En guise d’éditorial, réponse à un lecteur infidèle

Bruno Bertez
Bruno Bertez
Analyste financier anc. propriétaire Agefi France

Un lecteur, que nous ne qualifierons pas de fidèle puisqu’il ne connaît ni les tenants et aboutissants de nos analyses, ni notre cadre de pensée, prétend résumer nos propos de la façon suivante:

« Pour résumer vos propos, la faillite de la France est due aux fonctionnaires et les personnes qui fraudent le fisc agissent en légitime défense ».

Voici les réflexions que nous inspire ce courrier. Nous les rendons publiques, car elles ont une portée générale. La phrase mise en exergue exprime totalement la pensée du lecteur, même si son courrier est plus long. Nous retiendrons donc l'idée générale plutôt que les détails de son envoi. En même temps, nous dépasserons le cadre de la seule France car le problème est maintenant mondial, pour les peuples pris sous le rouleau compresseur de la loi des Maîtres.

- On ne doit jamais se permettre de résumer la pensée de quelqu'un à partir d'un texte, surtout quand ce texte s'inscrit dans le continuum d'une analyse plus que quotidienne. Si on veut le faire, alors il faut avoir le courage et l'honnêteté de relire les textes précédents, de les assimiler, afin de mesurer leur cohérence et voir de quelle façon les textes nouveaux s'insèrent dans le flux des écrits anciens.

- Nous refusons la désignation de boucs émissaires, fonctionnaires ou autres, tout comme nous prenons nos distances avec les thèses conspirationnistes. En revanche, pour des raisons de simplification, nous prenons souvent les entités sociales par « classe ». Nous le faisons parce que, pour comprendre, il faut pratiquer une certaine abstraction unificatrice donc simplificatrice. Un exemple: il nous est arrivé de parler de l'ENA et des Enanistes, ce ne sont pas les personnes qui sont visées, mais la classe de personnes, Haute Administration, que l'on a voulu interposer entre le politique et le peuple souverain pour limiter la démocratie.

Ainsi, nous parlons de la classe des épargnants, des classes moyennes, des classes kleptocratiques, des ultra-riches, de la classe politique, de ses alliés la classe des fonctionnaires gros ou petits, de la classe des bénéficiaires de la répartition et même de la classe des marginaux. Notre concept de classe n'est pas celui de Marx qui y voyait les opérateurs de l'ordre de production capitaliste et les opposait; notre concept et son usage sont plutôt proches de celui de Vilefredo Pareto.

Parler de classes sociales est une réification et un passage à la limite, tout comme on parle de la société en général, alors qu'elle n'existe pas. Il n'existe que des hommes, des individus.On ne peut toucher que des hommes, la « société », on ne peut la construire par une opération intellectuelle, forcément idéologique.
Nous sommes dans les concepts. Toute personne qui a l'habitude de la réflexion et de la pensée abstraite le sait et en tient compte. Il ne faut pas confondre le concept avec la réalité, le concept est un outil de raisonnement, un scalpel que l'on passe dans le réel pour le comprendre avant de tenter de le transformer. L'utilité d'un concept, d'un scalpel, se mesure à son efficacité pour rendre le monde intelligible.

- Notre cadre analytique ne désigne personne pour la bonne raison que nous sommes de ceux qui pensent que, dans l'histoire, ce sont les Systèmes, avec leurs lois de fonctionnement cachées, leur logique interne, qui président aux évolutions, bonnes ou mauvaises. Les personnes ne sont que les apparents gestionnaires du système, mais ils ne font et disent que ce que le système leur commande, en fonction de leur place dans le système. Ils sont, disons-nous souvent, les prêtres d'une religion qui les dépasse mais dont ils font semblant d’être les chefs pour s'octroyer le surplus, la part maudite, dirait Bataille. Il n'existe pas, dans notre conception, de magiciens, de gens qui ont la science et les pouvoirs infus, il n'y a que des illusionnistes.

Ainsi, en France, Hollande a endossé le paletot de gestionnaire d'un Système qui, manifestement, le dépasse et il se retrouve en contradiction avec, non seulement lui-même, mais aussi ses électeurs. Il les trahit. L'habit que l'on revêt dans le système fait le moine, comme le prouve aussi la volte face indigne de Montebourg. Là, Mélenchon a raison. La loi du Système, les lois du Système, ils appellent cela « le réalisme », le « pragmatisme » avec un rien de mépris pour ceux qui ne comprennent pas les trahisons.

