Le travailleur social hors-murs, alchimiste moderne qui transforme les impôts en troubles sociaux.

Yvan Perrin
Ancien Conseiller national

La séquence vidéo mettant en scène un policier à moto fuyant face à une nuée d'excités dans le quartier de Praz-Séchaud à Lausanne n'en finit pas de faire des vagues. Il est vrai que l'image de racailles chassant la police de leur écosystème constitue une condamnation sans appel de la politique foireuse menée depuis si longtemps par municipalité de gauche. Cela ne saurait être, le vivre ensemble est une réussite, il convient d'en convaincre les populations. Ainsi, on a entendu un commandant de police aux ordres expliquer qu'il n'y a pas de souci en ville, ni là-bas ni ailleurs, que ses troupes patrouillent sans problème partout où elles le souhaitent. Hilarant commentaire face à ce petit film qui montre très exactement le contraire.

Aujourd'hui, le gratuit 20Minutes ouvre ses colonnes à Tanguy Ausloos, délégué à la jeunesse lausannoise depuis 2009. L'homme tient à dédramatiser l'événement, expliquant que ceux qui, comme lui, sont sur le terrain, relativisent le cas, le résumant à une péripétie qui aurait pu avoir lieu ailleurs ou il y a 40 ans. L'homme ajoute que les 13-25 ans vont très bien comme le démontrent les statistiques au sujet de la violence ou de la consommation d'alcool en baisse constante. Ce qui a peut-être changé, c'est le regard qui est porté sur ce genre d'événement, très vite colporté sur les réseaux sociaux alors que la tolérance face aux incidents mineurs est en baisse. Tanguy Ausloos apporte également un éclairage quant à l'utilité des travailleurs sociaux hors-murs. On apprend ainsi avec que ces braves gens "vont à la rencontre des jeunes dans les différents quartiers afin de promouvoir, maintenir et renforcer le lien social. Ils évitent ainsi une rupture d'affiliation avec la société et ils transmettent entre autres, des messages de prévention".

Chef d'œuvre de langue de bois, les propos de notre homme méritent un décryptage attentif d'où émergent plusieurs éléments. Tout d'abord, en relativisant l'événement, le personnage relativise également son propre échec puisque son action a abouti à faire d'un quartier de Lausanne un embryon de banlieue française. Lorsqu'il explique la chose aurait pu se produire ailleurs ou il y a 40 ans, il cherche à occulter que les fait dont nous parlons se sont produits chez lui et maintenant. Plus généralement, il fait de son mieux pour masquer le fait que la politique de la main tendue, du pantalon baissé menée par la gauche à grands coups de travailleurs sociaux hors-murs n'a en rien contrarié la radicalisation des quartiers dits pudiquement "difficiles". La rupture d'affiliation avec la société est en cours et les tombereaux d'argent déversés en faveur de ces personnes qui conchient la main qui les nourrit n'y change rien.

Lorsqu'il évoque la situation confortable des 13-25 ans, Tanguy Ausloos ment effrontément en prétendant que la violence est en baisse au sein de la population concernée. Pas de chance, si le phénomène a baissé au cours des dernières années, il est reparti à la hausse en 2016, augmentant de 3%.

Le vocabulaire utilisé par notre homme n'est pas anodin. Il parle de soubresaut, d'incident mineur en évoquant la fuite de la police face à ses protégés. Pour lui, l'événement n'est qu'une broutille, une blague potache due au caractère primesautier d'une bande de jeunes un peu turbulents certes, mais bien sympathiques. Le message sera fort bien compris par les intéressés qui ne manqueront pas de monter en puissance au vu de la passivité voire de la complicité de la municipalité. De son côté, cette dernière va évidemment demander des moyens supplémentaires pour venir au secours de cette belle jeunesse à qui une société capitaliste, égoïste voire raciste refuse de donner la moindre chance. Quelques travailleurs sociaux hors-murs supplémentaires seront dépêchés sur les lieux, histoire d'éviter cette rupture d'affiliation que certains esprits chagrins semblent déceler et ce sera reparti pour un tour.

