Harmonisation des aides sociales européennes : le plan de Bruxelles pour forcer une répartition des migrants dans toute l’Europe

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Les quotas de migrants sont un échec, seule une infime partie d’entre eux ont été relocalisés. Par ailleurs, les pays du groupe de Visegrád ont exprimé leur réticence et ont combattu ce projet. Dès lors, la Commission européenne tente de trouver un autre moyen pour imposer des migrants dans tous les pays européens en proposant d’harmoniser l’aide sociale au sein de l’UE.

L’idée d’une harmonisation des aides sociales dans les pays de l’UE a notamment été suggérée en août 2016 par le commissaire européen Günther Oettinger.

„La Commission propose que les procédures d’asile au sein de l’UE soient harmonisées, de même que les droits à l’aide sociale pour les requérants d’asile. Grâce à cette mise en place, nous n’aurions pas besoin d’instaurer des quotas car cela diminuerait l’attractivité de pays comme l’Allemagne, l’Autriche, le Danemark et la Suède, » avait dit Oettinger.

„Cela signifie que le budget européen serait consacré à soutenir de manière plus forte des pays comme la Bulgarie ou la Grèce, où les conditions de vie des demandeurs d’asile sont presque insupportables. Et, à contrario, nous devrions être prêts à abaisser les standards allemands que nous faisons valoir sur la base de la Constitution, »avait poursuivi le commissaire à l’économie numérique nommé par Jean-Claude Juncker.

Détail cocasse, ce commissaire avait été épinglé en octobre dernier pour avoir tenu des propos racistes contre les Chinois. Il est finalement resté en place après avoir présenté des excuses.

Dans les pays d’Europe centrale, il y a de nombreuses réticences par rapport à cette harmonisation des aides sociales qui signifierait probablement un renversement majeur.

Voici l’analyse de l’économiste tchèque Markéta Šichtařová pour le média Parlamentni Listy :

« Je peux imaginer que si Martin Schulz devient le prochain chancelier en Allemagne – et ses chances d’être élu sont malheureusement grandes – il y aura au minimum une pression croissante en faveur de l’instauration d’une aide sociale harmonisée pour les migrants. Je ne comprends pas en quoi cette mesure serait « juste ». Premièrement, la République tchèque est bien plus pauvre que l’Allemagne, depuis laquelle vient la pression pour une harmonisation des aides sociales, et deuxièmement la politique étrangère tchèque s’est toujours diamétralement opposée à la politique migratoire menée par l’Europe occidentale.  Si les quotas de migrants ne se mettent pas en place alors je ne peux pas m’imaginer non plus que l’uniformisation de l’aide sociale se réalise. J’arrive plutôt à m’imaginer qu’il y aura une rébellion en Europe centrale plutôt qu’une acceptation. Je crois que si un événement aussi improbable que l’uniformisation des aides sociales s’imposait, alors la République tchèque considérerait ceci comme une raison suffisante pour quitter l’UE.  Ce sont précisément les aides sociales peu généreuses pour les migrants qui font partie des raisons pour lesquelles les migrants évitent notre pays, et actuellement la société tchèque est beaucoup moins tolérante à leur encontre que la société d’Europe occidentale.  Par conséquent, je pense qu’il n’est pas possible que les sociétés tchèques, slovaques, hongroises ou polonaises adhèrent à un tel système. »

Traduction à partir du tchèque par Alimuddin Usmani

 

Extrait de: Source et auteur

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Un commentaire

  1. Posté par conrad.hausmann le

    Il faut répartir les frais pour une réexpédition sans retour. C’est la seule répartition souhaitable!

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