Ces pseudo-chefs, tout en faisant semblant de conduire, sont des illusionnistes méprisables. Ils conquièrent le Pouvoir, pour assouvir leur médiocre petite volonté de puissance, en se servant de certaines classes sociales comme marchepied. Parmi ces classes, il y a celle des fonctionnaires qui vit de répartition et non de production et qui, par définition, souhaite, ce que l'on appelle le socialisme fabien. Le socialisme où on tente de laisser intact l'effort des producteurs, mais où en confisque les produits.

Ces gens souhaitent, consciemment ou inconsciemment, l'extension perpétuelle et sans limite des pouvoirs et des ressources de l'Etat. Le triste débat en cours, toujours en France, sur les retraites et la volonté scandaleuse de préserver les avantages de la fonction publique sont une illustration de notre propos. Sans parler de la fameuse affaire des jours de carence. Ah, ces régimes spéciaux! « Qu'on les aime », dirait Eddy Mitchell dans le lèche-bottes blues.

C'est la logique interne de la classe des fonctionnaires de l'Etat -voir Hegel et Marx- de croire détenir la Vérité, de s'en prétendre l'incarnation et de prétendre l'imposer aux citoyens, de peu à peu, les asservir, de toujours les contrôler plus, etc. Ce sont eux les nouveaux exploiteurs. Les planqués de l'arrière pendant que les autres sont au front de la concurrence internationale. Au Casse-pipe, si vous voyez l'allusion sulfureuse.

Ils ont même réussi à déposséder le prolétariat de sa mission historique; la preuve, il l'a compris et vote pour Le Pen. Les fonctionnaires, les salariés du public, ne sont jamais assez nombreux, ils ne font jamais de faute, ils sont toujours productifs. Ce sont les autres, vous, moi, qui ne produisons pas assez. Renversement de l'Histoire, qui doit faire rugir Marx dans sa tombe, ce sont ces exploiteurs qui sont le fer de lance de la société. Ils sont efficaces car... ils vivent dans un monde sans sanction, à l'inverse du secteur privé. Le monde infantile du Tiers Payant. Le privé proportionne ses dépenses à ses ressources, le public proportionne ses prélèvements à ses dépenses.

Pour bien comprendre la nature profonde de la fonction publique, son essence et son existence, il faut observer et lire: Hegel, Marx, les dissidents soviétiques, Kafka, Courteline, Orwell, Arendt, Nock, etc. Ceci n'est qu'un petit échantillon. De la même manière qu'il n'y a pas de socialisme autre que le socialisme réel, celui des crimes de l'Union Soviétique, il n'y a pas de bureaucrate autre que le bureaucrate réel, sûr de détenir la Vérité, d'être une partie de l'Etat, de le représenter, d'avoir en face de lui des assujettis, d'avoir le droit de foutre en l'air la vie des gens.

Le fonctionnaire incarne et vit dans sa tête la transcendance de l'Autorité.

Nous conseillons de lire, pour une analyse de la quintessence du fonctionnaire ordinaire, le travail d'Anna Arendt sur le procès Eichman. Plus près de nous, on se reportera aux affaires Papon, et à celle de l'ami de Mitterrand, René Bousquet... Ce sont des cas extrêmes, mais il en va ainsi de toutes les pathologies, on ne les comprend bien que dans leurs versions extrêmes, caricaturales. Nous sommes désolés de rappeler que dans « nazi », il y a national, mais aussi socialiste, et que le socialisme, le dirigisme, reposent sur la dictature, le rôle central des fonctionnaires. Les fonctionnaires vont bientôt avoir le droit d'écouter les conversations téléphoniques sur de simples présomptions fiscales, et on vient de prendre des mesures qui favorisent et encouragent la délation. Qui écoute les journalistes engagés afin de découvrir leurs sources et les museler? Aux Etats-Unis, les drones épient les citoyens. Au passage, notons que Bin Laden a plus que réussi son pari de pourrir la vie des Occidentaux. Il a obligé les Américains au surendettement pour financer le beurre et les canons/drones, il a forcé à détruire le bilan de la Fed. Il a fait des USA et de leurs alliés des Etats policiers où les fonctionnaires ont tous les droits sous prétexte de sécurité. Il a réussi à enrayer la mondialisation, plus rien n'est fluide, tout se re-domestique.

