Socialisme : les nouveaux commandements

Kethnis Evergreen
Nom de plume

Dès la naissance de cette idéologie, donc bien avant la révolution industrielle, on constate que le socialisme use et abuse de la dialectique, méthode consistant à opposer des idées à priori contradictoires pour en tirer un principe d’union qui devrait les dépasser.

 

Malheureusement ce principe passa très rapidement du monde des idées à celui de la réalité humaine. Dans un ordre logique, quasiment diabolique, la dialectique socialiste a porté jusqu’au cœur de l’homme la contradiction. Tel un virus, il a infecté tous les organismes sociaux et s’est attaqué aux dernières défenses immunitaires humaines.

Dans sa première version non encore formalisée, le socialisme s’est attaqué aux fondements de l’Ancien Régime par ses premiers chantres que furent les pseudos « Lumières ». En opposant le Tiers-Ordre à la Noblesse puis la Noblesse au Clergé, il a infusé à la France, par la révolution meurtrière et génocidaire de 1789, puis à l’Europe et enfin au reste du monde, le virus de la révolution permanente. La destruction des fondements de la société chrétienne par cette révolte est un peu le « remake » du premier « Non serviam » de l’histoire de l’humanité : la révolte de la société civique contre l’Eglise, et plus encore, essentielle, de l’homme contre son Dieu. C’est le premier commandement: « Tu détruiras toute transcendance dans la société et le cœur de l'homme. »

Une fois la révolution entre le naturel et le surnaturel initiée, celle-ci va logiquement se propager dans tous les compartiments de la vie humaine. L’amorce de la révolution industrielle pousse les masses populaires à se révolter contre le patronat. C’est le deuxième commandement : « Tu opposeras les classes sociales et favoriseras la lutte entre les prolétaires et le patronat. »

Désormais plus rien ne peut arrêter le fléau socialiste. Le ver est dans le fruit et celui-ci va inexorablement pourrir. En France, l’Etat se sépare de l’Eglise et pousse son clergé à l’exil. En Russie le Tsar est assassiné, la Révolution Bolchevique déclenchée, puis propagée à travers l’univers qui verra plus de 100 millions de morts, morts pour des lendemains qui ne chanteront jamais, malgré les dires des fanatiques chantant, encore de nos jours, l’Internationale, poing levé. Ainsi vont s’affronter les idéologies gauche-droite, au sein des gouvernements mais aussi entre les pays. C'est le clivage gauche-droite des politiques et la guerre froide entre le bloc de l’Est totalitaire et les régimes « libéraux ».Corollaire de celle-ci, la gestion économique de l’état providence qui détruit toute velléité d'entreprise libre et personnelle. C’est le troisième commandement : « Tu détruiras l'initiative personnelle et tu lutteras contre le bien commun en polarisant la politique. »

Non contente de la contradiction portée dans la société, cette gangrène va continuer son travail de sape contre toute forme d’autorité, avec Mai 68 et son slogan « interdire d’interdire ». L’autorité paternelle est dénigrée, la femme se libère du joug masculin et l’élève se rebiffe contre son professeur. C’est le quatrième commandement : « Tu rejetteras toute forme d’autorité entre l’homme et la femme, entre l'école, la famille et le jeune. »

Poussant le vice plus loin encore, les roses, mais surtout les épines, vont fleurir dans le cœur des femmes. La femme devient maîtresse de son corps par la pilule. Mais paradoxalement, la femme se transforme en objet de consommation, n’ayant plus le « risque » d’enfanter. Afin de parfaire la destruction de l’idéal féminin, on lui propose d’éliminer les quelques enfants survivants de la pilule et autre stérilet, en lui offrant la pilule du lendemain, véritable abortif, et en cas d’échec, en lui proposant une interruption définitive de grossesse. Puis, pour occuper la femme, on la pousse à travailler, à se divorcer, histoire de dissoudre la famille, cellule de base de toute société. C’est le cinquième commandement : « Tu détruiras la famille en opposant la femme et son enfant et l’époux à son épouse»

Contre les récalcitrantes à la pilule et les enfants survivants de l’holocauste abortif, le socialisme se bat pour étatiser l’éducation en forçant les parents à placer leur progéniture de plus en plus jeune dans les crèches gauchisantes et très (dé)formantes. On abrutit nos enfants par une sexualisation toujours plus précoce et on le corrompt dès son plus jeune âge. C’est le sixième commandement : « Tu favoriseras par tous les moyens une éducation étatique pour isoler l'individu et le fondre dans la masse et par l’exacerbation de ses pulsions tu l’empêcheras de réfléchir. »

Afin d’endormir les dernières bribes de conscience de l’individu dissout dans la masse, le socialisme propose de déresponsabiliser l’homme de ses actes. Ainsi on peut avorter, euthanasier, violer, voler, brûler... son prochain sans encourir de véritable condamnation. En effet, ce sont les injustices et les inégalités sociales qui ont poussé ces pauvres hères à se révolter comme ce système capitaliste injuste, tellement injuste d’ailleurs qu’on a dû construire le mur de Berlin pour protéger l’Allemagne de l’Est contre l’invasion Ouest-Allemande... C’est le septième commandement : « Tu feras ce que tu veux et tu n'assumeras plus les conséquences de tes actes, la société étant responsable de ton mal-être.»

