« Le gouvernement refuse de lutter contre l’islamisme »

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Entretien avec David Rachline.

En réponse au projet de loi laxiste du gouvernement contre le terrorisme islamiste, le Front national a lancé une pétition et propose de nombreuses mesures aux Français. Maire de Fréjus et responsable du pôle communication du parti, David Rachline nous en précise les objectifs.

— Vous estimez le projet de loi contre le terrorisme insuffisant, pourquoi ?

— Il est très insuffisant parce que c’est un projet de loi qui est une régression par rapport à l’état d’urgence. Il ne retranscrit qu’a minima certaines dispositions de l’état d’urgence en en supprimant même d’autres, il sera par exemple quasiment interdit de fermer définitivement une mosquée salafiste. Il sera également interdit d’imposer un bracelet électronique sans l’accord du présumé terroriste, ce qui est complètement effarant.

— Quelles mesures proposez-vous ?

— Nous pensons qu’il faut lutter contre le véritable problème qui conduit au terrorisme, c’est-à-dire l’islamisme, qui progresse dans notre pays, et tout cela est en lien avec une immigration massive incontrôlée qui augmente le risque d’infiltration terroriste. Nous proposons la dissolution de l’UOIF, structure proche des frères musulmans, il faut une surveillance accrue et la dissolution de toutes les associations culturelles, sportives, et loi 1901 qui constituent des paravents de groupuscules islamistes. Nous souhaitons évidemment l’interdiction du voile islamique dans les universités et du burkini sur les plages, ainsi que de tous les dispositifs de défiscalisation en provenance des pays du Golfe, et une réforme du Code du travail pour lutter contre l’islamisme dans les entreprises.

— Quel est l’objectif de la pétition lancée par le Front national ?

— L’objectif est de mobiliser l’opinion autour d’une proposition des députés et des parlementaires du Front national. Nous avons besoin d’une loi qui s’attaque en même temps à l’islamisme et au terrorisme, qui freine voire arrête l’immigration, et qui permette de lutter véritablement contre les terroristes. Nous faisons, là aussi, de nombreuses propositions, nous avons par exemple dit qu’il fallait créer une liste des organisations terroristes qui permette de poursuivre les terroristes pour intelligence avec l’ennemi, c’est un point important de notre dispositif. Nous demandons aussi la création d’une cour de sûreté de l’Etat, la création de cellules d’isolement pour les détenus islamistes… En bref, il faut mettre hors d’état de nuire tous ceux qui sont proches des islamistes et des terroristes. Pour être clair, il faut expulser les fichés S étrangers, fermer les mosquées salafistes, renforcer les moyens de la police, de la gendarmerie et de notre armée.

— Cette pétition portée par les députés du Front national trouve-t-elle un écho auprès d’autres groupes à l’Assemblée nationale ?

— Je pense en tout cas que nos arguments sont entendus au-delà du Front national parce que l’on voit bien qu’un certain nombre d’élus, de maires notamment, constatent que le dispositif actuel est bien insuffisant. Ils sont inquiets ! Je suis maire d’une commune de 53 000 habitants et il ne se passe plus une manifestation culturelle, sportive ou autre sans qu’on soit obligé de mettre en place des dispositifs de sécurité tout à fait incroyables et qui coûtent extrêmement cher aux collectivités territoriales. Sur le terrain, les élus sont donc bien conscients de ces manquements graves de la part de l’Etat en termes de sûreté et de lutte efficace contre le terrorisme et je pense que nos propositions sont entendues.

— Près de deux ans après les attentats de Paris, des progrès ont-ils tout de même été faits dans la lutte contre le terrorisme islamiste ?

— On ne peut que rendre hommage à l’action des services de police, de gendarmerie et de renseignement qui font évidemment le maximum. Mais ils manquent de moyens et la loi ne leur permet pas d’agir comme ils le devraient, je crois qu’eux aussi réclament un certain nombre de mesures qui doivent leur permettre d’être plus efficaces. Ce n’est pas leur action qui est critiquable, c’est le parlement et le gouvernement qui refusent par idéologie de lutter véritablement contre l’islamisme et de lutter par conséquent aussi contre l’immigration massive. Les deux jeunes filles qui ont été tuées à Marseille l’ont été par un homme qui était en situation irrégulière et s’était fait arrêter pour des actes de délinquance une dizaine de fois, il aurait fallu appliquer la double peine et l’expulser immédiatement du territoire comme l’intégralité des étrangers qui sont en situation irrégulière dans notre pays. Quand on entend M. Macron nous dire qu’il faudra que ces étrangers en situation irrégulière passent à l’acte pour pouvoir être expulsés, on se dit qu’on marche sur la tête.

— Génération Identitaire organise une manifestation contre l’islamisme le 25 novembre prochain ; quel regard portez-vous sur cette initiative, et peut-on envisager une union ponctuelle entre le Front national et les Identitaires ?

— Chacun a son rôle, chacun parle aux militants, aux sympathisants et à ceux qui les écoutent. Moi je vois que le Front national a un rôle qui est extrêmement spécifique. En plus de mobiliser l’opinion autour d’une grande loi contre le terrorisme, nous avons un travail de parlementaires, et nous sommes les seuls dans la famille nationale à bénéficier d’élus au parlement pour mener des actions et essayer de faire voter des amendements pour véritablement changer les lois. Nous avons donc cette utilité absolument essentielle.

— Les Français n’ont-ils pas besoin d’unité entre partis et mouvements opposés à l’islamisme ?

— Je pense que, dans l’ensemble, les Français sont conscients de ceux qui luttent contre l’islamisme, et l’on peut d’ailleurs percevoir de la sincérité chez des élus de tous bords, notamment chez les élus locaux, très mobilisés sur cette question et qui réclament également une loi contre le terrorisme, qui disent que les manquements de l’état sont tout à fait insupportables. Cette unité se fait donc de fait parce que chacun a son rôle et diffuse cette exigence, mais, il faut le dire, elle ne peut être portée que par des parlementaires qui sont à l’Assemblée nationale et qui créeront demain une majorité au parlement, parce que c’est notre ambition.

Propos recueillis par Alexandre Rivet

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