Médias. NON catégorique…Last call! NON catégorique à un «Service public» monopolistique, non pluraliste et à une propagande officielle mensongère (votation fédérale 14.6.2015)

Uli Windisch
Rédacteur en chef

Rediffusion de plusieurs articles sur cette votation parus sur Lesobservateurs.ch. Dossier.
Face au harcèlement et à la propagande de masse intéressée et mensongère des défenseurs de cette prétendue Révision de la LRTV (votation du 14 juin 2015), il nous semble urgent et essentiel de rappeler les raisons fondées et dans l’intérêt de TOUS les publics de voter NON. Pour cela on trouvera réunis ici plusieurs articles sur le sujet paru sur notre site de Réinformation.
Rappelons toutefois la fausseté et la démagogie de quelques arguments répétés mécaniquement comme des perroquets et avec de plus en plus d’insistance par ceux qui en fait ont le plus à craindre d’une vraie refonte du « Service public » des médias suisses. Leur activisme est à la hauteur de leurs craintes pour leurs propres intérêts. Ces arguments mensongers jouent sur la menace et veulent faire peur aux citoyens.
1.Personne ne veut la mort du Service public, indispensable en Suisse. Ce qu’il faut c’est un Service public au service de tous les publics, profondément redimensionné. Et vouloir renvoyer une telle discussion à « plus tard » est un miroir aux alouettes. De même que de faire miroiter une petite baisse momentanée de la redevance, alors que de futures hausses importantes sont inévitables (le budget de la SSR a triplé depuis 1984!).
2.Voter NON reviendrait à mettre en cause la clef de répartition du budget (1,6 milliard!) en faveur des minorités linguistiques. Totalement faux : personne, même parmi les personnes et groupes les plus révoltés contre cette SSR ne veut changer cela. Cette clef de répartition fédéraliste en faveur des minorités, tous les Suisses y tiennent et elle restera quelle que soit la profondeur de la restructuration, qui elle ne sera certainement que cosmétique si nous n’y prenons garde!
2. Les moyens supplémentaires accordés aux médias locaux, indépendants et privés doivent être fortement augmentés et pas seulement de quelques millions pris sur le 1,6 milliard. Ce serait une erreur de ces derniers médias de se satisfaire de ces quelques millions. Très vite les autorités doivent prendre des mesures pour augmenter beaucoup plus fortement ces moyens car la contribution de ces médias est déterminante pour le pays, ses régions et les espaces publics locaux.
3.Le Grand paradoxe : le système politique suisse est démocratique et pluraliste mais pas les médias du « Service public ». Cela doit aussi changer très vite et pas après des années de palabres qui se termineront par des mesurettes à peine visibles.
4.Pour les autres arguments et raisons de voter NON, revoir les articles cités en lien à la fin du présent article.

 

Il faut insister lourdement sur ce projet de Révision de la LRTV en votation le 14 juin 2015 et y revenir constamment jusqu’au jour du vote car rarement les autorités fédérales, poussées par un lobbying et un harcèlement d’une ampleur incroyable de la part des dirigeants de la SSR et du Conseil fédéral, ont tenté de faire passer cette Révision de loi  pour un objet purement technique et cherché à amadouer de manière particulièrement démagogique tout un ensemble  d’acteurs susceptibles de l’accepter moyennant certains avantages et cadeaux. Un sucre par ci, un sucre par là.

NonRedevanceTv

A cela s’ajoute un nombre impressionnant de mensonges et de tentatives de dissimulation indignes du Conseil fédéral. Comment ne pas voir que la conseillère fédérale en charge se promène partout, aidée en cela par les autorités de la SSR et les milieux intéressés et amadoués, en répétant sans cesse 2-3 arguments mensongers mais qui paraissent pertinents et susceptibles de toucher les citoyens au niveau affectif, car évoquant constamment la cohésion  nationale. La démagogie c’est exactement cela.

Illustrations.