En parallèle, cette police dont le commandant dit qu'elle peut aller partout sera invitée à lever le pied dans le quartier, histoire d'éviter toute provocation. Eh oui, le jeune des quartiers est sensible, que la seule vue d'un uniforme insupporte. Il faut donc le laisser délinquer en paix faute de quoi on risque de le traumatiser, faisant de lui une personne à jamais perdue pour le monde du travail. Et c'est ainsi que Lausanne travaille à créer ce qu'elle prétend combattre, des zones de non-droit.

La Côte-aux-Fées, le 18 juillet 2017                                             Yvan Perrin

13 commentaires

  1. Posté par Le pragmatique le

    Cette municipalité lausannoise est à vomir.

  2. Posté par oxygène le

    Notre génie social s’exporte en Suisse, dommage que ça ne compte pas dans la balance commerciale. Je suis bien navrée pour vous, amis suisses !

  3. Posté par Célestine le

    Yvan Perrin, votre style d’écriture est exceptionnel et toujours fascinant à lire. Je suis de plus en plus admirative à chacun de vos articles. Ecrivez-vous des livres?

  4. Posté par pierre frankenhauser le

    Tanguy, comme la sangsue qui vit encore au crochet de ses parents à 28 ans dans le film éponyme ? Des sangsues qui pullulent grâce au panier percé surdimensionné de l’aide sociale. Des branleurs de premières qui ne vivent que grâce au pognon durement et honnêtement gagné par celles et ceux qu’ils se permettent de critiquer. Ces profiteurs n’existent que grâce aux parasites de la gauche.

    Il y a 40 ans, il n’y avait pas encore toute cette faune et toute cette racaille en milieu urbain. Personne ne se serait permis de prendre un policier en chasse. Si même les parasites sociaux se mettent minimiser des faits aussi inquiétants, en tartinant des arguments aussi débiles que mensongers dans la presse bienpensante pour chercher à nous endormir, gageons que cela ne fera qu’encourager ce genre de délit. Ainsi, le cercle vicieux voulu par les socialopes s’agrandira encore, justifiant encore plus la création de nouveaux postes de branlos inutiles et baba-cools.

  5. Posté par aldo le

    Pas besoin de chercher de midi à quatorze heures, il suffit de lire les immatriculations majoritaires dans les squats, les lieux dit culturels en principe payés et dévolus aux Suisses, alors que ces derniers sont rebutés par ces déchets humains qui ne se piquent pas que de culture. Des squats officialisés en puisant dans les caisses publiques. Les fils et le fille de… généralement des politiques défaillants en matière d’éducation mais pas de conseils à tous et à toutes. Et ce sont presque tous des Français ! Avec des politicards à deux ou trois passeports étrangers on ne peut pas s’attendre à moins en terme de trahisons et de soutien à la criminalité internationale gauchiste. Ce sont là des bases de replis pour des casseurs du G8 aux casseurs du G20 et autres occasions inespérées de devenir les généraux d’une guerre civile orchestrée.

    Mais déguisés pour plaire aux « bonnes consciences » en intermittants et de plus en plus tantes du spectacle, ils vivent des subventions sur le dos des service sociaux de plusieurs pays voisins donc avec des fonds plus que considérables complétés par des trafics pas trop légaux. Dès qu’ils y a de l’agitation et de la casse à entretenir ailleurs, ils disparaissent avec leurs fourgons genre camping-car aménagés en porcheries pour aller casser du flic à Paris et ailleurs. On a là la quintescence du parasitisme qui pousse l’outrance à générer ses propres cadres, encore à notre charge, pour cacher les comportements les plus extrêmes trop propices au refus des subventions. Ce sont des types comme Théo http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/02/07/97001-20170207FILWWW00215-hollande-s-est-rendu-au-chevet-de-theo-a-l-hopital.php qui finissent par apparaître réellement comme des spoliateurs de subventions. http://www.ladepeche.fr/article/2017/02/23/2522964-famille-theo-aurait-detourne-plus-680-000-euros-fonds-publics.html Voilà comme se structurent les tarfufes censés cacher des réalité insupportables.

