"Dans son numéro 148, l’excellente revue Eléments se penchait dans son dossier sur “La France malade de sa médecine”. Jean-François Gautier y décortiquait savamment le système à fabriquer des malades, par le diagnostic permanent et l’obsession médicale (et médicamenteuse) du berceau au cercueil. Il épinglait également les “dealers” de l’industrie pharmaceutique qui avaient peu à peu poussé les Français sur la première marche du podium européen (bientôt mondial ?) des consommateurs de psychotropes.
Une étude menée par l’assurance-maladie et présentée la semaine dernière, sur les dépenses de santé et les principales pathologies des Français confirme le constat d’Eléments. Portant sur l’année 2011, elle fait apparaître en tête les “pathologies psychiatriques et la consommation de psychotropes” parmi le coût total des“pathologies chroniques et traitements médicamenteux réguliers”. Ces pathologies psychiatriques coûtent 22,6 Mds d’euros par an (soit 15 % de la dépense totale). En comparaison, le diabète (15,7 Mds) et le cancer (14,5 Mds) arrivent loin derrière.
Comme s’il était besoin d’enfoncer un peu plus le clou, l’assurance-maladie nous propose un autre chiffre saisissant : le nombre de personnes traitées par pathologies. Combien de Français étaient traités pour des pathologies psychiques en 2011 ? 7,41 millions, soit plus de 11 % de la population."
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D’un côté – en étant cynique – je trouve que c’est une excellente nouvelle. C’est encourageant. 11% de la population qui n’en peut plus de ce qu’elle subit comme cruautés de la vie. Économiques, morales, sociétales, usure, pressions sociales. Dans des cerveaux bien constitués, au bout d’un certain moment ça explose.
On me faisait remarquer il y a quelque temps que l’Europe a le plus haut taux de suicide outre le Japon. Intéressant. Pour dire que nous sommes dans des sociétés parmi les plus « progressistes » (s’exclamer et jouir en prononçant le mot).
Le lien suicide/progrès-libéralisme-libertaire serait intéressant à creuser encore plus profondément et intensément.