Bientôt, les fonctionnaires vont distribuer les étoiles jaunes de la non-conformité.On en est à deux poids deux mesures en matière de justice, selon que l'on est pour ou contre le mariage homo!

La fiscalité n'est qu'un des aspects de ces contrôles, mais il est essentiel. Voir le scandale Obama/IRS. Nous pouvons personnellement attester de l'existence, puissance 10, des mêmes dérives en France.

Les fonctionnaires sont les gardiens de la cabine de péage sur l'autoroute de la servitude, voir
Hayek.

- Le système actuel, celui qui est en crise, repose sur l’alliance entre les politiciens de fausse droite et de gauche sociale-démo, l'alliance de la klepto-ploutocratie, l'alliance des fonctionnaires, l'alliance avec la classe médiatique, etc. On devrait ajouter l'alliance avec le système de la surconsommation, mais nous ne voulons pas alourdir notre texte. Il y en a d'autres, mais voilà l'essentiel. Ces alliances interviennent, non pas dans un cadre capitaliste de marché, mais dans un faux capitalisme dévoyé, en réalité système dirigiste, constructiviste, dont la logique est financière, productrice de fausse valeur, de vrais privilèges et non de richesses et utilités réelles.

Pour s'instaurer au fil du temps, pour sceller son pouvoir, ce conglomérat a confisqué la monnaie, bien public, payé ses victoires électorales, avec de la répartition financée par le déficit et donc par la dette. Ce faisant, il est devenu dépendant de ses usuriers, il est devenu dépendant de ses bailleurs de fonds, les banquiers et les marchés. Comme il est en faillite, il ne peut honorer ses dettes et l'usurier lui serre la gorge et lui enjoint de tailler encore plus et de plus corvéer les sujets. C'est, sans exagérer, juste un peu en avance, la nouvelle servitude.

- Une personne qui fraude le fisc n'agit pas toujours en légitime défense de la même manière que l'Etat qui taxe et surtaxe n'agit pas toujours de façon légitime. Il y a une limite, des limites dans les deux cas.

Personne ne conteste le bien fondé d'une contribution aux dépenses de la collectivité. Mais, quand, dans un pays, les classes dominantes réunies au sein de l'Etat s'octroient le pouvoir de contrôler 58%, c'est le dernier chiffre ajusté, de la dépense nationale, alors nous sommes dans l'illégitime. L'illégitime qui rend compréhensibles, sinon acceptables, les comportements de résistance. La résistance à l'impôt n'est pas résistance financière mesquine, non c'est la résistance à la mise en place d'un système qui dépossède le citoyen, pas seulement de son argent, mais de sa vie et de ses choix. Derrière l'argent que l'on prend, il y a le travail, le temps passé et la vie qui s'écoule. Si on fout en l'air sa vie à travailler et qu'en plus « On » vous prend le produit de ce gâchis de votre vie, alors, on est vraiment esclave.

La vie change de nature avec un Etat qui contrôle 58% de la dépense nationale. Il est du devoir de tout citoyen, de tout être libre, de refuser, pour lui et surtout pour les générations futures, les lois lorsqu'elles sont scélérates, liberticides.

C'est pour défendre cette idée, ce droit à lutter contre les lois liberticides, que Gracchus Baboeuf est mort.
Il faut lutter contre l'excès de l'impôt, non pour les chiffres, ou les montants en cause.
Il faut lutter contre les excès de l'impôt, parce que l'excès d'impôt change la vie, change la société dans laquelle on vit. Il fait basculer les sociétés vers le collectivisme. Dans le collectivisme, vous ne menez plus votre vie mais celle de l'Autre. Pendant ce temps les autres, les Maîtres, eux mènent la belle vie, la leur.

Vous, vous devenez étranger à vous-même. Lutter contre l'excès d'impôt est une nécessité historique.
L'impôt donne le pouvoir sur votre vie aux autres, au grand Autre. Celui qui se garde bien d'avoir un nom, un visage. On l'appelle l'Etat, la bureaucratie, le Pouvoir. Car celui qui a le pouvoir, c'est celui qui a l'argent, votre argent.

