Expulsion des criminels étrangers (votation du 28.2.2016) : Les profs de droit et la pile Wonder

Pascal Décaillet
Pascal Décaillet
Journaliste et entrepreneur indépendant

 

"L'initiative de l'UDC menace les fondements mêmes de notre démocratie", nous disent les professeurs de droit qui la combattent.

Singulière posture. On peut être pour ou contre, chacun est libre, et le peuple tranchera le 28 février. Mais enfin, voilà un texte qui a recueilli les signatures nécessaires, dans un processus dûment établi par notre Constitution (les profs de droit, j'imagine, connaissent), qui s'appelle "initiative populaire fédérale". Ce texte, en parfaite légalité, en parfaite conformité avec nos voies et nos usages démocratiques, est soumis au peuple et aux cantons le 28 février.

Utilisant la démocratie directe, les initiants lui donnent corps et vie. Cette dernière ne s'use, contrairement à la pile Wonder, que lorsqu'on ne s'en sert pas, ce dont rêverait sans doute la cléricature des professeurs de droit. Les "fondements mêmes de notre démocratie", c'est d'en faire usage ! Notre Constitution est faite, puis régulièrement amendée, par le peuple et les cantons. Et elle a force de loi.

Et si le peuple et les cantons ont pris une décision (sur le même sujet), il y a quelques années, il appartenait impérativement aux autorités fédérales de la mettre en application. Et c'est justement parce que cela n'a pas été fait que nous sommes maintenant face à un deuxième texte.

Les "fondements mêmes de notre démocratie" ne viennent pas du ciel. Ni de la morale. Ni d'un ordre religieux, ou métaphysique. Ni d'une quelconque loi naturelle. Non. Ils viennent des dispositions constitutionnelles justement votées, à l'intérieur de nos frontières, dans le périmètre de notre démocratie, par le peuple et les cantons. Par exemple, par la voie de l'initiative.

Pascal Décaillet, 26 janvier 2016

12 commentaires

  1. Posté par Bribrilanarchistededroite le

    Aldo, les politiciens et les lobbyistes sont les mêmes francs-maçons qui nous gouvernent

  2. Posté par Rikiki le

    Toutes les imbécilités sur la justice qui n’en est plus depuis longtemps, tous ces spécialistes qui ne pensent qu’au fric qu’il pourront gagner, quelle hypocrisie. Et si leurs proches faisaient parties des victimes de ces assassins qu’ils veulent défendre? Toujours le fric ?

  3. Posté par aldo le

    Les juges, les avocats, les professeurs de droit sont comme les ONG, ils orchestrent leurs petites affaires très lucratives, sur le dos du Peuple qui trinque, en tricotant sciemment des lois mal fagotées grâce à leur sur-représentativité dans les Parlements. Ils cumulent le statut de politiciens et de lobbyistes, c’est très fort! Ce corporatisme unificateur débouche sur des connivences entre juges, avocats et juristes, comme dans l’affaire Tapie en France, qui coûtent des centaines de millions sans fondement, versés à des petits copains dans l’espoir d’un retour d’ascenseur.

    Devons nous attendre de tels scandales de nature purement mafieuse, pour mettre un terme à ces manquements et ces soumissions à l’idéologie du profit sans frontières sous prétexte artificiel de socialisme, par l’intermédiaire de la problématique des migrations et de la criminalité croissante? Non ! C’est pourquoi le Peuple, selon notre Constitution reprend la main et fixe les clous que les juges ne pourront plus dépasser.

    Dans ces conditions pas difficile de trouver 200 souteneurs faux-culs qui craignent de perdre des plumes et des privilèges en débitant n’importe quelles âneries, tout en se parant des plumes de leurs fonctions et de leur diplômes, pour essayer de déstabiliser des Suisses d’origines étrangères modestes, aux connaissances limitées, qui devraient pourtant savoir que ce sont dans bien des cas des abus de cette nature qui ont été en bonne partie la cause de leur migration.

  4. Posté par Eric le

    > empêchant toute proportionnalité lors de l’application de la peine…
    C’est parce que justement les juges ne sont pas en accord avec le peuple, trouvant sans cesse des excuses aux pires criminels, que le peuple réduit leur champ d’interprétation afin que justice soit encore rendue.

  5. Posté par Tommy le

    Je dirais même plus, l’initiative, à l’instar de la pile Wonder, ne sert que si l’on en use!

  6. Posté par sophie edouard le

    @bon sens : il est faux de dire que les autorités sont en train de le mettre en place, premièrement cela fait 5 ans que l’on attend et deuxièmement ils ont introduit une clause de rigueur pour laisser une marge de manœuvre au juge: il faudra que l’intérêt public à l’expulsion l’emporte sur «l’intérêt de l’étranger à rester en Suisse», une plaisanterie n’est-ce pas ? c’est le contre-projet que nous avons refusé qu’ils essaient de nous mettre en oeuvre.

  7. Posté par Tommy le

    Heureusement qu’existent de tels journalistes, qui font fi de la pensée mainstream.
    S’il n’y avait que des Ramadan, le suave marchand de lokoums, il y a bien longtemps que la Suisse serait un remake de Tintin au Congo. Quoique les voitures, avions , smartphones, hôpitaux d’Afrique, etc, ne sont pas le produit du sorcier local agitant ses amulettes et autres gris gris.

  8. Posté par coocool le

    Il est grand temps que le Souverain rappelle à tous ces petits juristes prôooogressistes, journaleux PC, et autres politiciens bien-pensants qui détient la souveraineté dans ce pays.

  9. Posté par bigjames le

    Juridiquement n’ont-ils pas un devoir de réserve ces « juges » ?
    Qui leur demande de ramener leurs fraises ?
    On s’en tape de ce qu’ils pensent.
    Leur boulot serait plutôt de poursuivre les délinquants qui n’ont pas obéis au peuple.
    poursuivre d’office la pianiste et toute la clique qui font du rétro-pédalage.

  10. Posté par pierre steiner le

    Tous les coups sont permis pourvu qu’ils arrivent à leur fin. Ces juristes prétendent détenir la vérité de droit divin. On est dans le ‘Religieux’. Nous allons vers la république des juges.

  11. Posté par bon sens? le

    Cette initiative « menace les fondements de notre démocratie » car elle érige le peuple en juge, et bafoue la séparation des pouvoirs, empêchant toute proportionnalité lors de l’application de la peine… De plus, les autorités fédérales sont en train de mettre en application la volonté du peuple, et c’est précisément ce deuxième texte qui bloque cette mise en application, mais bon, ça on ne le dit pas parce que ça ne va pas dans le sens de vos idées;)

  12. Posté par sophie edouard le

    c’est juste, ce qui devrait faire polémique ce n’est pas que l’on soit pour ou contre cette initiative, mais c’est que la première qui a été acceptée n’a pas été appliquée malgré la décision du peuple

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