Kuntz contre toute idée de liberté

Joëlle Kuntz, un jour, s’est prise pour une historienne et personne ne l’a contredite. Depuis, elle publie des livres d’histoire sans rigueur que, grâce à Dieu, personne ne lit mais que Le Temps promeut.

 

Prise de température de l'historiographie permise:

"Souverainistes, en garde!

Dans son dernier livre, Joëlle Kuntz déboulonne la statue de l’indépendance qui paralyse la Suisse en agissant comme la figure du Commandeur. Un coup d’œil bienvenu dans le rétroviseur national, pour se souvenir que le génie suisse est surtout celui de la négociation

N’en déplaise aux gardiens du temple, le miracle suisse tient moins à la préservation farouche d’une indépendance inaliénable qu’à la gestion habile et séculaire d’une appartenance au monde. Dans son livre La Suisse ou le génie de la dépendance, la journaliste Joëlle Kuntz, chroniqueuse au Temps, déconstruit le mythe d’un Sonderfall fécond parce qu’imperméable et propose un autre récit: le génie helvétique a toujours résidé dans la capacité du pays à négocier les termes de son autonomie."

A l'occasion d'un énième refrain internationaliste, Joëlle Kunz passe la main sous le robinet et redécouvre l'eau chaude.

Pour elle, tout le monde politique connaît ce lourd secret mais n'ose le révéler:

"Mon premier énervement, c’est le souverainisme de l’UDC. Le second, c’est le centre droit, qui connaît très bien la réalité de l’interdépendance, mais n’a plus le courage de l’affirmer. La gauche m’inquiète moins. Elle a un fond d’internationalisme. Elle l’a un peu oublié, mais il peut revenir."

La prochaine fois, Mme Kuntz devrait au moins nous faire la grâce de se souvenir que les années 80 sont mortes et que le petit prêchi-prêcha moralisant ne passe plus aussi bien qu'avant.

Bref, au pilon.

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3 commentaires

  1. Posté par Kevin Grangier le

    Courrier des lecteurs publié dans Le Temps du 18.11.2013:

    Le Temps coédite un livre de sa chroniqueuse Joëlle Kuntz qui dénonce l’idée que la Suisse est un pays qui doit sa relative indépendance que grâce à la bonne volonté des autres. Dans son édition du 13 novembre, la rédaction offre une interview à l’auteure qui en profite pour politiser ce thème en critiquant l’UDC.

    Je n’ai pas lu l’ouvrage de Joëlle Kuntz mais tout indique à la lecture de ses réponses que l’auteure enfonce des portes ouvertes, tout du moins d’un point de vue scientifique. Guillaume Tell et Morgarten ne seraient que des mythes montés de toute pièce dans une Suisse déchirée par le Kulturkampf et notre pays n’existe en fait que grâce à la bienveillance de ses puissants voisins.

    Il semble que le but de cette revisite historique soit en fait politique. Le travail de Mme Kuntz s’inscrit dans la ligne politiquement correct qui prévaut depuis 20 ans (depuis le rejet de l’EEE, tiens, tiens…) et qui vise à briser l’héritage historique d’une Suisse indépendante pour le remplacer par une vision qui met en évidence que la Suisse de hier, déjà, n’a pu exister que grâce au bon vouloir des grandes puissances européennes. De là à faire un parallèle avec l’enjeu politique majeur que représente l’UE de nos jours, il n’y a qu’un pas. Ce pas, Joëlle Kuntz le fait et confirme ainsi son dessein en s’attaquant dès sa première réponse à l’UDC, parti qui incarne mieux que quiconque cette Suisse qui ne plie pas le genou.

  2. Posté par Hervé le

    Même un Gonzague de Reynold n’a jamais contesté que la Suisse avait besoin de l’étranger, économiquement parlant, il va même jusqu’à la présenter comme un arbre dont les radicelles plongent en terrain étranger. Mais il était sans concession sur le fait que la Suisse devait rester suisse, posant comme centrale la notion de cité, petite entité se donnant ses propres lois, et tirant ses forces spirituelles de « la terre et des morts ».
    Pour jeter le discrédit sur l’ensemble de ses position, les médias se plaisent à propager l’idée que l’UDC prône la fermeture économique, or rien n’est plus faux. Ce qui gêne Le Temps et tous ceux qui voudraient croire à la fable de la « fin de l’histoire », c’est que l’UDC reste le seul parti dont les maximes découlent d’un attachement charnel à la patrie.

Et vous, qu'en pensez vous ?

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