MMM – Manipulations Médiatiques & Multiculturalisme

Michel Garroté
Politologue, blogueur
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Michel Garroté - Le multiculturalisme est devenu une religion politique. Et son principal vecteur, se sont les médias et leurs manipulations. Ou à l'inverse, les médias et leurs manipulations constituent le principal vecteur du multiculturalisme en sa qualité de religion politique. Sans les médias et leurs manipulations, le multiculturalisme ne serait pas devenu une religion politique. De nos jours, les manipulations médiatiques portent essentiellement sur le multiculturalisme, qui lui, sans elles, ne serait pas devenu une religion politique obligatoire pour tous.
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Il s'agit donc bien là d'un processus totalitaire, sectaire et liberticide (l'islamophilie est devenue obligatoire et l'islamophobie est désormais interdite). Ce processus totalitaire est particulièrement arrogant dès lors qu'il s'agit de parler du Kosovo, de la Libye, de la Syrie ou du Qatar, par exemple. A cet égard, on peut ajouter sans hésiter que l'Europe s'aligne sur l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) et sur les Etats-membres de cette organisation. C'est ce que l'historienne Bat Ye'or appelle, dans son dernier livre, "L'Europe et le spectre du Califat". L'on pourrait ajouter : le spectre, il est bien là, parmi nous, sans rencontrer une quelconque résistance.
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Chacun connaît la célèbre apostrophe attribuée à Caton, lors de la Troisième guerre punique : "Cartago delenda est", Carthage doit être détruite. Scipion exécuta scrupuleusement l’ordre donné : il prit Carthage, rasa intégralement la ville et la fit recouvrir de sel. L’admirable Carthage était définitivement morte. On peut en dire tout autant de l'Europe en 2017 : soumission à l'islam ; accueil massif de "migrants" ; attentats terroristes ; crise économique ; crise identitaire ; mensonges et corruption ; risque de guerre civile ; tous les ingrédients sont là pour que l'Europe, à son tour, soit détruite. Mais revenons-en au sujet qui nous préoccupe : MMM - Manipulations Médiatiques & Multiculturalisme.
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1- Manipulations médiatiques :
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Sur Sputniknews, l'analyste Maxime Perrotin, écrit, notamment à propos du Kosovo, de la Libye et de la Syrie (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Le criminel de guerre, terroriste, mafieux et, accessoirement ou conséquemment, ancien « Premier ministre » du proto-Etat, sorte de Daesh qui aurait réussi dit « Kosovo », a enfin été interpellé pour une partie des accusations qui pèsent sur lui. A cette occasion, le Colonel Jacques Hogard, ancien chef du groupe de forces spéciales françaises lors de l’entrée de la force d’invasion otanienne au Kovoso, a accordé à Sputnik un intéressant entretien que vous retrouverez ici. Rappelons que le colonel a publié au sujet de cette expérience, qui l'a conduit à quitter l'institution militaire.
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Le sinistre personnage (le Premier ministre Kosovo) avait été jugé et acquitté par le le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, malgré trente-sept chefs d’inculpation. Ce que le Colonel Hogard commente de la façon suivante : « Acquitté dans des conditions assez troubles, au fur et à mesure que disparaissaient les témoins à charge qui étaient assassinés, qui mourraient dans leur baignoire, qui était renversé par un bus, qui disparaissaient purement et simplement de la circulation et ce personnage est certainement l'un des plus grands criminels de guerre de notre époque troublée ».
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De tout cela, on peut retenir, sans surprise mais avec toujours plus d’amertume que : Ce qu’on appelle « Occident » est la marque déposée d’un ensemble maffieux qui ne recule devant aucun mensonge, aucune fourberie, aucune lâcheté pour faire avancer ces pions contre l'identité et les intérêts des (anciennes) nations qui en constitue le substrat, et que leurs « gouvernements » ne cessent de trahir pour la plus grande gloire de la fortune anonyme et vagabonde, le service de Mamon et du Malin, sur les décombres de l’ancienne civilisation chrétienne européenne, en phase finale de décomposition.
