Blocher: sponsor officiel des bitures estudiantines

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« Si un étudiant à des problèmes, qu’il m’écrive! », s'exclamait hier Christoph Blocher sur les ondes de la RTS.

Ceux qui feignent d'oublier que les indigentes pensions d'Erasmus permettaient à peine de payer la cantine universitaire dans un pays en voie de développement, ceux qui prétendent encore divertir le fait que l'entier du système (quand on pouvait en profiter, malgré tout, grâce à l'indispensable soutien de papa) permettait de ramasser du crédit à moindre frais tout en se mettant la tête à l'envers pendant six mois à Barcelone ou Amsterdam, ceux-ci ont décidé de prendre l'ancien conseiller fédéral au mot et ont créé, ô surprise, un site internet pour adresser leurs demandes de fonds à l'ignoble milliardaire capitaliste d'extrême-droite: www.helpline-blocher.org. A force de persévérance, ils auront bientôt autant de sites que d'opposants à l'initiative; autant dire jamais assez.

A la lecture des messages, beaucoup de prénoms, aucun nom, beaucoup de critiques politiques et d'étranges remarques permettant de commencer à douter de la réalité de la qualité estudiantine de certains intervenants; mais passons.

Enfin, faut-il le préciser, le programme Erasmus était sans lien avec la libre circulation ou les Bilatérales, c'est l'Union européenne qui en a décidé, unilatéralement, l'interruption en représailles d'une décision libre et démocratique. Pas une seule fois, ces défenseurs de l'ouverture de la Suisse sur le monde n'ont eu le moindre réflexe de fierté, le moindre sursaut d'orgueil, face à ce qu'il convient clairement d'identifier comme une volonté de contrainte de l'Union européenne sur une démocratie indépendante. Cette dernière initiative en date est la preuve que le dénominateur commun de tous ces chantres de l'inféodation au nouvel ordre euro-mondialiste reste avant tout l'argent. Ils veulent nous vendre avec une bonhomie faussement enjouée, censée contrer une succession de réflexes étroits que leur fantasmes idéologiques prêtent à un autre qu'ils ne connaissent pas, une vision du monde qui serait supérieure par la générosité et l'intelligence mais n'ont, somme toute, que l'argent à la bouche; l'argent comme preuve et raison de tout.

Que nous soyons libres, que cette liberté soit un principe et que ce principe soit intangible, inaliénable, ne les concernent pas; ils veulent de l'argent. Que le fait de nous tenir à l'écart du délire européiste nous ait enrichis ne les effleure même pas, on leur a appris à penser et à voir que le salaire de la liberté ne vaudrait jamais celui de la soumission. Et comme nous n'avons pas compris cela, ils dépêchent leurs rédacteurs, leurs professeurs, leurs gouvernants pour nous le faire comprendre, pour insuffler cette crainte servile d'une liberté qui pourrait mécontenter leurs maîtres. Si l'on peut avoir de la compassion pour un esprit qui erre de bonne foi, l'on n'en aura jamais pour un homme qui, de peur, préfère renoncer à sa liberté et collaborer à son asservissement.

Gauche-droite, ville-campagne, élites éclairées-"crétin finis", Suisse allemande-Suisse romande, la Suisse est divisée disent-ils; oui, mais pas comme ils pensent, elle l'est entre ceux qui croient encore en sa liberté et ceux qui n'y croient plus.

19 commentaires

  1. Posté par KANDEL le

    « ont décidé de prendre l’ancien conseiller fédéral au mot et ont créé, ô surprise, un site internet pour adresser leurs demandes de fonds à l’ignoble milliardaire capitaliste d’extrême-droite ».
    Monsieur Christoph BLOCHER serait un « ignoble milliardaire capitaliste d’extrême-droite ».
    Mon pauvre mouton de la bien-pensance, Mr BLOCHER gêne beaucoup tous les moutons mais pourquoi au fond ?