L'impôt vous dépossède, non pas seulement de votre argent, mais du sens de votre activité, du sens que vous mettez à votre travail, à votre épargne. Qu'est-ce que votre vie, si ce n'est en grande partie votre activité et que vaut votre activité si on vous en confisque l'essentiel? Nous n'y pouvons rien si le monde a évolué vers « l'économisme », si notre vie, à notre époque, est dominée par le travail. Nous ne l'avons pas voulu, nous l'avons hérité, mais au moins, défendons le produit de notre activité, le produit de notre vie. En vous surtaxant, ils vous volent votre temps de vie.

- Nous défendons l'idée que l’homme est un individu social. Point d'intersection de son individualité et de la société. La société que nous reconnaissons est la société civile, au sens d’Edmund Burke, pas celle que prétendent imposer les politiciens dirigistes, les socialistes, les bureaucrates ou la finance socialo-mondialiste. Pas cette société sortie de leurs fantasmes idéologiques intéressés.

Nous prétendons que le sens d'une vie, c'est la conquête de l'individualité dans le cadre de la société. Mais encore faut-il placer le curseur entre liberté individuelle et contraintes sociales à un niveau acceptable, supportable, vivable. Vivable au sens fort, digne d'une vie.

Nous refusons à certains chefaillons autoproclamés le droit de vouloir changer la société et l'imposer aux individus. La société civile doit produire elle-même ses changements, les véritables pouvoirs démocratiques ne sont là que pour ratifier, mettre en forme, les changements produits par la société civile.

Le mensonge, l'usage de la force, la propagande, tout cela doit être banni. Sinon ils justifient l'usage de la violence, voir les affrontements de la manif pour tous, face à une loi tellement refusée par la majorité que l'on n'a pas eu le courage de recourir au référendum.

- Sur les voies pour sortir de la crise, nous avons tellement écrit que nous avons l'impression de radoter.
Ce que l'on voit comme remèdes à la crise ne sont pas des remèdes, mais des tentatives de prolonger les dysfonctionnements anciens, de maintenir un (dés)ordre social injuste, des tentatives de "kick the can". L'Etat, face à la crise, c'est ce « O temps suspend ton vol » généralisé.

Il faut sortir de la financiarisation, de la mainmise de la banque et du shadow banking, des Banques Centrales, de la finance sur les sociétés, sur les économies, sur la politique. Pour cela, il faut remettre la finance à sa place, sa vraie place, noble, indispensable: le service des hommes, de l'économie, de l'investissement, du progrès humain.

Il faut accepter les moratoires, les restructurations, l'euthanasie des dettes, casser la chaîne du boulet de la dette. Il faut oser effacer la trace des erreurs passées. Même et surtout si cela doit détruire des couches sociales de profiteurs.

La dette non productive, c'est le boulet du passé qui empêche d'aller de l'avant et de construire le futur.
Il faut casser les structures issues de la financiarisation, briser les superstructures, réformer le système bancaire, sortir du fractionnal banking, mettre à la poubelle les théories qui ont failli, et nous dirions également, il faut mettre les idéologues qui les ont popularisées, au rencart. Ils ont confondu les signes avec le réel, ils ont joué les apprentis sorciers sur notre dos. Démiurges, ils ont séparé les ombres des corps. Maintenant, à cause d'eux, nous sommes maudits.

Il faut juger les hommes qui sont responsables des dérives, changer les lois. Il faut interdire que cela puisse recommencer. Il faut réintroduire les sanctions, les incitations, il faut remettre à l'honneur la responsabilité, l'identité, les valeurs sociales positives et non celles des déviants. Il faut réformer les protections sociales, les proportionner aux vrais et tristes besoins. Et Dieu sait s'il y en a. Réintroduire l'esprit de charité, tuer le clientélisme cynique.

Il y a tellement à faire que rien que par cet énoncé succinct, on voit que cela n'est pas à la portée d'une intelligence, d'un gouvernement, d'un cartel de fonctionnaires. D'où tireraient-ils leur science, eux qui sont déconnectés de la vie et de l'expérience, d'où viendrait leur savoir pour guider? D'où viendrait leur sagesse? Sans parler du courage! Les profiteurs du court terme ne peuvent avoir la charge du long terme. C'est le bon sens.