L’argument de la cohésion nationale serait déterminant (la cohésion nationale serait menacée sans le service public !). C’est faux. Ce n’est pas le Service dit public qui maintient l’unité du pays (la fameuse Unité dans la Diversité) mais bien les caractéristiques fondamentales du système politique suisse (démocratie directe, fédéralisme, subsidiarité, pragmatisme, etc.).

La Suisse diverse et multiple a très bien tenue ensemble depuis des siècles, bien avant l’apparition des médias de masse.

L’identité et la cohésion nationales sont à créer et à recréer en permanence. Que fait concrètement la SSR d’essentiel  pour cela ? On agite beaucoup le multilinguisme suisse et par conséquent la nécessité de médias en plusieurs langues afin de satisfaire chaque communauté linguistique. En réalité chaque communauté linguistique vit repliée sur elle-même, dans sa langue et sa culture. C’est un vrai exemple de communautarisme interne ! Voit-on des échanges d’émissions entre les communautés ? Quasiment rien. Voit-on beaucoup de membres d’une communauté linguistique donnée regarder  et écouter les médias des autres communautés. Très très peu et c’est beaucoup dire.

Or une vraie cohésion et identité est faite d’interactions, de contacts et d’échanges. Il suffit de regarder à quel point le Tessin par exemple est laissé à lui-même, et pas seulement sur le plan linguistique.

Voit-on des Romands s’intéresser au monde médiatique alémanique ? Eventuellement quelques politiques afin de passer à leur tour dans les émissions qui comptent. Le repli, le réduit, l’isolement ne sont pas toujours là où on le prétend.

Mais brandir avec pathos la cohésion nationale semble encore payer, surtout lorsque l’insécurité culturelle règne. Pure démagogie et attardée.

Si on obligeait les journalistes du service public (SP) à travailler régulièrement dans les autres communautés linguistiques et que la connaissance des autres langues nationales devenait un critère d’engagement, on pourrait parler d’entretien de la cohésion nationale.

Refuser de telles immersions tout en se voulant chantre de la cohésion nationale, voilà la réalité.

Toujours à propos du rôle prétendument vital de la cohésion nationale, que penser du véritable néo-colonialisme français que s’auto-imposent les journalistes du SP en invitant en permanence des « spécialistes » français , en fait parisiens dans les émissions alors qu’il suffirait de chercher un peu pour trouver un grand nombre de personnes compétentes en Suisse romande et dans la Suisse entière. Inviter de temps en temps un spécialiste  alémanique, tessinois ou romanche, quitte à traduire parfois ses propos, voilà qui renforcerait la fameuse cohésion nationale. Elle ne serait pas qu’invoquée, de manière abstraite, intéressée et démagogique.

C’est comme s’il y avait un téléphone rouge entre les médias du SP de Suisse romande et Paris, tant elle sonne en permanence.

Personne ne conteste le fait de la répartition du budget de la SSR au profit des communautés linguistiques minoritaires. Cette péréquation financière est un autre trait constitutif du pays et se retrouve dans bien d’autres domaines.

Quelle que soit la forme que prendra une nouvelle loi cette dimension-là doit rester intouchable : c’est un des rares acquis qui doit rester acquis !

Le système politique suisse est pluraliste mais pas le Service public médiatique.

C’est sans doute ce qu’il y a de plus inacceptable. Oui il y une pléiade de chaines de radios et de TV, un nombre même incroyable, mais diversité de veut pas dire pluralité, un pluralisme authentique, avec concurrence et pluralité politique et idéologique surtout.

Le SP suisse et son personnel journalistique sont très largement bien-pensants pour ne pas dire de gauche, malgré les dénégations et protestations immédiates. Il suffit de constater le fossé qu’il y a lors de nombreuses de votations populaires entre le traitement médiatique de certains sujets « chauds » et les résultats qui sortent des urnes. En  Suisse, grâce à notre démocratie directe, on peut le prouver chiffres à l’appui.

Là il y a une vraie menace pour la cohésion nationale et donc la nécessité urgente d’une concurrence dans les médias. Aucun pays démocratique au monde ne connaît un tel monopole et si peu de concurrence véritable.