    1) Mr BLOCHER est un esprit libre et supérieur, mais OUI, mais OUI. Il y a des médiocres, des moutons, des moyens et des esprits supérieurs comme par exemple Douglas Macarthur, Winston Churchill, Ludwig Von Mises, Frédéric Bastiat, Charles Finney, …

    2) Mr BLOCHER est un milliardaire mais il l’est devenu par lui-même, il venait d’une famille modeste au niveau financier. Il a fait un apprentissage de paysan, a remué le fumier (SIC), a transpiré en faisant les foins et les moissons.
    Dommage, toi qui le traites « d’ignoble milliardaire capitaliste » tu n’as pas fait ce genre de tâches « odorantes et salissantes » !

    3) Mr BLOCHER est un capitaliste (c’est très bien, c’est grâce au capitalisme que le monde a progressé, la mortalité infantile a diminué énormément, l’espérance de vie a progressé, la qualité de vie a explosé, ….).
    Mr BLOCHER est un capitaliste intelligent (il aime de grands penseurs comme LUDWIG VON MISES, de grands artistes comme ALBERT ANKER, etc …).

    4) Mr BLOCHER serait d’extrême-droite selon toi. Commence par définir précisément ce que ce terme bateau recouvre pour toi et nous verrons ensuite si :
    – les éléments constitutifs de ton extrême-droite sont bons/mauvais/ni l’un ni l’autre.
    – Mr BLOCHER adopte, ou non, ces éléments constitutifs.
    D’ores et déjà, je peux te dire que Mr BLOCHER hait le totalitarisme de quelque bord qu’il soit !

    5) Etc…

    6) Etc … (basta cosi)

  2. Posté par de Courten Damien le

    « A la lecture des messages, beaucoup de prénoms, aucun nom, beaucoup de critiques politiques et d’étranges remarques permettant de commencer à douter de la réalité de la qualité estudiantine de certains intervenants; mais passons. » Alors pourquoi le préciser? Qu voulez-vous dire par la? Vous êtes les rois de la mauvais fois il me semble.

    Erasmus, je cite wikipedia: ce n’est pas que la bourse mais c’est surtout « Les avantages principaux de ce programme sont l’exonération des droits de scolarité de l’université d’accueil ». Vous n’avez pas vraiment bien étudiez votre sujet il me semble. http://fr.wikipedia.org/wiki/Erasmus

    Avez vous aussi bien préparé vos examens d’entrées du DFAE que vos réponses à mes commentaires?

    [La Rédaction: au risque de nous répéter, où voyez-vous une critique ? Vous avez raison, nous avons mal étudié Wikipédia, vous, en revanche, vous n’avez pas lu nos articles…]

  3. Posté par de Courten Damien le

    Vous critiquez le fait que peu de gens donnent leur nom sur l’helpline blocher, ce que je regrette aussi ça aurait donné plus de valeur, mais vous ne donnez pas le votre… Vous avez le sens de l’humour.
    Et non mon amie ne pourra pas partir en échange l’année prochaine en Europe comme c’était prévu, parce que si les accords internationaux ou nationaux ne l’interdisent pas il n’y a pas encore de nouvel accord pour la rentrée prochaine pour remplacer Erasmus. Elle n’et de loin pas la seule. Que vous le vouliez ou non, que Monsieur Blocher le veuille ou non, de nombreux étudiants sérieux et méritants ne pourront pas partir en échange à la prochaine rentrée, auront un trou fâcheux dans leur CV et devront subir les conséquences des relations dégradées avec Bruxelles. Quand bien même nous n’avons effectivement pas voté sur Erasmus, il n’est pas possible de nier ces conséquences regrettables sur les échanges avec les universités de l’UE, que les étudiants concernés aient voté pour ou contre l’initiative le 9 février.

    Maintenant pourquoi n’écrivez vous aucun article sur horizon 2020? Les deux sont liés. La help-line blocher en parlait aussi. Les conséquences sont dans ce cas bien plus graves encore, et pas seulement pour les chercheurs concernés.

    [La Rédaction: « Vous critiquez le fait que peu de gens donnent leur nom sur l’helpline blocher », où voyez-vous une critique ?]

