Sécurité à Genève: Les touristes prennent la tangeante
Pavé dans la mare dans la Tribune de Genève d'hier, le directeur général de Genève Tourisme, Philippe Vignon, appuie fortement sur la plaie de l'insécurité genevoise pour tenter de contenir l'hémorragie de touristes annoncées pour les années à venir: 10 à 15'000 visiteurs de moins en 2012, rien que pour la Chine.
Si tous les regards se tournent vers Isabel Rochat, Philippe Vignon se garde bien de tirer des conclusions. Le directeur de Genève Tourisme s'en tient à ce simple constat, le tourisme genevois, 2,5% du PIB du canton, 24 000 emplois, est en danger. A ce rythme, Genève ne tiendra pas longtemps la concurrence.
Mise en garde
De toute évidence les visiteurs du monde entier semblent moins résignés que la plupart des habitants à l'idée de devenir la cible d'une insécurité récurrente: « J'ai mis en garde Mme Isabel Rochat contre le fait qu'il y avait une perception d'une péjoration de la sécurité à Genève ».
Ambassades et Tour-opérateurs déclassent la république du bout du lac au rang des destinations peu sures: « Il y a aujourd'hui ce sentiment diffus que Genève n'est pas aussi sure »; ce que conteste les chiffres, influencés, notamment, par les bons résultats de la Suisse, alors qu'il est avéré qu'à Genève, « la criminalité s'en prend davantage aux touristes ». Réaction de Philippe Vignon, interview:
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Ayant quatre enfants, dont une qui a fait l’objet d’une agression à main armée, je suis continuellement informé de la situation. Je comprends le raz-le-bol de certains, mais je ne peux accepter des commentaires “Yaka- Faucon” qui dénotent plus de crises d’enfant gâté qui veut tout de suite ce qu’on lui demande de patienter pour l’avoir. Oui. il faut que la situation change. Non, on ne change pas trente ans de laxisme d’un coup de baguette magique. Mais à chacun ses opinions …
Continons de laisser entrer des sans-papiers et qui viennent manifester-comme à Bale-et défendre une immigration totalement hors controle avec la bénédiction des socialistes.Le “pintemps arabes” génère à lui seul 40% des casses en ville. Continons…..
IL n’y a pas de bonnes nouvelles concernant l’insecurite a Geneve quand on analyse la verite derriere ce qui semblent de bonnes nouvelles. L’eternelle reorganisation de la police par Isabelle Rochat et les descentes de la police dans certains quartiers donnent l’impression que quelque chose se passe enfin et aveuglent certains au fait que la criminalite est en augmentation constante. Il faut simplement se promener au centre, au bord du lac, aux Paquis et a Cornavin pour voir tous les jeunes hommes qui sont simplement debout attendant leurs opportunites en regardent les gens qui passent. “La prime au crime” pour encourager les maghrebins a retourner chez eux est une farce et en plus il est immorale que le crime va payer. En plus il est logique que l’augmentation du nombre de demandeurs d’asile de 45% en mai est en partie le resultat de cette decision.
Simone Sommaruga a fait une convention avec la Tunisie qui va couter beaucoup aux contribuables quand Berne aurait pu utiliser les fonds de Ben Ali en Suisse pour que la Tunisie reprenne les siens.
Tout ca est desesperant.
Livia Varju
C’est exact, des années ont été perdues.
Et le mal serait réparable en quelques coups de taloches?
Pourrait-on se concentrer sur ce qui est en train de se faire afin d’améliorer la situation au lieu de s’époumoner sur ce qui aurait dû être fait? Aider nos autorités à redresser la situation me paraît plus responsable et plus constructif que de crier sa frustration en permanence. A moins que d’autres intérêts ne justifient de tout contester en vrac et sans distinction selon le bon vieil adage politique: “Dites-en du mal, il en restera toujours quelque chose!”
Tiens donc ! dès l’instant où l’insécurité menace là où ça fait le plus mal, au porte-monnaie, alors on s’épouvante; tous les précédents avertissements n’ont donc servi à rien et les “agitateurs-Cassandre” de la droite, non-caviar, ont tiré la sonnette d’alarme dans le désert; on les avait affublés de toute sorte de noms les plus insultants, parce qu’alors, seuls, ils anticipaient les conséquences étendues de l’insécurité à Genève; on a préféré les molles sirènes qui nous soulaient de leur rhétorique creuse soutenant la seul thèse d’une impression et même d’une obsession de l’insécurité; ainsi, trente années se sont perdues à regarder passer les trains, les malfrats et toute leur pompe, sans bouger, sans mot dire; la tête de nos édiles !.. quand tout s’effilochera suite à leur inerte paresse, leur lâcheté politique, sans parler de leur inénarrable incompétence, aujourd’hui enfin toutes ensemble démontrées.
C’est intéressant que les choses soient dites.
L’insécurité à Genève a été cachée pendant des années et on ne peut que se réjouir du fait qu’elle fasse maintenant l’objet d’une attention prononcée bien que tardive.
En psychologie, comme dans d’autres domaines, un mouvement doit aller jusqu’à son épuisement, soit en raison de sa perte d’inertie, soit en raison de facteurs extérieurs. Il y a aujourd’hui manifestement un effet de mode à parler de l’insécurité à Genève.
Pourrait-on commencer à guetter , voir à commenter, les quelques bonnes nouvelles qui commencent à poindre? Ainsi, on ne pourra reprocher aux critiques actuels le même aveuglement envers elles que ceux constatés chez ceux qui ne voulaient pas voir le problème.
Tout est question d’équilibre, n’en déplaise aux Yakas.
En outre, rien ne prouve que l’insécurité sera encore au menu des futures échéances électorales. Dommage pour eux qu’Isabel Rochat puisse réussir. Quels arguments leur resteraient-ils pour se faire élire? C’est toujours une erreur de tout miser sur un seul cheval.