Concurrence réelle, pluralité véritable, un peu de privatisation ne veulent pas dire «libéralisme débridé », ultra libéralisme, « médias berlusconiens » comme le prétendent les socialistes, intéressés politiquement, et défenseurs d’une entreprise de près de 6000 employés, en grande partie « leurs » employés.

Diaboliser l’Autre pour tenter de mieux se faire accepter. Un autre exemple de démagogie. Les vives protestations  n’ont d’ailleurs pas tardé de la part de ceux qui travaillent comme privés, durement, très durement, dans l’incertitude et l’insécurité, ce qui n’est pas le cas des fonctionnaires du SP.

Les socialistes ne jurent que par l’Etat bureaucratique, le fonctionnariat et s’en prennent en permanence « aux riches » grâce auxquels ils vivent pourtant, puisque eux-mêmes ne savent pas créer des emplois et prendre des risques. Ces sangsues socialistes veulent encore plus de SP, encore plus de pouvoir, plus de fonctionnaires ; se reproduire de manière élargie et tout cela  aux frais des contribuables. Et pour le bien de ces derniers, évidemment !

Ce qui nous amène à un autre exemple de cachoterie et de tromperie. Il est prévu un paquet de millions pour « la formation du personnel ».Un responsable du SP a pourtant, sans doute sans le vouloir, vendu la mèche : il s’agit surtout de la formation des journalistes, qui laisse en effet fortement à désirer. Mais cette formation est une nouvelle fois largement entre les mains de gens de gauche produisant et reproduisant des journalistes toujours aussi bien-pensants et politiquement corrects. Certains de ces prétendus formateurs ont d’ailleurs été jusqu’à s’opposer à une véritable formation journalistique de niveau universitaire et international sur deux ans. J’ai déjà cité à plusieurs reprises l’une de ces responsables qui a prétendu avoir « formé » 600 journalistes, cela avec une formation de neuf semaines sur deux ans et très orientée politiquement. Ici on peut vraiment parler de Reproduction, notion chère au sociologue Pierre Bourdieu !

Amadouer les TV et radios locales et/ou privées. C’est ce que la Révision de la loi propose en leur promettant quelques dizaines de millions de plus (sur 1,6 milliard) à se répartir entre eux. Pour les amadouer !

Or, une vraie concurrence suppose un partage des finances beaucoup plus important et des médias hors SP réellement concurrents avec des budgets encore plus importants que ceux  promis et qui épuiseront encore de manière scandaleuse les employés des médias locaux et privés actuels. Il faut montrer cette réalité terrible que l’on veut nous cacher.

L’argument le plus démagogique et trompeur : la taxe va baisser de frs 462 à 400.

Tout le monde peut deviner qu’avec tous les projets nouveaux de la SSR cette nouvelle taxe baissée sera très provisoire et qu’elle va augmenter très rapidement et de manière  importante. D’aucuns avancent même une taxe à frs 1000.-d’ici quelques années, ce qui, évidemment, est contesté de la manière la plus vive par les intéressés. D. Leuthard a osé affirmer qu’il ne fallait pas de recettes supplémentaires au SP.

D’une part on attend de voir, et d’autre part ils ont déjà beaucoup trop d’argent. Mais oui, c’est vrai, malgré les protestations.

Certains croulent sous l’argent et d’autres, indispensables, crèvent la faim !

Même sans augmentation future, le mammouth du SP doit être dégraissé et réparti selon une grille à définir, mais dont l’objectif doit rester une vraie pluralité digne d’un Etat démocratique.

Pour l’instant la population s’intéresse peu à ces problèmes alors qu’ils sont fondamentaux. D’où notre insistance.

Plus rapidement maintenant une liste de quelques autres arguments.

Le SP  des médias veut accaparer un budget totalement disproportionné alors que des couches importantes de la population n’y font même plus appel, ou si peu.

Un sondage de l’Hebdo (30 avril 2015) confirme ce que tout le monde sait depuis longtemps : les jeunes s’informent massivement par les réseaux sociaux et l’Internet et leur confiance envers les médias est très faible ; ces derniers représenteraient même un danger pour la démocratie ( pour 38% des Jeunes Romands) ! Personnellement, je ne vais pas jusque-là mais j’exige comme solution une forte et vive concurrence et une réelle pluralité dans tous les domaines des médias, anciens et nouveaux.

