Selon le Pentagone, une frégate iranienne s'est approchée «à moins de 150 mètres» d'un bateau de la marine américaine, l'USNS Invincible, le 2 mars près du détroit d'Ormuz. Et deux jours après, le 4 mars, des petits vedettes d'attaque iraniennes se sont approchées «à environ 300 mètres» de l'USNS Invincible, a déclaré le porte-parole du Pentagone Jeff Davis.
Dans les deux cas, des manœuvres ont dû être faites par le navire américain ou les bateaux qui l'accompagnaient pour éviter tout incident, a déploré Jeff Davis.
Ce type d'évènements, qui surviennent régulièrement, est «inquiétant», parce qu'ils peuvent «provoquer des incompréhensions et des provocations accidentelles», a déclaré le porte-parole américain. Les Américains avaient pourtant constaté «une amélioration du comportement iranien» récemment, a-t-il noté.
Des «harcèlements» de la marine américaine dont se plaint régulièrement Washington
Washington dénonce régulièrement le «harcèlement» de ses navires par des bateaux iraniens. Le plus souvent, les navires iraniens sont des petits bateaux des Gardiens de la révolution, une force paramilitaire qui dépend directement du guide suprême iranien.
Début janvier, le destroyer américain USS Mahan avait tiré des coups de semonce contre des vedettes des Gardiens de la révolution qui s'approchaient de lui à grande vitesse.
Le USNS Invincible est un bateau équipé d'un radar très puissant, utilisé notamment pour suivre les trajectoires des missiles balistiques du type par exemple de ceux que teste l'Iran en ce moment. Le préfixe «USNS» signifie que le bateau appartient à la marine américaine mais qu'il est armé par un équipage civil et non militaire. Ces bateaux sont pas ou peu armés.
L'arrivée au pouvoir de Donald Trump a été suivie d'une poussée de tension entre Washington et Téhéran. Après un tir de missile le 29 janvier par l'Iran, Washington avait adopté des mesures de rétorsion contre 25 personnes et entités soupçonnées d'avoir apporté un soutien logistique ou matériel au programme balistique de Téhéran.
Extrait de: Source et auteur
Et vous, qu'en pensez vous ?