La voracité du libraire

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Dans la profusion des sujets de votations de ce week-end, il en est un qui laisse perplexe les observateurs, celui du prix du livre – dit unique. Faut-il sauver les libraires, gros ou petits? Faut-il défendre la culture en votant oui? Il faut savoir que les «marchands de livres» ramassent la part du lion, bien qu’ils produisent l'effort minimal et prennent le moindre risque, puisque les livres sont en dépôt-vente. C’est à dire qu’ils ne seront payés que s’ils sont vendus. Ce risque minimal a un coût: il représente 53 à 58% de la vente d’un livre, une marge que se partagent le libraire, le diffuseur, le distributeur, y compris la TVA et les frais de retour! L'éditeur ramasse 35% pour les correcteurs, la mise en page, la photolitho, le papier, l'impression, la reliure. Pour l’auteur sans lequel il n'y aurait pas de livre, il ne reste que 10%, soit 3 francs sur un livre vendu 30 francs. Dernier élément du débat, pour les grandes librairies comme Payot et son très franco-français Pascal Vandenberghue, il n’y a de salut que dans les éditeurs parisiens. Les auteurs romands qui ne peuvent vendre leurs livres outre-Jura sont relégués en arrière-boutique. Ce n’est donc pas un oui aux livres vendus à un prix fixe qui va les aider. (OG)

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