  4. Posté par de Courten Damien le

    Erasmus c’est un an ou un semestre d’échange au cours d’un bachelor ou d’un master effectué dans une université en suisse. Dans ce cas il ne s’agit pas des accords de Bologne comme vous l’écrivez plus bas. Erasmus ce n’est pas seulement la bourse, c’est aussi l’accès d’un an à une autre université que son alma mater sans obtenir d’autre diplôme que celui de son alma mater et encore l’accueil de l’étudiant fait pendant cette année ou ce semestre.
    Non il ne faut pas payer 24’000.- d’écolage en suisse, je ne l’ai pas dit. C’est par contre ce que devrait payer mon amie qui voulait aller à Oxford si elle voulait quand meme le faire. Non quand je parle de réciprocité, je parle du principe qu’un étudiant qui part est sensé théoriquement être remplacé par un autre étudiant qui fait le voyage inverse. C’est le cas dans les échanges organisés directement avec les universités américaines.

    Enfin, je n’ai jamais parlé des votations du 9 février dans aucun de mes commentaires. JE ne peux encore une fois que vivement vous recommander de me lire en entier avant de me répondre.

    [La Rédaction: Vous confondez, la notion d’échange n’est pas réglée juridiquement par Erasmus. En l’état des accords internationaux courants, votre amie a toujours le loisir d’aller étudier à l’étranger. De toute évidence, nous ne parlons pas de la même chose.]

  5. Posté par de Courten Damien le

    Et si les cas dont vous parlez, survenus, valent ceux dont je parle, rien ne les empêche de ne pas partir en échange. Par contre les autres, nombreux, ne le pourront pas l’année prochaine.

    Enfin, si vous préférez ne faire qu’un article à charge, il y gagnerait peut être en qualité et en valeur si vous parliez aussi ce ces bons côtés extrêmement nombreux. Enfin, si cela vous chante d’insinuer que les étudiants en échange ne sont la que pour la biture, libre à vous, je me permet de le rectifier et d’affirmer que ce n’est souvent pas le cas.

    [La Rédaction: à charge de l’esprit qui sous-tend http://www.helpline-blocher.org, oui, sans aucun doute. Pour le reste, je crois que nous avons saisi votre propos. Autre chose ?]

  6. Posté par de Courten Damien le

    Puis-je sinon avoir le plaisir de savoir à qui je m’adresse? Je le fais de mon côté avec mon nom complet à découvert.

    [La Rédaction: Vous êtes libre, nous aussi.]

  7. Posté par de Courten Damien le

    Relisez moi, depuis le début je défends les étudiants et les étudiants en échange et non le programme Erasmus lui même qui pourrait être remplacé à l’avenir par un programme d’échange négocié directement entre les universités. Et vous même, n’êtes vous parti à l’étranger que pour la biture?

    Ensuite vous écrivez : « Ceux qui ont pu en profiter, grâce au soutien de leur papa, ont perdu toute illusion quant à la pertinence académique de l’expérience. » Maintenant vous revenez sur cette affirmation. C’est bien je vous en félicite.

    C’est à mon tour d’ergoter: quand vous écrivez papa, et non parents on sait très bien ce que vous insinuez.

    Ensuite relisez moi à nouveau, je n’ai aucunement écrit ce qui était nécessaire de faire pour réussir le concours d’entrée du DFAE: « Si je reste dans les cas particuliers comme vous le faites, voulez vous vraiment que les gens se destinant à une carrière diplomatique n’aient aucune expérience de l’étranger avant l’examen du DFAE?  »
    Par contre, vous ne répondez à aucune de mes autres questions.
    Enfin, je suis navré que vous ayez été recalé à cet examen du DFAE.

    [La Rédaction: Formulez une question claire en rapport avec Erasmus et nous y répondrons.]

  8. Posté par de Courten Damien le

    N’ergotez pas sur les mots, c’est ridicule. Et le titre de votre article? Il est difficilement défendable.

