Le 28 février prochain, le peuple devra se prononcer sur l’initiative UDC pour le renvoi effectif des criminels étrangers (initiative de mise en œuvre). Afin d’expliquer pourquoi cette initiative est nécessaire et comment elle prévoit le renvoi des criminels étrangers, le Comité Vaudois pour le renvoi des criminels étrangers a organisé huit soirées d’information dans notre canton.
Lorsque le peuple à accepter l’initiative pour le renvoi des criminels étrangers en 2010, il pouvait opter entre le renvoi automatique tel que proposé par l’UDC et le contre-projet du Parlement qui ne prévoyait pas de renvois automatiques. Par son vote, le peuple a donc exigé de renvoyer automatiquement les criminels étrangers. Pourtant, cinq ans plus tard, la loi qui s’appliquerait en cas de rejet de l’initiative de mise en œuvre le 28 février ne prévoit pas d’automatisme. Dès lors, l’initiative approuvée en 2010 perd toute sa substance car, pour chaque cas, le juge tiendra compte de divers paramètres personnels pour surseoir au renvoi et ainsi permettre aux criminels étrangers de demeurer en Suisse.
Selon l’Office fédéral de la statistique (OFS), plus de 10'000 criminels étrangers auraient pu être renvoyés en 2014 si le texte de l’initiative de mise en œuvre était en vigueur contre 3'500 renvois avec la loi d’application qui s’appliquerait en cas de rejet de l’initiative UDC le 28 février. En clair, cela veut dire que dans deux-tiers des cas, le juge trouvera des raisons qui empêcheront le renvoi effectif du criminel. Cette application de l’initiative approuvée en 2010 est une duperie scandaleuse qui trahit la volonté du Souverain.
Pour informer la population et débattre sur les effets de notre initiative, le Comité Vaudois pour le renvoi des criminels étrangers, présidé par le conseiller national Michaël Buffat, organise les soirées d’information aux dates et dans les localités suivantes :
http://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/ludc-connat-un-succes-inedit-chez-les-jeunes?id=7452596
Comment peuvent-ils annoncer péremptoirement 3500 renvois sur la base de la loi d’application puisqu’elle laisse une totale liberté aux juges ?
Le nombre pourrait aussi bien être de 1000, 500 ou même zéro.
Maintenant que le gouvernement allemand a adopté en conseil des ministres un projet de loi facilitant l’expulsion des étrangers auteurs de crime, on se demande à quelles contorsions intellectuelles les nains vont encore se livrer pour justifier ces années d’atermoiements dans l’application d’une loi votée par le Souverain.