Genève s’essouffle à loger des milliers de travailleurs européens

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Genève s’essouffle à loger des milliers de travailleurs européens

 

La Tribune de Genève de lundi nous apprend qu’à Genève l’aide sociale est sous pression : les dépenses ont explosé en l’espace de dix ans, passant de 110 à 270 millions de francs. 13'000 personnes supplémentaires durant ce même intervalle de temps ont sollicité l’aide de l’Hospice général. Genève se classe en deuxième position au palmarès des cantons offrant les aides sociales les plus diverses et les plus généreuses. Parmi les explications données, sa proportion d’étrangers qui ne possèdent pas tous des formations professionnelles. Mais aussi son caractère urbain ou ses loyers chers qui fragilisent les revenus d’une partie de la population genevoise. Ainsi l’aide au logement a coûté aux contribuables genevois plus de 24 millions en 2015.

 

L’article de La Tribune de Genève est à croiser d’une part avec l’annonce faite par l’Office de la statistique cantonale (10 août) qui note que le cap du demi-million d’habitants approche. «En une année, l’effectif de la population croît de 4’599 personnes (+ 0,9 %). Tout porte à croire que la barre des 500’000 habitants sera franchie au cours des douze prochains mois».

 

Et d’autre part avec celui du 15 juillet dernier, publié par La Tribune de Genève, qui informait ses lecteurs que «Genève ne donne pas les moyens de loger ses enfants».

 

Comment notre canton pourrait-il faire face à cette croissance infernale ? Nous nous essoufflons jusqu’à la crise d’asthme à construire des logements pour des familles venues de toute l’Union européenne. Tous nos efforts de construction pour détendre le marché du logement sont vains. A cette perpétuelle crise du logement, nos élus de tous bords tiennent invariablement le même discours : «Nous construisons pour nos enfants!». Cet aphorisme est bien évidemment faux. Il ne tient pas la route parce que les chiffres prouvent que c’est la pression migratoire qui absorbe en grande partie les nouveaux logements. Autrement dit : nous construisons pour loger les milliers d’étrangers qui s’installent chaque année à Genève. Durant dix ans, 2005 à 2015, la population a augmenté de 52'000 personnes dont 32'000 étrangers, sans oublier près de 50'000 personnes naturalisées. Autre constat, celui des nombreux départs confédérés. De 2014 à 2016, 4'460 Suisses ont quitté Genève alors que, dans le même temps, 18'594 étrangers s’y sont établis. Construisons-nous vraiment des logements pour nos enfants?

 

Seule une immigration maîtrisée permettra au marché de l’immobilier d’offrir à nos enfants des logements sans bétonner notre territoire. Une détente du marché qui permettra à son tour une baisse des loyers et donc des subventions. Et pas seulement des subventions destinées au logement.

Eric Bertinat, conseiller municipal UDC, 17.8.2017

 

2 commentaires

  1. Posté par Bussy le

    L’aide sociale passe de 110 mios à 270 mios en 10 ans….. ?
    De quel « segment » du social la Tribune parle-t-elle ?
    Parce que le social, tout compris, y compris les subventions et l’assurance-maladie, les pensions alimentaires, etc. augmentent maintenant de 100 mios par année !
    Donc on approche du mur…….. mais surtout, gardons la tête dans le sable !

  2. Posté par UnOurs le

    La machine n’est plus réformable.
    Donc, fiscalité « créative » ou « white flight ».
    Et que chacun mange sa m….

Et vous, qu'en pensez vous ?

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