Autre conséquence « logique », à force de « dénataliser » les pays, il faut bien utiliser l’immigration pour rééquilibrer le taux de natalité. D’un côté le socialisme lutte pour la libération de la femme en lui refusant le privilège de devenir mère, mais d’un autre il doit plus taxer les riches car la population diminue. Il propose évidemment une immigration massive et contribue par là-même à une polarisation de la société entre les natifs et les migrants. Il accuse évidemment de racisme toute personne qui ne saurait renoncer à ses racines. Il oppose donc les riches du Nord contre les pauvres du Sud. C’est le huitième commandement : « Tu accueilleras tout le monde, quitte à perdre ton identité car notre credo est le métissage. »

N’étant plus à une contradiction près, on pousse le désordre dans la nature en favorisant les accouplements homosexuels, stériles par nature mais féconds en maladies et désordres divers. On sépare l’acte de la finalité, on oppose le raisonnable à la pulsion et au déviant. C’est le neuvième commandement : « De ton corps et de celui des autres tu feras ce que tu veux et aucune barrière tu n’opposeras à tes passions. »

Finalement, l’arbre de la connaissance arrive à maturité dans le cœur de l’homme. Les fruits sont prêts à être cueillis... Toute transcendance ayant été détruite, la lutte distillée entre les nations et les individus, ce sida moral, intellectuel et physique détruit l'homme jusque dans sa nature. La révélation ultime, cette connaissance que nos premiers parents auraient dû connaître, se révèle enfin au travers de la théorie du Gender. Dans l’impossibilité de se conformer au réel, l’idéologie modèle la nature à sa propre volonté. « Vous serez comme des dieux » résonnent encore dans les officines roses, qui, après avoir détruit l’homme, veulent le reconstruire. Malheureusement, elles le reconstruisent à l’envers du bon sens. Cela fait des millénaires que la nature se trompe. Il est enfin temps de révéler à l’homme sa propre nature : son corps n’est pas lié à son identité sexuelle, tout comme Rousseau était persuadé que c’est la société qui annihile la bonté originelle de l’homme. La boucle est bouclée et la création totalement chambardée. Grâce au gender, l’homme pourra justifier tous ses comportements, même les plus bestiaux. Merci à ces cerveaux dérangés d’avoir façonné l’homme à leur image : « Tu détruiras la nature humaine et tu la remplaceras par une singerie démoniaque ». C’était, Dieu merci, le dernier commandement de la création de l’homme nouveau, dernier car il pousse à la destruction....

Kethnis Evergreen

7 commentaires

  1. Posté par Kethnis Evergreen le

    A Michel.
    Prendre le contre-pied de mes propos pour résumer mes idées me paraît quelque peu simpliste. Ces quelques lignes tentent juste de démontrer que la plupart des idées socialistes sont diamétralement opposées à la loi naturelle inscrite dans le cœur de chaque homme. C’est un fait, qu’on y adhère ou pas est un autre problème.

  2. Posté par Kethnis Evergreen le

    Cher Géo,
    J’avais pensé, à tort peut-être, qu’en ces jours de Noël, vous auriez saisi le message du Divin Bambin dans la crèche de Bethléem…

  3. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    Toujours je me remémore. Les conversations, les lectures et ce que j’ai dit ou écrit.
    Evergreen a-t-il évoqué Rousseau? Il a! Rousseau, le marionettiste de l’Emile, est surtout contesté pour l’enfant naturellement bon! Et personne, à ma connaissance, ne signale le tireur de ficelles!
    L’enfant donc n’est pas naturellement bon! Mais alors que faire de « si vous ne vous convertissez pas et si vous ne devenez pas comme les petits enfants (comme celui qu’il montre!), vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux »? Matt. 18:3 Notez, je vous prie, la relation entre « se convertir » et « devenir ». C’est plus explicite dans la traduction en hébreu. Dans laquelle seule la notion de « conversion », de retour est exprimée. Les juifs connaissent cette notion de
    teshouva. Pourquoi donc n’est il pas écrit, en français, si vous ne redevenez? Ce n’est pas tout! Car le royaume, en hébreu, sonne avec les œuvres dont Dieu s’est reposé le septième jour!
    Voyez-vous ce que cela implique?
    Ce sera tout, pour ce jour.