    Sur la pertinence académique de l’expérience, vous vous en tenez à des cas extrêmement particuliers. Ce n’est de loin pas le cas de la majorité. Et je ne défends pas Erasmus, je défends le principe de l’échange. Je défends aussi surtout les étudiants et leur problèmes REELS pour ceux qui ne peuvent pas partir à la prochaine rentrée. Je suis loin du blabla et d’une propagande politique quelconque. A l’EPFL avec au minimum 30 heures de cours par semaine sans compter les projets à réaliser en dehors de ces heures, on n’a pas vraiment le temps de se biturer tout le temps, qu’on reste à l’EPFL ou que l’on parte. Veuillez vous référer à mon exemple d’échange aux USA ci-dessous, qui n’est certes pas un échange Erasmus mais qui montre ce que l’échange apporte. Je peux vous assurer sinon qu’à CV égal, les ressources humaines engageront un jeune diplômé qui est parti en échange plutôt que celui qui est resté. Et comment pouvez vous dire que partir une année à Imperial College à Londres ou à Cambridge, par exemple, est une expérience inutile? Est-il inutile dans le contexte globalisé d’apprendre une langue sur place, dans son domaine professionnel, et surtout d’apprendre à connaître une culture qui permettra les échanges commerciaux? Si je reste dans les cas particuliers comme vous le faites, voulez vous vraiment que les gens se destinant à une carrière diplomatique n’aient aucune expérience de l’étranger avant l’examen du DFAE? L’échange est aussi primordial dans une carrière académique, monde dans lequel il n’y a d’ailleurs de loin pas que des gens à gauche (je suis à droite personnellement) comme vous avez déjà pu l’écrire sur ce site.

    Et sinon qu’en est-il de Horizon 2020? Ou nos problèmes dans la recherche sont-ils tellement négligeables qu’il ne faut pas en parler sur vos pages?

    [La Rédaction: Dame, mais on ergote si on veut ! Et les cas, survenus, que nous mentionnons valent bien ceux que vous attendez de faire valoir. Le principe de l’échange n’étant pas en cause, si vous ne défendez pas Erasmus, pourquoi cette insistance, où est le problème ?

    Pour reprendre votre cas particulier, ayant été personnellement recalé du concours diplomatique – quoique probablement le plus diplômé de ma volée et au bénéfice d’une expérience professionnelle et estudiantine à l’étranger payée de ma poche -, pour avoir osé dire, en heure d’interrogation politique, en novembre 2011: « Vous verrez, la Russie et la Chine ne laisseront jamais tomber la Syrie« , vous me permettrez d’avoir de sérieux doutes quant à vos affirmations sur ce qui est nécessaire ou non pour faire carrière au DFAE.]

  9. Posté par de Courten Damien le

    Un accord direct entre les universités peut pallier ce problème dans le futur. Cela concerne donc ceux qui devaient partir à la prochaine rentrée. Minimiser leur problème et les caricaturer comme n’étant que de vulgaires fils à papa se plaignant de ne pas avoir accès à leur biture est simplement faux, vulgaire et insultant pour les étudiants beaucoup plus sérieux que vous ne l’insinuez.

    [La Rédaction: D’une, personne n’a parlé de fils à papa mais d' »‘indispensable soutien de papa », réalité corroborée par la CRUS elle-même (http://www.lesobservateurs.ch/2014/03/12/erasmus-ne-suffisait-pas-payer-les-echanges-des-etudiants/). Nous avons tous fait des études universitaires ici, certains d’entre nous ont du y renoncer en raison des innombrables dysfonctionnements administratifs du programme Erasmus (mentionnés ici http://www.crus.ch/index.php?id=2437) et de l’insuffisance des bourses. Ceux qui ont pu en profiter, grâce au soutien de leur papa, ont perdu toute illusion quant à la pertinence académique de l’expérience. Il y a une réalité sur cette terre et les hommes y sont confrontés.]

  10. Posté par de Courten Damien le

    Non par la réciprocité de l’échange (c’est d’ailleurs ce que ce nom implique), elle n’avait pas à être payée. C’est en dehors de la bourse comme écrit précédemment.