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Cette maffia suscite ou instrumentalise ce qu’il y a de pire dans l’humanité : des êtres sans foi ni loi, ou répondant à un faux mysticisme fanatique, dont elle fait des héros, des traficants d’organes et tueurs, de l’UCK aux ultra-djihadistes de Daesh en passant par Al-Nosrah et compagnie. Pire, elle recycle dans un tel rôle les pauvres enfants des peuples qu'elle maintient sous son joug, et qu'elle a privés du Beau, du Bon, du Vrai. Dans cette maffia a-nationale, a-patride, a-confessionelle (quoi que…), la couche supérieure, de fait anglo-saxonne, et singulièrement les élites de la décidément très perfide Albion, jouent un rôle d’un cynisme absolu, illustré par l’exemple fourni par le Colonel Hogard, confirmé par leurs menées tant au sujet de la tension avec la Russie, qu’en Syrie ou ailleurs.
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Il est notable que le Royaume-Uni apporte toute son expertise nationale auprès de l’état-major de l’OTAN dans le « story telling » et le modelage des opinions actuellement orchestré en Europe sous le prétexte de contrer la propagande russe. Enfin, il est absolument navrant, ulcérant même, que l’Anti-France qui occupe notre pays puisse utiliser le doux nom de la France, fille aînée de l’Eglise, mère des arts, des armes et des lois,  pour soutenir de telles abominations, que ce soit au Kosovo comme en Libye ou en Syrie, conclut Maxime Perrotin (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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2- En quoi le multiculturalisme est une religion politique :
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L'analyste canadien Mathieu Bock-Côté (son dernier livre : "Le Multiculturalisme comme religion politique"), dans une interview avec Politique Magazine, répond notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Le multiculturalisme est apparu au matin du XXe siècle comme une révélation. Il ne prétend pas améliorer la société, mais la démanteler pour la reconstruire radicalement selon une nouvelle anthropologie. Ce en quoi il est aussi une eschatologie : il y a le monde d’avant, coupable de péchés indélébiles contre la diversité, et le monde d’après, qui tend vers le paradis diversitaire et transnational, étape ultime de l’aventure humaine et seul visage possible de la modernité. Selon les tables de la loi multiculturelle, les vieilles institutions sociales doivent s’effacer au profit des revendications exprimées par tous les « exclus » de la terre qui se trouvent parés, en tant que tels, de l’aura christique des réprouvés. De là découle une conception particulière de l’affrontement politique. Car les grands prêtres du multiculturalisme ne conçoivent pas la démocratie comme la confrontation de conceptions concurrentes du bien commun mais comme un espace d’éradication du mal. Qui ne communie pas au culte de la diversité est le diable en personne – et le diable est intolérant, raciste, islamophobe, homophobe. C’est ainsi que le débat public en Occident a été confisqué par un petit clergé progressiste qui menace du bûcher toute pensée dissidente.
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Vous expliquez que le multiculturalisme est né sur les décombres du soviétisme, comme une métamorphose de l’imaginaire marxiste ?
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Mathieu Bock-Côté : Il est certain qu’à partir des années 1950, la plupart des intellectuels marxistes prennent conscience que l’URSS, leur nouvelle Jérusalem, ressemble davantage à un enfer concentrationnaire qu’à un paradis de travailleurs. C’est le début de ce que j’appelle le « socialisme migrateur » ou « socialisme tropical » : beaucoup vont chercher de nouvelles terres promises en Chine, à Cuba, en Afrique. Mais c’est à partir des années 1960 que le progressisme va profondément muter en se détachant du communisme. Mai 68 et les Radical Sixties marquent le triomphe du gauchisme et de la contre-culture qui débordent le communisme par la gauche et transforment le rapport au mythe révolutionnaire. C’est l’époque où Herbert Marcuse parle avec dédain des « classes populaires conservatrices ». La gauche radicale constate que le prolétariat aspire davantage à la middle class qu’à la révolution. Désormais, elle fera la révolution sans le peuple et même, au besoin, contre lui. Et c’est aux minorités que le rôle de catégorie sociale révolutionnaire de substitution est dévolu.
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Mais le multiculturalisme ne menace-t-il pas d’implosion violente les sociétés où il s’exerce ?
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Mathieu Bock-Côté : Pourquoi vivre en commun si on ne partage pas la même culture ? En laissant cette question sans réponse, le multiculturalisme, loin de tenir sa promesse du « vivre-ensemble », ne produit, au mieux, qu’une pluralité d’appartenances au sein de sociétés fragmentées et communautarisées. Mais ne réduisons pas sa critique aux aspects liés à la paix civile même s’ils ne sont pas négligeables, conclut l'analyste canadien Mathieu Bock-Côté (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté
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https://fr.sputniknews.com/international/201701061029477283-manipulations-mediatiques-serbie-syrie/
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http://www.politiquemagazine.fr/
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