Il est tout de même incroyable que dans toute cette discussion actuelle on ne parle jamais sérieusement de l’explosion du nombre de sites d’information et de réinformation, face à une information officielle massive du SP, en plus souvent partiale et orientée, au point de créer une véritable lame de fond anti-médias dans la population.

Cela n’est pas bon du tout pour la démocratie.

Nous ne nous réjouissons nullement de cette fronde anti-médias et anti-journalistes. Le débat public s’en ressent et se durcit.

Les sites d’information sur le NET contribuent de manière très importante à l’information de la population et à l’activité citoyenne. Pourtant, rien n’est prévu pour eux, aucun soutien : pire les journalistes et les médias officiels tentent par tous les moyens de les discréditer. Bien sûr que l’on trouve de tout sur le NET mais également de l’information de grande qualité et très largement consommée.

On fait donc silence  sur des médias qui jouent un rôle déjà  important et ce sera de plus en plus le cas. Certainement que l’on nous rétorquera que ce n’est pas le problème de cette Révision, qu’on pourra en parler ultérieurement et que ce sera même important et bienvenu. On connaît la chanson…

Cette prétendue nécessité d’adaptation de la loi aux réalités nouvelles tient en fait plus du passé que du présent. Elle est complètement dépassée, pire extrêmement coûteuse. Rien à voir avec une simple adaptation technique.

Où sont les vrais antiquités et idéologues dont parle D.  Leuthard  à propos de ceux qui veulent débattre des vrais problèmes ?  

Qui achète un produit sans en connaître le contenu ?

Ma question la plus importante : combien de citoyens se laisseront embobiner par ce discours trompeur et intéressé ?

Autre argument incroyable : a-t-on déjà vu une situation où l’on nous demande de voter, en fait de faire une confiance aveugle, sur un sujet sans pouvoir discuter de son contenu.

Ce sera pour plus tard ! Nous dit-on.

On nous prend vraiment pour des idiots.

Intervention du président de la SRG/SSR Raymond Lorétan. Tout en venant nous dire que le débat est à mener par les politiques, il participe tout de même à la campagne en affirmant qu’il doit venir défendre le SP quand il est attaqué ! Pas mal, mais qui y croit ?

Le premier sondage (à peu près égalité des OUI et des NON) semble avoir fait peur aux autorités concernées.

Ce président (en fait pourquoi est-ce lui qui est président et au nom de quelles compétences ?) nous refait le coup de dire qu’il ne s’agit que de la manière de prélever la redevance, et il n’oublie pas de souligner qu’elle va baisser. Baisser ? Oui provisoirement donc, mais pas pour « les riches » : certaines entreprises vont devoir payer jusqu’à frs. 39.000.- pour les grandes entreprises !

Une paille, pour un service aussi vital que le SP ?

Faire payer les riches devient-il aussi un slogan  en Suisse ?

Suite de la litanie : on discutera du contenu plus tard, on aura même plusieurs années pour cela puisqu’il faudra de toute façon renouveler la concession.

On discutera quand on sera devant le fait accompli ?

NON, nous voulons la discussion maintenant et le changement ça doit être maintenant. Pas un slogan connu.

 Plus promesses svp, des changements fondamentaux et tout de suite.

Pour ce président aussi tout est bon : il nous dit que même les sourds et les aveugles approuvent cette Révision de la  LRTV ! Authentique, avec tout le respect le plus profond dû à ces personnes.

Il vient même essayer de défendre le salaire du directeur général  (rappel : 560.000 frs annuels, de quoi devenir millionnaire en deux ans dans le SP comme titrait ironiquement le journal Blick) en nous disant que  les cadres des autres grands groupes médiatiques sont payés davantage. Peut-être, mais eux prennent de grands risques et ont une énorme responsabilité et sont des gestionnaires professionnels ayant d’importantes réussites derrière eux.

