Genève : L’Hospice général ouvre la voie au foulard islamique

Par Mireille Vallette

 

Avec une désinvolture déconcertante, le secteur d’action sociale autorise le port du foulard à une collaboratrice, alors que le Conseil d’État dont il dépend y est opposé.

La nouvelle est révélée par Christine Bussat sur le site des «Déburqadères»: l’Hospice général qui distribue l’aide sociale à Genève, a engagé une stagiaire portant le foulard islamique dans l’un de ses centres d’action sociale communaux. Très fière de cette ouverture, l’institution propose dans un document interne une photo de groupe des nouveaux collaborateurs de l'institution et un portrait de l’heureuse pionnière.

Quelles sont les motifs de cette innovation? Réponse déconcertante de Bernard Manguin, responsable des relations publiques et médias: «Effectivement une étudiante portant un foulard effectue actuellement un stage dans un Centre d’action sociale. Cette étudiante ayant le visage découvert et remplissant toutes les conditions nécessaire, sa demande de stage a été acceptée.» La laïcité ne fait désormais plus partie des conditions d’engagement. Seul le niqab pourrait être refusé.

Mais il y a un hic! Le Conseil d’État genevois a rédigé un projet de loi actuellement discuté par le parlement, qui stipule: «Les collaborateurs visés par l'article 1 de la loi générale relative au personnel de l’administration cantonale (…) les collaborateurs des communes, ainsi que les collaborateurs des établissements publics ou privés exécutant des tâches déléguées par l’État, observent cette neutralité religieuse dans le cadre de leurs fonctions. Lorsqu’ils sont en contact avec le public, ils s'abstiennent de signaler leur appartenance religieuse par des propos ou des signes extérieurs. »

Le Conseil d’État veut donc proscrire à la fois les grandes croix que tentent d’imposer les chrétien(ne), et le foulard islamique. N’est-il donc pas étrange que l’Hospice général prenne une décision contraire à l’exécutif dont il dépend ?

«Cette décision est intervenue avant que nous ayons eu connaissance du projet de loi interdisant le port du foulard pour les fonctionnaires en lien avec le public», affirme Bernard Manguin. Vu que l’institution n’a pas l’habitude d’engager une stagiaire 18 mois avant le début de son activité (le projet de loi a été rendu public en novembre 2015), la réalité est plus prosaïque: l’Hospice général dans son grand élan de tolérance et d’ouverture a oublié ledit projet. Une fois convaincue de l’innocuité de cette demande, la direction a seulement demandé au personnel du centre concerné s’il y voyait un inconvénient. Il n’en a pas vu.

Mais Bernard Manguin rassure : « L’institution prendra bien évidemment les mesures nécessaires pour que son personnel adopte les comportements conformes à la nouvelle loi si cette dernière est adoptée. » Elle pourrait difficilement faire autrement.

Dans un organisme social, le port du foulard pose des problèmes spécifiques. D’abord, l’institution s’assied sur la laïcité de l’État. Ensuite, les musulmans qui demandent des prestations sociales auront tendance à faire pression pour être servis par une coreligionnaire. Enfin, comment convaincre les femmes musulmanes d’accepter un travail qui les oblige à ôter ce couvre-chef, alors que la professionnelles elle-même le porte? L’Hospice général considère-t-il désormais que les musulmanes victimes de cette «discrimination» doivent pouvoir vivre ad aeternam des deniers publics?

Sans compter bien sûr que ce symbole de discrimination des femmes dans l’islam choquera nombre de clients des centres d’action sociale… Qui resteront coi, vu qu’ils sont eux-mêmes dépendants pour leur survie économique des assistants sociaux.

Mireille Vallette via son blog Boulevard de l'islamisme

6 commentaires

  1. Posté par JeanDa le

    Quelle bande d’imbéciles, de sombres crétins !!!

  2. Posté par Marsac le

    Les gauchistes ont une détestation telle pour eux mêmes et les éléments de la société occidentale qu’ils acceptent inconditionnellement toutes règles dès qu’ils les savent étrangères. Ainsi les oppressions dites religieuses des femmes deviennent éléments de bienfait. La dissociation vécue dans le milieu où ils sont nés, les rend asociaux, seul les mœurs simples basiques des étrangers, les réassocient.

  3. Posté par Antoine le

    Hospice général
    Membres de la direction
    M. Christophe Girod, directeur général
    Mme Renée Zellweger Monin, secrétaire générale
    Mme Yasmine Praz Dessimoz, directrice de l’Action sociale
    Mme Ariane Daniel Merkelbach, directrice de l’Aide aux migrants
    M. Rémy Mathieu, directeur des finances
    Mme Anaïs Stauffer Spuhler, directrice des ressources humaines

    Membres avec voix consultative
    Mme Laurence Friederich, directrice du service immobilier
    Mme Anne Nouspikel, responsable du service communication
    M. Roland Vezza, responsable du service des systèmes d’information
    Mesdames, Messieurs de la Direction, comment expliquez-vous cette  »entorse » au projet de loi proposé le Conseil d’État genevois ? INTOLERABLE ! C’est une violation de notre laïcité.

  4. Posté par Sergio le

    Cette racaille gauchiste ressemble de plus en plus aux islamistes qu’elle défend: partout où elle se trouve, elle sème la querelle en entretenant avec habileté tous les conflits sociaux imaginables. C’est une plaie purulente pour le monde occidental.

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