France : Médias et gouvernement, tous unis pour nier le racisme anti-blanc

Pas de chance pour le gouvernement. Alors qu’il lançait une grande compagne contre le « racisme », entendez « le racisme des méchants blancs qui refusent la diversité », une bande de « jeunes » un peu plus turbulente qu’à l’ordinaire, mettait Bruxelles à feu et à sang.

Toute honte bue, les médias ont vendu cette propagande gouvernementale comme si elle était la réalité « vraie », sans parler de la menace terroriste, autrement réelle celle-ci.

Comprenne qui pourra

On croyait pourtant avoir compris, comme nous le montrent les clips du gouvernement, que c’étaient les petits blancs ignares et les méchants skins et identitaires à front bas qui menaçaient la République. Mais est-ce envisageable que les individus qui nous gouvernent, compétents et sérieux, aient pu se tromper à ce point-là sur les dangers qui planent sur nos têtes ?

Il faudra que l’on nous explique un jour tout de même, pourquoi, quatre mois après le Bataclan, personne au gouvernement n’a songé, pour illustrer la « haine de l’autre », à montrer quelques fanatiques barbus en train d’éructer leur haine contre les mécréants ? Le gouvernement doit certainement avoir de bonnes raisons pour cela, des raisons subtiles et secrètes qui dépassent l’entendement des gens du commun…

Mais ce qui est encore plus difficile à comprendre pour les esprits ordinaires, c’est le rôle des journalistes, si dévoués à la qualité de l’information : on se demande encore pourquoi les médias ont présenté ces vidéos comme s’ils étaient les portes paroles du gouvernement, son service com, en quelque sorte. Pourquoi aucune distanciation à l’antenne par rapport au sujet ? « Il faut contextualiser » explique-t-on aux apprentis journalistes, questionner le sujet : qui, quoi, où, comment, pourquoi, on n’est pas là pour passer les plats, il faut mettre de la plus-value dans l’info : où est passée la déontologie ?

Il a fallu attendre que l’avocat médiatique Gilles-William Goldnadel mette les pieds dans le plat du politiquement correct, aux Grosses têtes de RMC, en s’indignant de l’absence du racisme anti-blanc, pour que soit rompu, enfin, le ronron du consensus mou ; avant que Bruxelles, tragiquement, enterre l’affaire.

Alors, pourquoi aucune question un tant soit peu dérangeante sur les intentions du gouvernement, pourquoi aucune question sur le contenu de cette campagne ? Pourquoi aucun débat contradictoire pour montrer que le message que l’on nous impose comme une évidence, est peut-être plus lourd de sens par ce qu’il ne montre pas que par ce qu’il met en scène ? Que de belles empoignades en perspectives, avec des politiques, des sociologues, des philosophes des historiens… libres d’attaquer, ou d’approuver, la parole gouvernementale et qui se castagnent pour leur vérité. Du spectacle, du vrai – c’est bon pour l’audimat – pour des médias avides de prouver leur liberté de ton et justifier leur titre de quatrième pouvoir… On aurait pu imaginer un plateau avec Zemmour versus BHL dans un duel mortel, un corps à corps Marion la blonde contre Fourest la peste, le clash entre de Villiers, l’aristo et le jacobin Mélenchon, le choc entre Mamère, pépère sévère, et Ménard, père peinard, etc…, de quoi stimuler la créativité journalistique !

Des médias aux ordres ?

On pense, forcément, que si nos chers médias n’ont pas joué ce jeu-là, c’est qu’ils avaient de bonnes raisons pour ne pas le faire. Préserver la paix civile exige, parfois, de sacrifier ses principes déontologiques, quoiqu’il puisse en coûter à votre conscience professionnelle. C’est ça aussi le sens du devoir…

Car montrer des blancs victimes de racisme, n’est-ce pas encourager toutes les dérives xénophobes, véhiculer les préjugés et les fantasmes sur l’autre et ses différences ? N’est-ce pas légitimer la peur de l’étranger, jouer sur les pensées « nauséabondes », remettre en cause le vivre ensemble qui fonde les valeurs de la République, stigmatiser les habitants des quartiers populaires, favoriser le repli sur soi de la France moisie face à la France de la diversité et de l’ouverture, ouvrir la porte au retour des heures les plus sombres de notre histoire, et surtout, prendre le risque de l’amalgame ennemi de l’altérité ?

Les journalistes sont des gens sérieux et sans concession, ils ne sont pas aux ordres, ils obéissent juste à leur conscience. Et leur conscience en ces temps difficiles leur dit qu’il vaut mieux étouffer certains sujets si l’on veut rester au chaud. Combien de temps ce déni durera-t-il ? C’est toute la question.

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4 commentaires

  1. Posté par André Verk le

    Donc l’auteur voit son pays, ses frères, ses soeurs, ses parents et ses enfants mis en joue par des terroristes protégés par la police et il se demande qui quoi comment, comprenne qui pourra?
    Il fait comme s’il doutait, comme s’il ne savait pas, rendant là à ceux qu’il prétend défendre le pire des services: celui de l’autocensure, du politiquement correct suicidaire et, en bref, celui de la soumission la plus veule.
    Et c’est le cas de l’écrasante majorité de ceux qui déjà depuis trop longtemps sont volés, violés et de plus en plus égorgés pour avoir cru qu’affirmer ainsi leur faiblesse, au lieu de développer leur force, leur permettrait d’éviter les ennuis.
    Un peuple aussi lâche ne mérite pas d’être défendu et, n’étant pas suicidaire, j’assisterai à sa mort la conscience tranquille, sans lever le petit doigt et après m’être soigneusement mis à l’abri.
    À trop de crier dans le désert on finit par se casser la voix et ce n’est pas mon but.

  2. Posté par Le Taz le

    Lisez le livre de Richard Coudenhove-Kalergi « Praktischer Idealismus » et vous comprendrez ce qui est en train de se passer en Europe ! Vous trouverez son livre en français en cherchant sur internet. Si ce n’est pas cela, ça y ressemble étrangement !

  3. Posté par conrad.hausmann le

    Que peut-on attendre d’autre d’un gouvernement « socialiste » ? Certes les socialistes ont commencé toutes les guerres mais la droite a activé la ruine par l’envahissemnt, c’est Giscard -par ex.- qui a imposé le « regroupement familial » qui a triplé le nombre des Moslems en France.

  4. Posté par MEULIEN le

    Des 1960 en france, les medias, les politiques, les cultes, pratiquaient ,sans complexe, l’amalgame vis a sis des francais d’algerie, traites TOUS de vermine faschiste

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