Dans un communiqué de presse, les autorités vénézuéliennes ont exprimé, le 25 novembre, leurs vives inquiétudes face à l’attitude adoptée par l'exécutif français lors des dernières manifestations organisées par les Gilets jaunes, qui se sont notamment rassemblés à Paris le 24 novembre.
«Le gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela manifeste sa préoccupation au sujet des récents événements survenus dans plusieurs villes de la République française, où des milliers de manifestants, protestant contre la mise en œuvre de mesures économiques impopulaires, ont été violemment réprimés par les services de sécurité, provoquant des dizaines de blessés et d’interpellations», peut-on lire dans un communiqué relayé sur les réseaux sociaux par le ministre vénézuélien des Relations extérieures Jorge Arreaza. Exhortant les autorités françaises au «dialogue» afin de «prévenir l'accroissement des tensions», Caracas dit souhaiter que «les institutions françaises agissent dans le respect des droits fondamentaux de sa population».
La dernière journée de mobilisation avait été entre autres marquée par des affrontements et d'impressionnants dégâts matériels, notamment sur les Champs-Elysées. Le ministre de l'Intérieur n'avait pas manqué à cette occasion de jeter la pierre à l'«ultra-droite».
Venezuela manifiesta su preocupación por los acontecimientos ocurridos en varias ciudades de Francia, donde miles de manifestantes protestando por la ejecución de medidas económicas impopulares, han sido fuertemente reprimidos, dejando decenas de heridos y detenidos: pic.twitter.com/dblqe6nEmo
— Jorge Arreaza M (@jaarreaza) 25 novembre 2018
Cette déclaration intervient alors que les relations entre la France et le Venezuela se sont fortement dégradées au cours des derniers mois. Lors de son discours de politique étrangère, le 29 août 2017, le président français Emmanuel Macron avait notamment fustigé la manière dont «certains», en France, avaient pu se montrer complaisants avec «le régime qui se met en place au Venezuela». Il avait qualifié le gouvernement de Nicolas Maduro de «dictature qui tente de se survivre au prix d'une détresse humanitaire sans précédent, alors même que les ressources de ce pays restent considérables».
Extrait de: Source et auteur
Maduro parle de dictature en connaissance de cause. C’est l’hôpital qui se fout de la charité.
Les conseils nous viennent de Maduro à présent. Est-il possible que les gilets jaunes se soient inspirés du Sentier Lumineux. Décidément, ceux qui nous gouvernent s’éloignent tous les jours un peu plus de la réalité vécue par ceux qui réellement forment une nation.
Nous qui donnons des leçons à la moitié de la planète, avons peut-être quelques bonnes raisons d’en recevoir. C’est même certain.
De la part du Venezuela, c’est plus inédit