    [La Rédaction: Mais êtes-vous en train de dire que des universités suisses émettent des taxes à hauteur de 24’000 francs par an ? Erasmus (environ 2000 francs et des poussières par an) est un programme de bourses universitaires, la question des échanges et autres équivalences est conséquence des accords de Bologne, lesquels tiennent toujours. On se permet de vous rappeler que le peuple suisse n’a pas voté pour supprimer Erasmus, c’est bien l’UE qui a rompu unilatéralement cet accord suite au vote d’une démocratie populaire indépendante, mais on ne voit vraiment pas comment ce vote serait en outre responsable des taxes semestrielles exorbitantes des universités anglo-saxonnes…]

  11. Posté par de Courten Damien le

    Vous pouvez avec plaisir faire un don à ma copine pour son échange Erasmus qu’elle devait faire à Oxford. Désormais les frais d’écolage seuls pour une année s’élèvent à 24152.- francs suisses par an. http://www.ox.ac.uk/feesandfunding/search/launch/ Sachant qu’elle paie elle même ses études, elle ne peut pas se le permettre.

    [La Rédaction: et vous nous dites donc qu’une bourse Erasmus aurait payé cette somme ?]

  12. Posté par de Courten Damien le

    Demandez juste aux ressources humaines et manager: qui vont-ils engager à CV égal, celui qui est parti une année en échange ou celui qui est resté à la maison? Et à votre avis?

  13. Posté par de Courten Damien le

    Pardon je voulais dire ne peuvent PLUS partir en échange. En effet en dehors de la bourse, quand on arrive à se débrouiller sans dans une des villes les plus chères du monde comme Zürich, je pense qu’on arrive à se débrouiller sans dans une ville nettement moins chère. Le problème n’est pas de ne plus recevoir la bourse elle même mais de ne plus obtenir l’accès à ces universités. Savez vous combien coûte une année d’écolage à Cambridge ou à Imperial College? Et ne me dites surtout pas que cela ne sert à rien d’y aller.

    Votre éditorial ne va pas du tout dans ce sens, mais présente les étudiants comme étant tous des fils à papa qui se prennent des bitures aux frais du contribuable. A quoi cela sert de déformer la réalité pareillement, et d’insulter une partie de la population et de caricaturer les étudiants aussi faussement et vulgairement?

    Je ne dis pas qu’Erasmus soit la panacée. En effet, cela peut être remplacé par des accords directs entre les universités. En attendant, certains ne peuvent pas partir et manqueront une partie très importante de leur cursus. Je ne suis pas sur qu’il soit très digne de minimiser leur problème comme vous le faites.

    Et la je ne parle pas encore des problèmes liés à Horizon 2020. Ceux là on n’en parle pas, mais ils sont nettement plus graves.

  14. Posté par de Courten Damien le

    Parlez aux étudiants autour de vous, oui ceux qui financent leur études en travaillant à côté, sont très sérieux et ne peuvent pas partir en échange. Vous verrez par vous même que la réalité est bien différente et qu’il faut peut être arrêter de les insulter pour de sombres motifs politiques.

    [La Rédaction: c’est en partie le sens de notre propos, la bourse Erasmus est insuffisante, il est par conséquent curieux qu’elle soit présentée comme indispensable, surtout au vu de ce qu’elle coûte à la Suisse.]