Dans son aveuglement, la société civile des hommes est plus clairvoyante que les prophètes, prophètes toujours faux, toujours exploiteurs de naïveté et d'espérance. C'est pour cela que la seule solution, c'est au niveau de la société civile, au niveau des individus, ici et maintenant, qu'il faut la laisser s'élaborer.

C'est dans la vie, sur le terrain, que peut se faire le vrai changement, qui n'est autre que l'adaptation à un monde qui a changé, qui a dérapé, pris la mauvaise route et qui, au lieu de libérer, a asservi. Il ne s'agit pas de libérer le capital, comme le disent les ennemis de la liberté, il s'agit de le remettre à sa place, de faire en sorte que la rivière de la finance qui a quitté son lit et tout inondé, le rejoigne et s'y tienne. La liberté, c'est l'opposé de la licence. Elle seule permet l'adaptation.

Le grand mot est lâché, c'est le mot « adaptation ». Elle ne peut se faire que dans la liberté. Pas besoin de
grandes envolées style béni-oui-oui , tout le monde est gentil, tout le monde il est beau. Non tout le monde lutte pour une vie meilleure pour soi-même et ses enfants et c'est bien ainsi, c'est de cela que sort le progrès. Pas des pleurnicheries hypocrites, pas des niaiseries des gérants de la victimisation professionnelle.

Seuls ceux qui s'adaptent survivent. L'adaptation, c'est la richesse de la vie, de l'imagination, de la spontanéité créatrice. L'adaptation, c'est la vraie vie, c'est le variable. L'Etat, c'est le rigide, c'est la mort.
Avec son armée de zombies, l'Etat, ses fonctionnaires, sa bureaucratie, sa dette, sa finance, l'Etat assassine la vie. Et ce sera pire pour nos enfants.

Tout cela, c'est la mort qui saisit le vif. Tout cela, comme disait Zazie, c'est du bidon.

Le serpent ne survit que de sa mue. La sienne. Pas celle du gardien de sa cage dans le zoo.

Bruno Bertez

2 commentaires

  1. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    J’ai oublié de vous dire, cher Bruno, que les premières pages de « Mein Kampf » mettent en évidence un Etat pré totalitaire. En ce sens que le jeune Adolphe fustige l’incurie des politiciens. C’est bien simple, en le lisant, j’ai cru entendre de Gaulle morigéner les partis et leurs grenouillages.

  2. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    Merci Monsieur Bertez, pour tous vos mots. Et merci aux Observateurs. Qu’ajouter? J’ai lu Soljenitsyne, Zinoview, Bukowski, Marejko, et d’autres. Et, plus récemment, « Le monde d’hier » de Zweig, et « Les périls totalitaires en occident », de Jean-Pierre Graber. Toutes ces lectures, réparties sur trente ans, ont confirmé une sorte de prescience. Formée sur la base d’indices insignifiants. Corrélés par une lecture originale de la Bible.
    Les Observateurs ne publient pas volontiers les mots ou j’y fait allusion.
    En vous lisant je vois Babel, mais je ne la mentionne qu’indirectement. Car je me réfère à la traduction de cet épisode par André Neher! D’où il ressort le mécanisme conduisant au totalitarisme, et ses effets. L’instrumentalisation de la vie, de l’homme, au service d’un projet délirant. Le comble des combles est qu’ils étaient dans l’état vers lequel on tend aujourd’hui! Parlant langue une et tous du même bord! Et pourtant désorientés. Je cite de mémoire, et selon ce que mes tripes me disent. Langue unique et tous du même bord! Et pourtant! Ça ne suffit pas. Ça ne suffira jamais!
    Stefan Zweig faisait remarquer que, avant la der des der et celle qui suivit, on pouvait se déplacer sans passeport dans le monde entier! Il met le doigt sur toutes les brimades qui nous semblent normales aujourd’hui.
    Cher Bruno, vos propos glacent. Votre claire vision effraie. Mais en même temps elle rassure. Un homme est debout!
    C’est étrange, car aucun des auteurs que j’ai mentionnés, et encore moins les Écritures, n’offrent le moindre espoir en ce qui concerne l’homme. Et pourtant!
    Je salue en vous un homme droit et intègre!

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