Agriculture suisse: trop, c’est trop

Avant-propos de Liliane Held-Khawam:

Après la place financière, la production d’électricité, le secteur de la santé, des assurances-maladie, voici arrivé le tour de la destruction du secteur agricole.

Remarquez la chose est déjà bien emmanchée avec des suicides et des faillites d’agriculteurs harcelés par un Etat qui poursuit l’agenda d’un « marché » financier et non celui des électeurs, quand bien même ceux-ci financent leur salaire …

Les associations des agriculteurs sont en colère. Eh bien nous aussi nous le sommes.

Amis, vos agriculteurs sont les personnes qui vous permettent de vivre sans les Monsanto et Bayer qui pullulent dans les allées du pouvoir public.

Les temps arrivent où il faudra voir qui des technocrates ou de ceux qui constituent le pouvoir économique, financier, politique auront le dernier mot.

LHK

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Communiqué de presse d’Agriculture écologique

Seule une orientation écologique renforcera l’agriculture suisse

Les organisations environnementales BirdLife Suisse, Greenpeace Suisse, Pro Natura et WWF Suisse saluent le positionnement clair du Conseil fédéral en faveur d’une orientation écologique de l’agriculture suisse dans sa vue d’ensemble de la politique agricole 22+ […]

Avec sa vue d’ensemble de la politique agricole 22+ (PA22), le Conseil fédéral présente des possibilités en vue d’améliorer la compétitivité de l’agriculture suisse, ici et à l’étranger, de promouvoir le développement entrepreneurial des exploitations et de mieux protéger les ressources naturelles. Au moyen de trois scénarios d’ouverture du marché agricole suisse, le Conseil fédéral expose la direction que devra prendre la politique agricole suisse après 2021. Il y reconnaît l’importance d’une augmentation des efforts écologiques dans l’intérêt de la pérennisation de la production, du commerce et de la consommation.

S’attaquer maintenant aux déficits écologiques

Comme la vue d’ensemble le démontre, aucun des 13 objectifs environnementaux pour l’agriculture n’est atteint jusqu’ici. Les organisations environnementales sont soulagées que le Conseil fédéral reconnaisse les déficits écologiques de l’agriculture actuelle et qu’il veuille enfin réaliser des améliorations. Cela s’avère indispensable et urgent, autant pour des raisons environnementales qu’économiques. Car l’agriculture suisse accuse des retards, par exemple en matière de réduction des pesticides, de promotion de la biodiversité et de protection des terres cultivées. […]

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Article de 24 heures :

Berne déclare la guerre aux paysans

Johann Schneider-Ammann veut plus de libéralisme dans le secteur agricole. Levée de boucliers de toutes parts.

«Le Conseil fédéral veut sacrifier l’agriculture.» Pas de doute, l’Union suisse des paysans est en colère. […]

Il faut dire que le Bernois a ouvert la boîte de Pandore. […]

«Notre agriculture doit faire face à des coûts de productions beaucoup plus élevés. Sans protection douanière, il n’y a pas de prix à la production à même de couvrir les coûts, s’énerve Jacques Bourgeois (PLR/FR). La Confédération n’aura pas les moyens de compenser les pertes financières engendrées. Les paiements directs n’y changent rien. Sans parler de la dépendance totale vis-à-vis de l’Etat dans laquelle se trouveraient les familles paysannes.»

Très remonté, le directeur de l’Union suisse des paysans poursuit. «Le Conseil fédéral bafoue la volonté populaire. Il y a quelques semaines, il défendait l’article sur la sécurité alimentaire qui vise à un degré d’approvisionnement suffisant. La votation a été gagnée avec près de 80% de oui. Mais aujourd’hui, il est prêt à sacrifier le secteur agricole sur l’autel du libre-échange alors que le peuple a dit exactement le contraire. C’est à n’y rien comprendre.» Pour Jacques Bourgeois, c’est un «no go». […]

«Je comprends la colère des paysans, réagit Adèle Thorens (Verts/VD). Ce papier ne dit aucunement comment le Conseil fédéral entend maintenir un tissu agricole riche et diversifié, ni quelles mesures d’accompagnement il envisage. Il ne dit pas non plus comment il compte assurer des échanges agricoles équitables. Veut-on vraiment concurrencer notre production agricole avec des produits qui ne respectent ni nos standards environnementaux ni nos standards sociaux? En ce sens, notre initiative populaire pour des aliments équitables – qui sera votée l’année prochaine – tombera à point nommé.» […]

 

Source : Liliane Held-Khawam

 

3 commentaires

  1. Posté par meulien le

    et si tous les paysans commencaient a bien voter!

  2. Posté par JeanDa le

    Il y en a marre de ce gouvernement et de ces élus pourris qui n’ont de cesse de démolir tout ce qui fonctionnait en Suisse.
    Il faut les expédier sur une autre planète … avec les envahisseurs …

  3. Posté par Maurice le

    Les Verts se mettront-t-il à défendre les paysans, une fois ?
    Parce que, ça commence à bien faire :
    – destruction des populations suisses par une immigration démente ;
    – destruction des villes suisses, petites et grandes, par cette même immigration, qui encombre les rues nuit et jour, vend sa drogue, vole les passants et coûte cher en logements et en soins ;
    – et maintenant, destruction de l’agriculture en l’obligeant à s’aligner à l’industrie agroalimentaire malsaine et tenue aux mains d’énormes firmes comme Monsanto.

Et vous, qu'en pensez vous ?

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