Décroissance sereine, frein à l’immigration et économie globale

Dominique Baettig
Dominique Baettig
Médecin, Ancien Conseiller national

Oui à la préférence nationale pour l’emploi, non à un programme ferroviaire délirant, démesuré et inutile pour le Jura, oui à une véritable politique nataliste qui favorise la famille plutôt que d’importer des forces de travail extérieures. Oui à la responsabilité individuelle et la solidarité concrète.

 

Les trois sujets de votations  proposés au corps électoral le 9 février sont importants et liés par une même logique des valeurs de société, de notre qualité future de vie. Ils concernent la croissance économique, son coût social et écologique, la pression migratoire et les risques de densification de l’habitat, de sous-enchère salariale, culturelle, démocratique que ce nivèlement égalisateur implique.

Nivèlement par le bas et fuite en avant dans la fausse croissance

L’initiative contre l’immigration de masse est la plus importante. Elle permettra dorénavant à l’Etat (car c’est son premier rôle que de protéger ses citoyens et le modèle politique suisse, économique et culturel contre une concurrence déloyale et biaisée !) de gérer les flux migratoires en obéissant au principe de la préférence nationale et locale à l’emploi et en fixant des plafonds et contingents tolérables. On freinera ainsi  l’immigration coûteuse du regroupement familial et le passage trop facile dans les filets sociaux, une fois qu’aura éclaté la bulle artificielle de croissance à court terme. L’économie, si elle privatise les profits (et paie bien sûr des impôts quand tout va bien) renvoie à l’Etat les coûts du chômage et de l’économie parallèle d’assistance. Alors que l’Union européenne s’essouffle et s’épuise, la classe politique suisse du Système (ultralibérale, droite de l’économie financiarisée et dominée par la gauche des valeurs et des droits individuels abstraits) croit encore que la mondialisation sera source de bonheur pour tous. Quelle erreur ! Serge Latouche, dans « décoloniser l’imaginaire » le dit si bien. La Loi du Marché et son modèle de société ouverte peinent de plus en plus à tenir leurs promesses de paix et de prospérité illimitée…Les inégalités s’aggravent, les catastrophes écologiques et migratoires menacent, la prospérité se limite à certains grands groupes et l’endettement , ce nouvel esclavage, insupportable pour la majorité, génère guerres, accaparement des ressources, liquidation d’Etat souverains, disparition de la culture, dépendance construite pour l’accès aux biens alimentaires et énergétiques, disparition de l’exercice pratique de la démocratie de proximité. Le système éducatif est dépassé et ne peut intégrer les nouveaux arrivants, ce qui pénalise le niveau moyen de formation et justifie le recours à une main-d’œuvre déjà formée à l’étranger.

Le grand remplacement est en route avec une catastrophe sociale à la clé

Le rôle de l’Etat doit être de protéger ses citoyens contre les intérêts à court terme de certaines entreprises (globalisées et transnationales) qui échappent au contrôle démocratique. La libre circulation amène des problèmes insurmontables de répartition des ressources, monte les prix des loyers, favorise la sous-enchère salariale, modifie de manière irréversible l’environnement et le paysage et organise le grand remplacement de la population. Objectivement, la libre circulation a surtout bénéficié aux travailleurs qualifiés européens. Notre pays ne doit pas devenir un gigantesque terrain à disposition d’entreprises transnationales qui viennent y bénéficier de bonnes conditions cadres (pour le moment). L’économie doit d’abord être au service de la population

Union sacrée des forces souverainistes, démocratiques et protectionnistes

Le modèle ultralibéral du Grand Marché Ouvert avance en divisant ses adversaires. La droite économique ( globalisée  et financiarisée) et la gauche des valeurs ( pour elle, combattre la menace de la migration déracinante serait xénophobe !) s’allient pour empêcher la droite des valeurs (responsabilité individuelle, esprit d’entreprise, économie locale, démocratie directe, protectionnisme intelligent)  et la gauche du travail (ouvriers, paysans, petits patrons, PME locales) de défendre le bon sens et la mesure dans le développement économique. Ne nous laissons pas diviser. Freiner la migration (de plus en plus unilatérale) qui se fait au détriment de l’économie locale est une mesure qui peut et doit être complétée par d’autres. La gauche populaire commence à comprendre que les mesures d’accompagnement seront caduques en cas d’avancée des bilatérales et d’adhésion rampante. Il faut les maintenir. Des salaires décents sont aussi vitaux, en particulier s’ils sont protectionnistes. Les Verts, comme le tessinois Sergio  Savoia, mesurent l’impact négatif de la libre circulation sur l’environnement. Mais leurs lunettes idéologiques de gauche (le protectionnisme serait xénophobe et discriminateur) les empêchent de penser politique, de s’allier largement et combattre efficacement l’ultralibéralisme et la colonisation par des entreprises déracinées.

Oui à la préférence nationale  pour l’emploi, non à un programme ferroviaire délirant, démesuré et inutile pour le Jura, oui à une véritable politique nataliste qui favorise la famille plutôt que d’importer des forces de travail extérieures. Oui à la responsabilité individuelle et la solidarité concrète.

Dominique Baettig, médecin, ancien conseiller national, militant souverainiste

19 janvier 2014

2 commentaires

  1. Posté par McGregor le

    Enfin un militant UDC qui ose poser le problème de l’immigration correctement! Le vrai danger, c’est la croissance économique. A tout prix! Le seul remède, la décroissance, avec toute ses conséquences assumées! Retour à la nature, chômage de masse bref, un profil socio-économique proche de celui des années 20!

  2. Posté par Böse Birgitt le

    AMEN!

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