Remarquons que ce directeur, mieux payé qu’un conseiller fédéral ( un conseiller fédéral a-t-il moins de responsabilités ?) a refusé d’aller discuter avec un parti politique qui le conviait, cela au nom du fait qu’il n’a pas à discuter  avec les politiciens.

Il a pourtant été faire l’éloge de Daniel Cohn-Bendit recevant un prix en Allemagne. Donc ce dernier, pourtant député européen, n’est-il pas un homme politique ? Je n’avais pas encore réalisé cela.

Ce même directeur général de la SRG/SSR, Roger de Weck, est ou était membre du Club Helvétique qui a affirmé entre autres qu’ « Il est inadmissible de sacraliser les droits populaires » ; que « le vote sur les minarets avait horrifié nombre de citoyens » ; « Il est urgent de réconcilier la démocratie avec l’Etat de droit et les doits humains ».

Voilà un aspect de la vision du monde que l’on trouve à la tête de ce fameux SP chantre de la cohésion nationale.

A propos de ces deux dirigeants revient toujours la même question : pourquoi ces deux personnes-là à la tête de la SRG/SSR ? Passons sur la question des compétences, bien que…

Je ne peux croire que le SP est une chasse gardée de tel parti politique ou milieu. Et si c’était une évidence, comme on me le souffle ironiquement. Il est vrai qu’un radical, PLR donc, dit de droite, Filippo Leutenegger, pour ne pas le nommer, avait été écarté d’un poste à responsabilité dans ce SP. On ne dira jamais la vraie raison mais lui est vraiment compétent.

A ce propos, une autre question encore: y a-t-il des  UDC, tout de même le tiers de l’électorat suisse, dans des postes à responsabilité de ce SP ou parmi les journalistes et les employés, et si oui  dans quelles proportions ?

Si tel n’est pas le cas, faut-il y voir une preuve supplémentaire de l’accusation de bien-pensance et de l’orientation  à gauche de ce milieu. Oui c’est un vrai problème et qui doit être  pour quelque chose dans l’attitude anti-médias d’une partie non négligeable de la population.

Le président de ce SP, Raymond Lorétan, par ailleurs PDC (Parti démocrate chrétien) a été suivi d’une argumentation allant dans un sens voisin de la part d’une dirigeante du PSS, Géraldine Savary, conseillère aux Etats. Sans doute un pur hasard ! Cela au cours d’un débat honteux  qui n’a laissé qu’une infime place au contradicteur UDC prié de jouer le rôle de contradicteur. C’est elle qui est venue dénoncer les TV privées forcément berlusconiennes et défendre frénétiquement le SP, donc ses propres intérêts et ceux de ses camarades.

Elle a tenté de justifier son appui à la Révision de la LRTV en affirmant que la démocratie directe était exigeante, que la population avait besoin d’information et que la démocratie directe avait un prix élevé.

Oui la population a besoin d’information mais pas constamment orientée, raison pour laquelle beaucoup de gens vont la chercher ailleurs. Il est piquant de voir ici une défense si vigoureuse de la démocratie directe alors que le PS et d’autres aussi veulent constamment limiter les droits populaires.

Tout critique de ce SP est considéré comme une volonté d’affaiblir  la SSR par le président susmentionné. Voilà le niveau de la discussion et de l’argumentation ! En fait. une tentative de culpabiliser tout questionnement et toute mise au jour de certaines réalités. Mais les faits sont têtus.

Il ne s’agit pas d’affaiblir mais de DEMONOPOLISER ce SP afin de parvenir simplement à une vraie pluralisation des médias sur le modèle de ce qu’est constitutivement la Suisse et notamment son système politique, le vrai garant de l’identité et de la cohésion nationales.

Bien d’autres arguments devront encore être discutés mais il me semble que les arguments présentés ici sont déterminants et tus. S’ils sont tus aujourd’hui ils le seront aussi demain. Raison de plus d’insister et de rappeler que le changement ce n’est pas demain.

On relèvera, de manière plus générale, à quel point un problème présenté comme  purement technique peut comprendre implicitement ou de manière volontairement dissimulée des enjeux absolument fondamentaux,  en plus pour un pays qui se dit démocratique et pluraliste mais qui visiblement ne l’est pas aussi systématiquement qu’il le prétend, et dans un domaine aussi fondamental et important que la communication, les médias et l’information.

