La première réforme d’Oskar Freysinger

en tant que conseiller d’Etat vient de tomber, et force est de reconnaître que ce n’est pas mal trouvé.

Dans une circulaire émise hier, le nouveau patron du département de la formation et de la sécurité a déclaré vouloir rendre ses lettres de noblesse à la formation d'enseignant.

"Convaincu que la multiplication des activités et des directives charge inutilement les enseignantes et les enseignants, je veux, durant ce premier mandat, recentrer la profession d'enseignant sur sa mission fondamentale, l'enseignement. Parallèlement, je vais tout mettre en oeuvre pour que le monde politique et la population reconnaissent les spécificités de la magnifique profession d'enseignant, notamment son rythme de travail particulier et exigeant.

Enfin, pour redonner ses lettres de noblesse à un métier qui cultive l’intelligence, la volonté, la créativité et l'équilibre physique de notre jeunesse, je demande aux directions de renforcer l'autonomie et la responsabilité individuelle de chaque professeur.

Le Département de la formation travaillera dans le même sens. Mes services analyseront les directives et les règlements en vigueur. Nous abrogerons tous ceux dont la plus-value n'est pas avérée."

Dans les faits, la mesure se traduira par une renonciation aux chicaneries administratives et l'instauration d'une relation fondée sur le postulat d'une confiance préalable entre professionnels de l'enseignement et département de l'instruction.

"Pour initier ce mouvement, j'abroge avec effet immédiat la directive intitulée "cadre relatif aux semaines précédant et suivant l'année scolaire" du 13 mars 2013."

Une directive très impopulaire suspendait en effet les départs en vacances et retenait les enseignants sous prétexte de satisfaire à diverses tâches administratives. Une mesure dont on peut deviner la popularité.

Selon une source autorisée, la lecture du document aurait suscité l' "euphorie" dans les salles de profs du canton.

Au titre des raisons qui l'ont aidé à se décider, le Conseiller d'Etat invoque la confiance qu'il a dans la volonté de formation continue et d'annualisation des programmes consentie par les enseignants eux-mêmes, le besoin d'autonomie de ceux-ci dans leur travail ainsi que de ne pas être employés, par les établissement scolaires, à d'autres tâches que celle d'enseigner.

C'est simple, c'est clair, rendre leur liberté aux enseignants pour leur laisser faire leur travail. Ca change.

 

Source

 

5 commentaires

  1. Posté par Géo le

    Il faut se méfier des directions. Il y a vraiment des horreurs. Chez nous, Vaud, le directeur d’Aigle est réputé pour faire systématiquement sauter les punitions que les profs auraient eu le courage de donner aux élèves qui ne respectent rien. Et de donner un grand coup dans la main à l’élève qui se voit délivré de sa punition, comme les basketteurs noirs américains. Cela donne envie d’être prof, dans cette ambiance…

  2. Posté par P.M. Vergères le

    Quel plaisir de voir un Conseiller d’Etat ne pas prendre les employés pour des Stroumpfs inaptes et infantiles. La liberté a, comme corollaire, la responsabilité. Et la responsabilité c’est l’honneur. Et l’honneur, c’est la vie !

  3. Posté par Cain_Marchenoir le

    Votre résumé est faux. Les directions ont ainsi tout le loisir de comprendre ce que signifie « à disposition de » et ne sont plus liées par des exigences spécifiques. De plus, si on lit la fin du document, il me semble que de nouvelles orientations sont données aux directions pour la compréhension de ce « à disposition de »…

  4. Posté par Réaliste le

    Il abroge une directive d’application, il ne change pas la loi…
    « Art. 23 al. 2 Les enseignants sont à disposition de leur direction pendant la semaine qui suit la clôture des cours et pendant celle qui précède la reprise. » (Loi sur le traitement du personnel de la scolarité obligatoire et de l’enseignement secondaire du deuxième degré général et professionnel du 14 septembre 2011)
    Donc en résumé, soit les directeurs font ce qu’ils veulent vis-à-vis de la loi, soit celle-ci ne sera pas appliquée. Oskar est toujours autant démagogique!

  5. Posté par Cain_Marchenoir le

    Et il faut encore préciser que les « diverses tâches administratives » n’étaient même pas fixées. En clair, les enseignants étaient retenus sans savoir trop pourquoi….

Et vous, qu'en pensez vous ?

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