Vaud: quelques obstacles avant la reconnaissance de l’islam

Mireille Vallette
journaliste

 

Difficile d’imaginer l’islam des mosquées répondre aux conditions posées par le canton de Vaud à sa reconnaissance. En attendant, quelques autres projets d’islamisation sont proposés par nos élites afin de plaire à cette communauté: appels publics aux prières, tapis de dévotion à l'aéroport et initiation des médecins sur l’art et la manière de traiter "la femme musulmane".

  1. Vaud pourra-t-il régenter l'islam?

(Cette première partie a paru dans la version papier de la Tribune de Genève le samedi 29 novembre, son titre est du quotidien.)

"A quelles conditions reconnaitre de nouvelles communautés religieuses? Le canton de Vaud vient de répondre avec la publication d’un étonnant règlement. Il liste explicitement l’interdiction de préceptes de la doxa islamique.

La déclaration que devront signer les prétendants, dont l’Union vaudoise des associations musulmanes ( UVAM), met l’accent sur la liberté religieuse (qui n’existe dans aucun pays islamique) et rappelle diverses interdictions: polygamie, répudiation, châtiments corporels, tous inclus dans les textes fondateurs. L’excision est aussi citée, un fléau que l’on observe très majoritairement dans les populations musulmanes.

Ce sont les associations et leurs mosquées qui dans toute l’Europe portent les demandes sexistes de l’islam. (réd: ma version était: "... portent les demandes rétrogrades, sexistes et bigotes de l’islam".) Le règlement, lui, exige l’attribution d’un rôle égal aux deux sexes. Or, dans les lieux de cultes musulmans, les filles sont formées -formatées- à se couvrir les cheveux et le corps (ni bras ni jambes nus) afin d’aider les hommes à maîtriser leur libido. Dans ces officines, c’est sexisme à tous les étages! Espaces de prière séparés -le principal toujours réservé aux hommes-, séparation des sexes durant les conférences et durant les cours de formation religieuse, entrées spécifiques pour les hommes et les femmes, etc.

La discrimination fondée sur le sexepromet quelques débats, car l’UVAM l’affectionne. Sa vice-présidente se dit «fière d’être musulmane, de porter le foulard et déterminée à lutter pour promouvoir l’égalité des musulmanes voilées par rapport aux autres femmes».L’organisation est opposée à l’interdiction du niqab et tient à l’autorisation duport du foulard des filles à l’école.

L’UVAM milite aussi pour accroître «la visibilité» des musulmans. Cette visibilité qui justement choque la population, celle qui estime que les croyants doivent réserver la religion et ses marqueurs à la sphère privée.

Pour l’UVAM, l’islam est une religion de paix, de tolérance, de «respect de la vie et des autres religions». Nous serions rassurés qu’elle nous fasse connaître ses exégèses. Car n’importe quel lecteur du Coran et de la tradition du prophète constate le contraire. Nous observons dans ces associations une idolâtrie confondante du «livre saint» et de Mahomet, alors que l’un et l’autre incitent beaucoup à la violence, notamment contre les autres religions. A commencer par le rejet des «égarés» (les chrétiens) et de ceux qui ont «encouru la colère de Dieu» (les juifs), répété dix-sept fois par jour dans les prières.

La reconnaissance comporte un autre danger: favoriser le contrôle des croyants. A la Fête de l'Aïd 2011, l’UVAM précisait: «Grâce à une telle loi, notre communauté pourrait bénéficier de quelques prérogatives: un service d’aumônerie officiel, d’éventuelles subventions, l’exonération fiscale, l’accès aux données des musulmans enregistrés dans le contrôle des habitants…»

  1. De nouvelles visibilités

Vous l’avez peut-être lu dans ce site qui a repris le quotidien vaudois 24 Heures: une pétition signée par deux personnes, un couple de musulmans, demande à la commune de Lausanne une "législation du droit à l'appel à la prière au public devant les mosquées." Le couple a été reçu par la commission des pétitions (la démocratie suisse est sans limite) qui a recommandé à l'unanimité au législatif d’accepter le texte. Les élus l'ont renvoyé à l'Exécutif à une large majorité après un débat où comme d’habitude, les socialistes se sont fait remarquer par leur soutien aux dévots.

Philippe Mivelaz, estime ainsi que cette "demande légitime" est déjà réalisable si la prière a lieu ponctuellement, et n'a besoin que d'une directive et non d’une loi pour devenir régulière. Le Municipal socialiste en charge de ces questions va étudier le sujet sous l’angle d’éventuelles  nuisance sonores et de possibilité ou non d'enregistrer les appels. Mais en aucun cas sous l’angle de l’expansion d’une religion qui attaque chaque jour un peu plus la nature séculière de nos sociétés.

L'UVAM (la majeure partie des musulmans de Lausanne) qui sait parfaitement qu'une bonne partie de la population s'indignera d’une telle éventualité, s’y affirme opposée. Mais son porte-parole Pascal Gemperli, un converti qui a coupé sa barbe afin de paraitre encore plus lisse dans sa revendication de reconnaissance,  en profite pour introduire cette remarque vicieuse: "...c'est une question quand même un peu sensible quand on sait qu'il y a des personnes qui sont déjà dérangées par le bruit des cloches des églises." 

Lors de la conférence de Pierre Cassen à Savièse, on a appris que l'aéroport de Sion revoit son plan d’urgence en cas de catastrophe. Il prévoira un petit stock de tapis de prières au cas où, par exemple, un avion de ligne devait atterrir d'urgence à Sion avec à bord quelques islamo-obsédés. On a aussi entendu que des apprentis-médecins de Lausanne ont été briefés sur "la manière de traiter la femme musulmane" et en plus par… une aumônière chrétienne! Le sujet est de plus en plus présent dans le milieu infirmier aussi. A l’image de la France, où un participant observait amèrement: "Il fut un temps où les infirmiers soignaient des patients. Désormais, ils soignent des croyants."

A quand des cours aux garagistes sur la manière de traiter les musulmanes victimes de pannes, aux adolescents sur la manière de ne pas draguer les filles du prophète, aux enseignants sur le remplacement de la poignée de main par une légère courbette ?

Le champ de l’offre de nos élites et des demandes de nos mahométans  est illimité…

Et pendant ce temps-là...

Le préfet de Fribourg a autorisé la manifestation du Conseil central islamique de Suisse (CCIS) samedi. Maigre affluence, mais remarquable et glaçante vidéo que vous avez probablement déjà visionnée. Ses auteurs et acteurs  rêvent de Syrie et de domination. Et dénoncent notre islamophobie. Une islamophobie bien minable encore, puisque même pas capable de neutraliser ces paranoïaques.

Mireille Vallette, 30 novembre 2014

 

Un commentaire

  1. Posté par Roger Uldry le

    Pourquoi tant de chichi ? Un lieu de culte et de prière pour chaque religion et basta !!
    Répondre à la demande en fonction du nombre de pratiquants. Quand j’étais petit, vers 1935, à l’église, les hommes étaient séparés des dames. Je crois que ce sont les veuves qui ont fait tomber cette tradition imbécile ! En occupant la place de leur défunt et regretté mari !

Et vous, qu'en pensez vous ?

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