    Et ce sont des provocateurs comme Harlem Désir, qui ont fabriqué ces mouvances criminelles au nom de l’anti-racisme et de la marche des beurs rances et non france faut-il le préciser. Et même la Macronie fusionne avec la Mitterandie et le remercie en lui donnant encore du fric comme.. http://www.lemonde.fr/international/article/2017/07/19/harlem-desir-charge-de-la-liberte-de-la-presse-a-l-osce_5162377_3210.html Pour un spécialiste de l’intox médiatique ce n’est pas qu’un petit cadeau, c’est le couronnement de toute un vie au service de l’imposture politique subventionnée. HARLEM DESIR, CHARGE DE LA LIBERTE DE LA PRESSE CE DEVRAIT ÊTRE UN SUJET POUR MONSIEUR WINDISCH.

  6. Posté par Eddie Mabillard le

    Mon cher Tanguy, dire qu’il y a 40 ans il y avait aussi des débordements de la sorte est une méconnaissance crasse de l’histoire de cette époque, bon l’école que tu as suivi est généralement squattée par des profs gauchistes qui bavent sur les salauds de capitalistes et de patriotes, donc ils ne t’ont pas expliqué qu’un délit comme celui perpétré par ces « gentils » de un: 20 policiers seraient arrivés sur place après 10 minutes avec matraques et balles en caoutchouc et dans le fourgon cellulaire, et au poste ils auraient déjà dégusté le hors d’œuvre de façon à prier le bon dieu de ne plus se trouver au poste, puis un juge les aurait mis derrière les barreaux pour quelques temps, et après retour au bled. Et je t’assure qu’un type comme toi devait vraiment travailler s’il voulait bouffer.

  7. Posté par Tommy le

    Ce Tanguy et Laverdure me conforte dans mon avis face à ces mollusques baveux de son ethnie oeuvrant dans l’aide sociale aux démunis par choix .

    Dire que cela se serait aussi bien produit il y a 40 ans ( ce qui est faux) revient à déclarer que les abus sexuels et les viols, ben, ça a toujours eu lieu, donc il n’y a pas de quoi en faire un plat.

  8. Posté par Yves le

    @Bussy : Ma cousine qui a fait de la médecine d’urgence sur Genève et sur la Riviera Vaudoise m’a déjà raconté que suivant où ils devaient se rendre, ils faisaient appel à la police, juste comme mesure préventive !

  9. Posté par Héradote le

    L’effet ‘copié-collé’ des banlieues françaises dite ‘sensibles’ ( bel euphémisme ) est patent. A quand les caillassages de pompiers osant aller éteindre des feux allumés par ces ‘victimes de la société’ ? Notre société doit se rendre compte qu’elle aura le destin quelle aura mérité. La lâcheté n’a jamais rien apporté, les accords de Munich en 1938 l’on prouvé. On fera le sale boulot ou on disparaitra de la carte.
    Merci à Yvan Perrin pour ses excellentes analyses.

  10. Posté par Maja le

    Tanguy…c’est un prénom de fonction?

  11. Posté par Bussy le

    Ils parlent déjà comme ceux des banlieues françaises, ils commencent maintenant à attaquer la police comme ceux des banlieues françaises, après ça sera au tour des ambulances et pompiers comme ceux des banlieues françaises, attendons encore un tout petit peu et ils incendieront des voitures, comme ceux des banlieues françaises !
    C’est comme là-bas dit ! Wesh, nique ta mère et nique la police et nique ces cons qui travaillent dur pour nous payer nos allocations pendant qu’on glande et deal !

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