Les tics idéologiques (de gauche !) à la radio

Uli Windisch
Rédacteur en chef

Christian Favre : rts.ch/la 1ère/signature du 1er octobre 2013.
Critiquer ou se moquer du Président de la Confédération suffira-t-il bientôt à justifier le salaire de certains journalistes de notre « service public », service que de grosses enquêtes coûtant des millions viennent annuellement nous présenter comme seule garantie de la qualité des médias ?

 

Un exemple supplémentaire, celui du 1er octobre 2013 susmentionné, permet de poser une nouvelle fois la question de la qualité et du niveau de pensée et d’analyse des acteurs des médias, certains encore nostalgiques des réflexes et autres tics de la pensée soixante-huitarde attardée.

Christian Favre dans cette « signature » se désole de voir les Suisses séduits par les derniers discours de notre Président, par exemple celui présenté devant l’ONU. Rendez-vous compte : il a osé critiquer les grands Etats (les Etats-Unis, par exemple) qui font subir leur loi et oppriment les petits pays tout en se voulant exemplaires ! Cela au moment même où l’Amérique, de l’idolâtré Obama, à qui on devrait retirer le Prix Nobel de la Paix, nous le répéterons encore souvent, tente de faire rendre gorge à la place financière suisse, tout en le niant et en évoquant des critères moraux. Sans parler de l’immoralité totale des propres pratiques de son pays.

Ce « signataire » de la rts reproche ensuite  à notre président de rendre visite à la Russie et à la Chine et de faire commerce avec eux. Les temps ont changé, cher briscard de la bien-pensance ! C’est même la Russie qui a empêché une nouvelle guerre en Syrie ! Et la Chine, même si je n’ai aucune admiration pour les diverses formes du totalitarisme, ne passe  pas  son temps à s’imposer par la force, voire par les armes dans d’autres pays comme le font  couramment les USA. La Suisse serait bien idiote de rester rivée à ceux qui ne supportent pas notre succès et de ne pas intensifier nos échanges à ceux qui ne souhaitent pas notre perte.

Il y a quelque chose qui s’appelle tout simplement la défense des intérêts du pays, d’un pays qu’en plus notre Président aime - il ne faut donc pas oublier non plus de s’en moquer sur ce point-là, amour du pays qui est bien sûr démodé pour les internationalistes attardés. Mais qu’apportent donc ces  journalistes-là eux-mêmes au pays ? Des infos ? De la réflexion importante ? Un débat de haut niveau ? Aux lecteurs de répondre…

Bref, si un journaliste n’a pas d’idée le matin en se levant mais qu’il doit tout de même pondre quelque chose de temps en temps, il y a une roue de secours : chercher à donner à rire de Ueli Maurer (le journaliste susmentionné est évidemment en bonne compagnie). Mais il ne fera rire que la gauche et certains de ses collègues du même service public.

Pensons à tous ceux qui sont montés au front pendant des semaines lors de son élection à la Présidence de la Confédération pour dire qu’il ne pouvait pas remplir ce rôle, par incompétence…les pires qualificatifs ont été utilisés.

Mais voilà que le peuple suisse est « séduit » par quelqu’un qui ose parler en bien du pays,  qui le défend contre toutes les attaques, et contre ceux qui veulent le dénaturer et le déconstruire. Quelle horreur ! Alors quoi ? Changer le peuple comme disait l’autre ?  Ou mettre les journalistes à sa place ? Certains doivent en rêver ! Le résultat des votations serait enfin « comme il faut ». La bonne blague !

En fait, à défaut de changer le peuple, on pourrait changer certains journalistes, ou du moins donner plus de place à ceux de la génération montante qui sont moins formatés idéologiquement ainsi qu’aux sites qui luttent contre cette bien-pensance et qui n’ont ni les moyens ni les privilèges, à vie en plus, des fonctionnaires du Système médiatique étatique.

Chez ceux qui sont écartés du Système, on doit compter le moindre sou tous les jours tout en pensant, contrairement aux bourgeois de Jacques Brel, et à certains journalistes fonctionnaires à vie.

