Un collectif croate s’organise contre le mariage pour tous.
« Quand les droits des homosexuels deviennent l’affaire du peuple » : article de la « Frankfurter Allgemeine Zeitung » du 12 juillet 2013, écrit par Karl-Peter Schwarz, traduit de l‘allemand par Yvan Blot.
Les citoyens croates veulent faire protéger par la constitution le mariage entre un homme et une femme. Si le référendum réussit, le gouvernement sera sous la pression de devoir adopter le résultat.
En Croatie, qui est membre de l’Union depuis le 1er juillet, ce conflit de valeurs peut déboucher sur une crise constitutionnelle. Elle pourrait forcer le président à dissoudre le parlement si les députés bloquent le référendum exigé par une initiative citoyenne portant sur l’inscription dans la constitution de la définition du mariage.
Le 17 juin, une initiative populaire « au nom de la famille » a envoyé une liste impressionnante de 749.316 citoyens, soit 20% des électeurs, au président social-démocrate du parlement Josip Leko exigeant la convocation d’un référendum sur la question suivante :
« Etes-vous d’accord pour mettre dans la constitution que le mariage est une union à vie d’un homme et d’une femme ? »
Les sondages montrent que plus de la moitié des électeurs voteraient et que presque les deux tiers voteraient « oui ». Depuis longtemps en Croatie la gauche laïque militante combat la droite nationale conservatrice et les organisations militantes catholiques. Il y a deux ans, les manifestants homosexuels de la gay parade à Split ont été attaqués à coups de bâton et de pierres. Le parlement européen s’est scandalisé. Depuis lors, les dirigeants du gouvernement se montrent dans ces parades.
L’actuelle initiative citoyenne a obtenu ses signatures dans les deux semaines prévues et le gouvernement doit vérifier les signatures avant le 15 septembre.
Le parlement doit autoriser le référendum lorsque 10% des électeurs l’exigent. Le président ou le gouvernement peuvent présenter une alternative. Pour adopter le texte, il faut 50% de votants. Le résultat lie le parlement. Les principaux juristes croates pensent que le parlement ne peut rien faire d’autre que d’adopter le nouveau texte s’il y a eu plus de 50% de votants avec une majorité de « oui ». Les partis de gouvernement ne sont pas de cet avis. Les libéraux de gauche et les sociaux-démocrates disent que la réforme va contre les droits de l’homme car elle discrimine les minorités sexuelles. La socialiste Pedja Grbin, de la commission constitutionnelle du parlement, dit que la décision du référendum n’est pas applicable parce qu’elle viole le principe du mandat libre des députés.
Comme un air de déjà vu ?
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Un récent article des observateurs, concernant les LGBT, mentionne une plaquette. En tête de laquelle, et à l’envers, figurent:
AIDE SUISSE CONTRE LE SIDA et PINK CROSS
Je remarque d’emblée l’étrangeté de « aide contre… »
Ensuite les références pour les dons, à Pink Cross d’abord, et un compte de chèques sans références ensuite. L’aide suisse est membre de la ZEWO.
Et ensuite?
l’édification commence!
Deux éphèbes se font d’innocentes papouilles. La photo est à l’envers, comme le début de la brochure.
A l’endroit enfin, l’échange d’un doux baiser. j’ignore lequel des deux à la bague d’or. il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs…
Puis l’index. La table des matières en somme.
La première, en page 4, est l’introduction »! il n’y a donc pas de préludes! A quoi donc pensiez-vous? ce chapitre répond à une grande question! qu’est-ce que l’homosexualité.
Tu y apprendras qu’on tutoie le lecteur.
Il contient quelques remarques dont nul, je crois, ne nieras la pertinence. Mais elles sont enrobées ¨de mièvreries.
Deux tourtereaux illustrent le propos.
Vient le « coming out », souligné par : se trouver soi-même, être soi-même ».
Vaste programme. Mais ici, limité à la découverte du poteau rose en soi. Comment savoir si tu es gay? Je lis, entre les lignes, que poser la question est y répondre
Je ne commente pas les pages suivantes, sautant directement au gratin. Après tout, lisez là. IL y a beaucoup d’images. Assorties de textes simples, tellement que même un enfant de dix ans et lecteur de Ramuz peut les comprendre. …laisser ses mains se balader sur ta chair…
Ndr. j’ai lu Ramuz à dix ans, et je viens d’apprendre qu’il n’y a qu’un « l » à balader!
Les images floutées sont poétiques. Il y a même une pipe.
Vous apprenez, au détour d’une remarque logique et pertinente, que les gais (ah? pas « gays »?) sont de chaud lapins. Mais qu’il y a une part de vérité derrière les mythes et les préjugés. « les gais ont effectivement une activité sexuelle un peu plus importante, et ils abordent la fidélité de manière plus décontractée que la majorité de la population ». Voici qui est digne de fierté, non! Et qui vous apprends que la majorité de la population qui accorde encore quelque prix à la fidélité est contractée.
En page 11 une photo laisse imaginer la suite proche. Qui, vu le grain de peau des fesses, ne laisse planer aucun doute. Elle précède l’exposé sur le coming-out public. Michaël vous offre sont poignant témoignage et regrette que tout le monde ne puisse pas faire comme lui.
Jusqu’ici l’aide « contre » est l’apologie du « pour »!
Mais, en page 13, voici le revers de la médaille. Donc rien que vous ne sachiez pas déjà, même si votre horizon se limite à l’hétérosexualité.
La page 14 est ¨troublante de vérité. ¨Presque un aveu! Je sépare les mots pour en souligner la portée!
« En respectant LES (il y en à donc plusieurs?) règles du safer sex, tu REDUIS les risques d’attraper d’AUTRES maladies sexuellement transmissibles, par exemple….
En page 15 vous vous attendez, haletants, à apprendre que « le thé peut ¨changer le monde ». Ce changement de monde consiste en une fellation dans un pissoir de gare. C’est signé Szoltan.
Et ce sera tout. Car ça déborde.
Car, voyez-vous, la référence à la ZEWO indique une ¨ »organisation d’utilité publique » qui récolte des dons. L’aide suisse contre le sida est mentionnée sur le site de la Confédération suisse. Dans une page de l’Office fédéral de la santé publique qui nous apprend ceci:
« Conformément à ses chartes et contrats, l’organisation met à disposition une offre PROFESSIONNELLE (c’est moi qui met en évidence) d’information, de prévention et de conseil »..
« J’ajoute que la page de l’OFSP concernant l’ASS indique un vaste programme! Et coûteux. beaucoup de prêches pour ne pas dire grand chose.
De ce qui précède je conclus que l’aide suisse… etc. n’est pas subventionnée, mais stipendiée par la Confédération. Et que, vous le comprendrez, ça me gonfle au plus haut point.
Pour ne pas conclure je paraphrase un texte ancien. Ne rompt pas ton serment, même s’il se révèle en ta défaveur. Heureusement que ce texte est confiné dans un texte séparé de la laïcité.
Je vous laisse pour rejoindre celui qui pleurait, en son ivresse, la patrie. Était-ce Arnold Melchtal ou Walther Fürst?