Un NON vigoureux s’impose  afin que la Suisse ne soit plus un pays avec un système politique foncièrement démocratique et envié partout  mais avec un service public médiatique  monopolistique, tout puissant, non pluraliste, non concurrentiel, avec d’énormes moyens et  orienté politiquement.

Ce changement doit intervenir dès aujourd’hui et pas « plus tard », quand on aura payé aveuglément pour une  « antiquité » qui ne correspond plus du tout aux réalités nouvelles, même si on paie un peu moins cher pour elle,  provisoirement !

Auditeurs et téléspectateurs ne vous laissez pas berner par une propagande aussi éhontée. Comme dans le domaine des droits populaires, on nous prend pour des idiots, en voulant les réduire tout en parlant aussi d’adaptation nécessaire et inévitable, et dans le cas du SP en voulant étendre ce dernier encore davantage, au prix de quelques concessions minimes et trompeuses.

La stratégie est limpide : garder tout le pouvoir en arrosant et en amadouant tout un ensemble d’acteurs intéressés, sous dotés ou crevant carrément la faim.

L’analyse de cette vaste manipulation doit être poursuivie et étendue sans cesse et jusqu’à la fin de la campagne afin que les citoyens votent en connaissance de cause le 14 juin 2015.

 

Uli Windisch, 15 mai 2015

 

Liens vers les autres articles :

Droits populaires (votation du 14 juin 2015 : les médias du «Service public») : comment faire boire cet âne de peuple qui ne veut pas de la potion magique empoisonnée? le lien, ici

Le « Service public » médiatique suisse : Au service de qui ? Privilèges, scandales, voire corruption ? le lien, ici

Eclairage UW – Les Soldes du Conseil Fédéral et de la SSR (Rév. LRTV pour 400frs.): Votation fédérale 14.6.2015, le lien, ici

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

18 commentaires

  1. Posté par Kandel le

    « Le SP suisse et son personnel journalistique sont très largement bien-pensants pour ne pas dire de gauche » … on se croirait en RDA mais sans la STASI, et cette dernière est bien inutile vu que tous ces moutons bien-pensants ont une STASI en eux, STASI faite du politiquement correct, de la peur de n’être pas « dans le camp du bien droitdel’hommiste et compatible UE », à vomir !

    Dommage qu’il faille constater ce soir que les Suisses-allemands n’ont pas été suffisamment lucides et nombreux pour préserver, une fois de plus, la Suisse de la stupidité moutonnière des Suisses-romands (les Vaudois figurent parmi les plus moutons de la Suisse, honte à eux).

  2. Posté par KANDEL le

    Commentaire sur Lematin.ch :
    Gerard Piccand
    « Pas étonnant que les suisses votent pour la redevance vu que la campagne pour la redevance a été financée par la redevance elle-même, la TSR organisant des « débats » sans laisser les opposant s’exprimer. »

  3. Posté par S. Dumont le

    En plus, il n’y a aucune raison de faire payer ceux qui ne possèdent ni radio ni TV et de faire payer plusieurs fois la même redevance aux entreprises. Pas très logique tout cela! Mais bon c’est du Leuthard!!!

  4. Posté par KANDEL le

    Signez, et faites signer, l’initiative suivante dont la récolte des signatures a de la peine:

    https://www.admin.ch/ch/f/pore/vi/vis454.html
    Initiative populaire fédérale ‘Oui à la suppression des redevances radio et télévision (suppression des redevances Billag)’

    Un peu d’imagination SVP, tous ces gauchistes fonctionnarisés, très bien payés, de la TSR renvoyés, de de … de de Weck voyant son salaire amputé de 0 0 0 … 0 0 0 (il s’agit des innombrables zéro composant son salaire annuel); ou encore mieux, de de … de de Weck viré et remplacé par un nouveau Jean-François REVEL !