  15. Posté par de Courten Damien le

    Personnellement mon semestre d’échange aux USA depuis l’EPFL (non ce n’était pas un Erasmus) s’est passé bien différemment de ce que vous pouvez bien décrire. Tout d’abord, j’ai du extrêmement rapidement améliorer mon anglais. Après une maturité latin-grec sans cours d’anglais, les séances du groupe de recherche m’ont obligé à extrêmement vite progresser. Je suis passé d’un niveau bas en anglais à un niveau bien supérieur à la moyenne. C’est nécessaire dans le monde actuel, globalisé et purement anglophone. Cela ne me sert pas qu’à moi, j’aide parfois d’autres chercheurs à communiquer en anglais, notamment les étudiants en médecine que nous formons. Ensuite, ayant été accueilli très chaleureusement le premier jour par un titulaire du prix nobel qui m’a remercié de venir faire de la recherche aux USA j’ai appris une toute autre manière de penser et de faire de la recherche. Nettement moins orientée sur les modèles mathématiques, mais beaucoup plus sur une compréhension qualitative en profondeur de la science. Mon séjour aux USA m’a aussi permis d’apprécier l’optimisme des américains, de découvrir que nos rêves sont parfois possibles à réaliser. Tout ce que j’y ai appris m’aide dans ma recherche que je fais au service de la population. J’ai aussi découvert leur culture ce qui me permet aujourd’hui de facilement collaborer avec eux, et me permettra sans doute un jour de faire des affaires avec eux. Enfin, quant au déroulement de mon échange, je n’ai fait que travailler, entre les cours et les séances de nuit au laboratoire. C’est souvent cela la réalité d’un échange universitaire, que vous semblez confondre avec les séjours linguistiques, tout frais payés et sans examens à la fin. A l’époque nous étions autrement sérieux que ces gens là. Non les universités ne permettent qu’aux meilleurs, et donc souvent aux plus studieux de partir. Appelez moi fils à papa si vous voulez, mais étant encore dans la recherche, je touche nettement moins que tous vos lecteurs et je ne m’en plains pas, mais arrêtez de déformer la réalité et de nous insulter. C’est affligeant.

  16. Posté par Marie-France Oberson le

    Le site des JSV est-il crédible ?
    Les message ne sont signés que de prénoms!Une même personne (les concepteurs du site eux-mêmes ?) pourraient très bien écrire plusieurs messages « orientés »… ce n’est pas vérifiable!
    J’ai personnellement écrit mon grain de sel avec mes nom et prénom, adresse e-mail; mais à l’évidence il n’allait pas dans le sens souhaité .Il n’a pas été publié ..
    Donc je prétends que ce site n’est pas crédible !
    Seul le responsable du site, Julien Rilliet m’a répondu …sur mon mail

  17. Posté par Michel de Rougemont le

    Pourquoi ne pas vite lui substituer un Erasmus helvétique, favorisant les échanges entre les diverses régions du pays. St. Gall est autant exotique que Cadix, non ?

  18. Posté par dominique degoumois le

    C’est marrant mais pendant mes études à l’epfl, je ne me souviens pas d’avoir eu le temps de faire la foire 5 minutes, j’avais il est vrai 10 ans de plus que les autres élèves, ce qui me permettait d’avoir un peu de recule face aux beuveries alémaniques! Et les quelques Erasmus que nous avions, qui venaient surtout de France, ont soufferts du rythme scolaire du poly.! Biture ou travail il faut parfois choisir!

  19. Posté par Marie-France Oberson le

    Votre titre reflète bien la réalité! !
    http://debats.terrafemina.com/societe/545-une-annee-erasmus-est-elle-une-annee-de-vacances
    « Il y a deux ans j’ai obtenu un Erasmus à Cadix, dans le sud de l’Espagne. Tout s’annonçait parfaitement bien : la plage, le soleil, les mojitos et les espagnols caliente. Les lunettes de soleil vissées sur le nez et la valise pleine à craquer je quittais la France sans suspecter une minute que je m’apprêtais à vivre les six mois les plus chaotiques de ma jeune existence.
    Certes l’aspect beuverie et chouille est omniprésent lorsqu’on est en Erasmus. Les soirées durent toute la semaine, le dimanche c’est plage, barbecue ou décuvage, les cours deviennent une préoccupation largement secondaire et les jeunots fricotent comme des sagouins. Qu’est ce que vous imaginiez ? Que des ados qui quittent le cocon familial pour la première fois pour se retrouver tout à coup sans autorité pouvaient gérer ça sans tâche ?
    Mais en ce qui me concerne, je retiens plus particulièrement une chose : l’apprentissage de l’humain. Avec toutes les joies et les difficultés qu’il comprend. J’ai d’abord appris à mes dépens que tout le monde n’est pas gentil. J’avais par exemple fait l’erreur de m’installer en coloc avec trois gros vilains de français avec qui nous avons franchi les limites de la cruauté et de la malveillance. Notre appartement est devenu un terrain miné dans lequel il devenait insupportable de vivre. Ce qui m’a finalement conduite à dormir la moitié du temps sur la canapé miteux de copains marocains accueillants. « 

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