La vérité sur Hollywood – P. J. Watson

De plus en plus de gens commencent à se lasser de la culture populaire

Le scandale Harvey Weinstein est un nouveau moment décisif dans la guerre culturelle, un nouveau symptôme du déclin terminal de Hollywood.

Les ventes de billets de cinéma cet été on connu une chute sans précédent, non compensée par les ventes de DVD. Le studios ne veulent plus prendre de risques, d’où perte de créativité. Mais les remakes et les « suites » ne marchent plus non plus.

Autre raison de ce déclin : avec la polarisation politique, la droite se met à boycotter Hollywood, devenu le principal véhicule des narratifs gauchistes. C’est le retour de bâton de leur social engineering (manipulation psychologique pour amener les gens à penser et agir « correctement »). Même le très gauchiste Los Angeles Times se demande : Hollywood a-t-il perdu le contact avec les valeurs américaines ?

Avec l’hystérie anti-Trump, les studios, les réalisateurs et les acteurs croient que c'est leur rôle de devenir des guerriers culturels et de plaire aux dieux du politiquement correct.

A Hollywood, les acteurs de droite ont été mis à l’écart depuis des années. Les pro-Trump aujourd’hui, c’est comme les homos dans les années 1950.

Pareil à la TV. Malgré de bons taux d’écoute, ABC a supprimé la série Last Man Standing (C’est moi le chef) à cause d’une déclaration (?) droitiste de l’acteur principal Tim Allen : « Il n’y a rien de plus dangereux qu’un type de droite drôle et sympathique ».

Même chose avec les late night shows (entretiens entre le présentateur vedette et un invité) : plus ils s’éloignent de la comédie et se mettent au prosélytisme de gauche, plus leur audience plonge. Y aurait-il un rapport avec le fait que tous ces présentateurs ont le même point de vue insipide sur tout ?

Les années 1970 ont été l’apogée du cinéma, parce que les réalisateurs avaient la liberté d’expérimenter. C’étaient eux qui commandaient, pas les studios. Ils pouvaient se concentrer sur l’histoire, sur les personnages et pas sur les quotas de diversité dans le casting ni sur les dogmes gauchistes.

Maintenant, les émissions qui ne s’inclinent pas devant la « politique identitaire » (au sens américain : voix donnée aux groupes opprimés : femmes, Noirs, minorités ethniques ou sexuelles…) ont plus de succès. La tendance gagne aussi le cinéma. Ce serait impensable à Hollywood. A propos du film « Kingsman : le Cercle d’or », le Guardian reconnaît que son succès est dû en partie à son instinct populiste. Ereinté par les critiques bien pensants, il cartonne dans les salles. Son réalisateur parle avec justesse de la crise de Hollywood – d’où le mépris de Hollywood pour lui.

Ce n’est pas seulement Hollywood dont le public se détourne, mais aussi les Video Music Awards et les Emmy Awards, autres temples de l’anti-trumpisme.

Des chaînes sportives qui se sont lancées dans l’activisme pro-minorités (identity politics) perdent des abonnés. Les footballeurs noirs qui boycottent l’hymne américain font perdre des millions de téléspectateurs à leurs ligues. 80% des Américains voudraient moins de politique pendant les événements sportifs. Le sport qui était un refuge pour ceux qui voulaient être à l’abri de la polarisation politique est devenu le principal véhicule de l’endoctrinement. Signe peut-être de la nervosité de la gauche, qui se voit perdre du terrain dans la guerre culturelle, après des décennies de domination.

La politique est en aval de la culture. C’est pourquoi la gauche et la droite se livrent une guerre sainte sur les messages intégrés dans les films, la télévision et les sports.

Le vrai art prospère quand il peut se connecter aux gens au niveau des archétypes humains universels : des idées, des sentiments, des concepts qui existent en dehors du cercle des insignifiants beuglements politiques sectaires.

Traduction/résumé Cenator pour LesObservateurs.ch

6 commentaires

  1. Posté par Corto. le

    Et Besson qui a ….. toutes les premiers rôles de ses films, même lorsqu’elles ont 14 ans !!!

  2. Posté par Renaud le

    Etudiant j’allais au cinéma deux fois par semaine dans les années 80, ensuite de moins en moins et finalement plus du tout, marre qu’on me dise ce que je dois penser. La télé c’est pareil, au moins dix ans que je ne la regarde plus du tout.

  3. Posté par Loulou le

    Dans ce domaine la France est en avance sur les USA: un cinéma d’état, totalement subventionné, où se traîne des non-acteurs banlieusards, des féministes de gauche enragées et où les seuls blancs sont issus d’une communauté qu’il ne faut pas nommer ou ont les rôles de boloss. Je ne parle pas du cinéma suisse car ce dernier n’existe pas.
    Je suis un grand consommateur de film et de séries, principalement US. Dans les séries il y a du très bon mais c’est glauque, très glauque. Par contre le dernier bon film que j’ai pu voir je ne m’en souviens pas. Heureusement je ne les paie pas.

  4. Posté par coocool le

    Bientôt chez nous !

  5. Posté par oxygène le

    Pour une fois, on espère que cette tendance traversera l’océan Atlantique rapidement !

  6. Posté par Dupond le

    S’ils perdent des clients en masse en imposant la bienpensance ; j’en suis ravi !!! cela prouve que comme les français ,les suisses et une grande partie des europeens ils y a une grande majorité de télespectateurs qui ne se fait pas léssiver le cerveau CQFD

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