  5. Posté par Jacques le

    Non seulement Monsieur Weck et ses acolytes veulent introduire un nouvel impôt destiné à financer sa propagande gauchiste, mais il entend bien continuer à capter de larges montant depublicité, en privant ainsi les medias concurrents du secteur privé, notamment la presse écrite, qui est aux abois. Alors ces medias se regroupent et nous serinent la même propagande « politiquement correcte », comme des perroquets alignés sur une branche.

  6. Posté par Ueli Davel le

    Pendant ce temps l’epfl intègre la rts ou c’est peut être l’inverse, je ne sais pas exactement. Personne ne bronche. C’est un peu comme si on déplacait Bois Mermet dans le parc de Monrepos! Rien a voir, et bien justement oui! Et en plus c’est les citoyens qui paieront les 90 mio, pas de souci.

  7. Posté par Ueli Davel le

    007, seul les salaires ne sont pas petits! »

  8. Posté par alticor le

    A quand un outil de mesure des audiences en temps réel tout médias confondu consultable librement, avec rétribution au mérite ?

  9. Posté par annik le

    Un NON à cette révision, d’abord il faut définir le SP. Une réduction de la redevance de 462.– à 400.– est ridicule, et je ne pense pas que le peuple suisse se laisse berner. Vu le projet pharaonique que RT Suisse romande veut réaliser pour 90 million de francs sur le site de L’EPFL, ils auront besoin d’augmenter la redevance. Formation des journalistes: qu’ils apprennent à analyser, à faire des recherches approfondies, a poser des questions qui dérangent. Aujourd’hui les journalistes prennent les dépêches de l’ATP ou font du copier/coller.

  10. Posté par andrea le

    En premier lieu, un NON massif à cette révision.
    Ensuite, la suppression du droit public à la SSR SRG.
    Le financement doit viser des émissions.

  11. Posté par Moshé_007 le

    Patrick, le constat est navrant, aucune solution ne laisse poindre la moindre espérance, ce bal macabre sagement orchestré par les socialistes semble fonctionner et la victoire des totalitaires ne fait plus beaucoup de doute.

    Avant la destruction du mur, ils tenaient un autre langage, ils espéraient la mort des sociétés libres et libérales, la lutte sera très dure !

  12. Posté par Jacques le

    Monsieur Lévy, quelle est la relation entre votre commentaire et la votation sur l’impôt Billag ? Je n’arrive pas à la voir.

  13. Posté par patrick lévy le

    …, partisanes et partisans Helvètes, aujourd’hui, un chef de l’organisation terroriste islamique a déclaré: l’islam n’a jamais été la religion de la paix, l’islam est la religion de la guerre, Helvètes, agissez. Patrick Lévy.

  14. Posté par Moshé_007 le

    Mais que personne s’en fasse, plus personne ne s’informe en regardant cette lamentable comédie mal orchestrées par des présentateurs de moins en moins télégéniques !

    Un petit clin d’oeil au non coming-out de Rochebin !

  15. Posté par Moshé_007 le

    Ce Roger de Weck qui jouait au petit chef dans les cercles maoïstes est devenu petit chef à la RTS !!

    C’est un petit chef et comme tous les petits chefs, il ne pourrait faire autrement que d’adhérer à une idéologie de petits chefs !

    Pauvre type !

  16. Posté par Jacques le

    Excellent article. Il faudrait être ou borné ou masochiste pour voter oui et permettre à ce Monsieur Weck de se remplir les poches à nos dépens, tout en continuant à nous laver le cerveau à jet continu avec sa propagande rouge/verte-

  17. Posté par Grandiose le

    M. Windisch, je suis 100% d’accord avec vous ! Mais voyez comment la question est réglée par le TJ 19:30 de mardi soir : En 24 secondes, on nous explique en gros que tout le monde est d’accord avec la nouvelle loi et que la redevance sera moins chère. Et c’est tout ! A 9’22 :
    http://www.rts.ch/play/tv/le-19h30/video/le-19h30?id=6777643

  18. Posté par groudonvert le

    Ceci dit, la presse française est bien pire que la presse suisse ^^

Et vous, qu'en pensez vous ?

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