  4. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    Étrange… Cet article, joint aux informations quotidiennes parvenant d’ici et là, me fait penser aux « protocoles des sages de Sion ». Que j’ai trouvés dans une poubelle! Il y’a quinze ans. Protocoles déclarés « faux »! Ce qui m’étonne, bequcoup. Car si l’attribution de ces écrits à des comploteurs juifs est erronée ils n’en ont pas moins été écrits. Ne fut-ce que par un seul homme ils ont été pensés. Homme de droite? De gauche? Allez savoir.
    Justement, le bruissement du monde, les remous de paroles, me laissent entrevoir un même homme. Au delà de la variété des opinions et des courants s’expose le même ego, la même humanité. Deux faces de la même médaille.
    Comment vous dire? Un exemple biblique peut-être?
    Quand je ne sais plus qui fustige Israël, dont les « péchés » justifient par leur énormité, sa sœur Samarie, qui n’est pourtant pas en reste! La même médaille vous dis-je!
    Et David, le roi qui, apprenant la faute du riche qui s’est emparé de la seule brebis du pauvre, le condamne sans appel! Et s’entend dire: cet homme, c’est toi! À qui ne se souviens pas je raconte l’histoire de la femme d’Urie!
    Malheur à celui qui se condamne dans ce qu’il approuve.
    Pour nous acheminer vers une conclusion nécessaire, bien que provisoire, je dis: « souvenez-vous »! Oubliez, si c’est possible, un instant l’interdit! C’est l’arbre qu’il est offert à manger! Et c’est vers le fruit que la convoitise s’est portée. C’est le fruit qu’elle a mangé! Et ça, ce n’est pas seulement il y a plus de 5000 ans, à vue de nez hébreu, c’est aujourd’hui! Et le socialisme comme tant d’autres s’obstinent à fabriquer, et imposer, des vêtements aux autres. Pour voiler sa propre nudité. Comprenne qui pourra.

  5. Posté par Géo le

    Alors pour moi, ce qui est prévu, c’est la St-Barthélémy. J’ai été élevé chez le protestants…

  6. Posté par Michel de Rougemont le

    Pour étendre le commentaire de Géo on pourrait chercher le contraire de ces commandements pour tenter de comprendre ce à quoi pourrait aspirer l’auteur. Essayons:
    Premier commandement:
    « Tu détruiras toute transcendance dans la société et le cœur de l’homme. »
    « Tu obéiras aux commandements divins »
    Deuxième commandement :
    « Tu opposeras les classes sociales et favoriseras la lutte entre les prolétaires et le patronat. »
    « Tu instaureras et respecteras les castes »
    Troisième commandement :
    « Tu détruiras l’initiative personnelle et tu lutteras contre le bien commun en polarisant la politique. »
    « Tu laisseras chacun agir selon ses vœux et ses priorités »
    Quatrième commandement :
    « Tu rejetteras toute forme d’autorité entre l’homme et la femme, entre l’école, la famille et le jeune. »
    « Tu respecteras l’autorité masculine et paternelle »
    Cinquième commandement :
    « Tu détruiras la famille en opposant la femme et son enfant et l’époux à son épouse»
    « Tu tiendras ta famille bien disciplinée »
    Sixième commandement :
    « Tu favoriseras par tous les moyens une éducation étatique pour isoler l’individu et le fondre dans la masse et par l’exacerbation de ses pulsions tu l’empêcheras de réfléchir. »
    « Tu enseigneras et transmettras seulement tes croyances et tes valeurs »
    Septième commandement :
    « Tu feras ce que tu veux et tu n’assumeras plus les conséquences de tes actes, la société étant responsable de ton mal-être.»
    « Tu te soumettras aux normes et seras puni si tu en dévies »
    Huitième commandement :
    « Tu accueilleras tout le monde, quitte à perdre ton identité car notre credo est le métissage. »
    « Tu fermeras ta porte aux étrangers car la pureté de notre ethnie doit être préservée »
    Neuvième commandement :
    « De ton corps et de celui des autres tu feras ce que tu veux et aucune barrière tu n’opposeras à tes passions. »
    « Tu ne copuleras que de manière autorisée et seulement dans un but reproductif »
    Dixième commandement :
    « Tu détruiras la nature humaine et tu la remplaceras par une singerie démoniaque ».
    « Tu sanctifieras la Nature Humaine comme émanent de Dieu sur Terre »

    Il n’est pas certain que quiconque se reconnaisse soit dans l’une soit dans l’autre variante!

  7. Posté par Géo le

    Juste une petite question : quelle serait la société idéale selon vous ? On imagine assez mal ce que vous voudriez, à moins qu’on ne l’imagine trop bien…

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.