Si le Président de la Confédération, à la surprise des gens de gauche et des bien-pensants, séduit le peuple suisse, malgré les journalistes (certains commencent tout de même à changer d’avis après en avoir donc dit le plus grand mal  pendant des années) la question ne serait-elle pas la suivante : qui ces journalistes-là séduisent-ils eux-mêmes encore ? Apparemment de moins en moins de monde. Mais ils sont toujours en place et pour beaucoup encore longtemps. Le risque : ne plus faire rire personne, si ce n’est soi-même, et l’entourage le plus proche. Mais alors, nouveau problème. Devinez lequel…

Autre situation nouvelle : les veux briscards pré-formatés idéologiquement restent mais les générations montantes ne les lisent et ne les écoutent plus. Elles rient aussi, beaucoup même,  mais pas de la même chose et ailleurs, sur le Net par exemple, très riche en tout, je dis bien en tout.

Il est dangereux de se croire au Centre quand celui n’existe plus.

Bon repos quand même.

Uli Windisch, 4 octobre 2013

 

 

4 commentaires

  1. Posté par Antonio Giovanni le

    Hé! Oui, hélas! on pourra bientôt dire, ce qui se disait des psys en 1969, que le journalisme ne sert qu’à faire vivre les journalistes; ces mercenaires du quatrième pouvoir, ni élus, ni délégués, mais protégés comme une espèce en voie de disparition, se comportent en intouchables sacrés, façon tribun du peuple; on osera bientôt plus critiquer un journaliste de la bien-pensance puisqu’il est journalistiquement correct; alors que faire des milliards déversés sur cette profession, comme au foyer de Mammon ? Les rendre au peuple et obliger ces braves gens à vivre de leurs efforts, comme tout un chacun de ce peuple qu’ils croient informer, et non d’aumônes légales…Si je ne m’abuse, le droit à l’information est une garantie pour le bon peuple, rien d’autre; or, certains journaleux n’y voient qu’une protection supplémentaire, une dispense d’avoir à rendre compte à personne; un comme ces médecins qui utilisent le secret médical comme gilet pare-balles personnel et non une protection du patient…

  2. Posté par Ueli Davel le

    Excellente analyse. La RTS, monopol d’état, quelle soit audio ou video est composée d’une très grande majorité de sympathisant gauchiste est évidant. Je m’étonne que des politiciens ou personalités non gauchistes participent aux émissions menées par certains journalistes ou fonctionnaires de l’humour dans des émissions telles que Forum, L’agence, Infrarouge…. Les hauts fonctionnaires de la SSR se fout de la charte d’entreprise http://www.srgssr.ch/fr/srg-ssr/charte-dentreprise/.
    Cette façon de tirer à vue sur tous ce qui n’est pas de gauche est lassante.
    En me promenant sur Internet du côté de Genève je suis tombé sur un prof « ordinaire » assez extraordinaire, Charles Heinmberg. Je dois me tromper, mais ce personnage a dû subir une ablation du lobe droit du cerveau afin que le lobe gauche puisse s’étendre. Je serais curieux d’écouter se qu’il raconte aux étudiants au frais des contribuables. Je n’en avais jamais entendu parler jusqu’à aujourd’hui. J’ai l’impression que son collègue Lausannois Jost, n’est en comparaison qu’un enfant de coeur.
    Pascal, correct. Le chef de service du Musée de Vidy, n’essite pas à traiter U. Maurer de con sous les applaudisements de la camarade cheftaine française de l’agence. Et Ueli Maurer est en plus Suisse-alèmanique, un vrai con alors vous pensez…
    Sans tous ces « cons » nous serions depuis longtemps dans la Grande Europe, qui nous aurait gobé et deintgrée comme le cher ami Libyien de Jean Ziegler l’avait proposé!

  3. Posté par Géo le

    Vous tapez particulièrement juste . Avez-vous remarqué qu’on ne peut plus intervenir sur le site « signatures » mais qu’il faut passer par facebook. Connaissez-vous beaucoup de personnes intelligentes sur facebook ? Moi pas.

  4. Posté par Pascal le

    Mais le pire, c’est que ces mêmes « journalistes » vont encore cracher sur U. Maurer l’année prochaine lorsqu’ils « s’amuseront » à faire le bilan de son année présidentielle.

Et vous, qu'en pensez vous ?

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