Mathieu Bock-Côté : « La peur de devenir étranger chez soi hante notre époque. Cette peur est fondée »

Dans un entretien fleuve, l’essayiste québécois dresse l’état des lieux de la droite française après la double défaite de la présidentielle et des législatives et trace des perspectives pour l’avenir. Ses mots sonnent comme une mise en garde pour l’opposition. Il est temps pour elle d’en finir avec «la tutelle idéologique» de ses adversaires, prévient le sociologue. Il n’y aura pas de refondation politique sans refondation idéologique.

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4 commentaires

  1. Posté par G. Vuilliomenet le

    Voici une analyse que devraient lire ces guignols du PLR, avec Nantermod en tête, mais également les girouettes du PDC.

    « D’une génération à l’autre, on cède toujours plus de terrain. C’est une erreur: jamais la droite ne sera assez respectable pour la gauche. Toujours, elle devra donner de nouveaux gages. Mais jamais, elle n’en fera assez. Et toujours, elle s’inhibera un peu plus. À terme, elle se coupe de ses électeurs qui eux résistent plus spontanément au politiquement correct.  »

    Quand d’antan on disait que la droite française était la plus bête du monde, aujourd’hui, nous devrions dire que de tous les partis, ceux de la droite européens sont tenus par les plus grands corniauds, à croire que nous avons là, de parfaits crétins congénitaux.

  2. Posté par miranda le

    AU NORD C’ETAIT LES CORONS,
    la terre c’était le charbon
    le ciel c’était l’horizon,
    les hommes des mineurs de fond.
    Nos fenêtres donnaient sur des fenêtres semblables
    et la pluie mouillait mon cartable.
    Et mon père en rentrant avait les yeux si bleus
    que je croyais y voir le ciel bleu.
    J’apprenais mes leçons, la joue contre son bras,
    je crois qu’il était fier de moi.
    Il était généreux comme ceux du pays
    et je lui dois ce que je suis.
    C’était mon enfance et elle était heureuse
    dans la buée des lessiveuses.
    Et j’avais des terrils à défaut de montagne
    et d’en haut je voyais la campagne.
    Mon père était gueule noire comme l’étaient ses parents,
    ma mère avait les cheveux blancs.
    Ils étaient de la fosse comme on est d’un pays.
    Grâce à eux, je sais qui je suis.
    (de Pierre Bachelet)

    Pourquoi écrire ces simples paroles d’une chanson qui évoque DES RACINES, certes modestes, mais de vrais racines.

    Est-ce parce que nous n’avons pas su défendre nos « simples et tendres racines » qu’aujourd’hui les puissants pensent que l’on PEUT NOUS DEPOSSEDER TOUT. ET SURTOUT DE NOTRE MEMOIRE.

    Au secours amis poètes, écrivez notre belle FRANCE. La France des simples, des humbles. Celle que les puissants veulent anéantir.

  3. Posté par miranda le

    CETTE PEUR EST BIEN FONDEE.
    Mais les médias traditionnels, dédaignent parler de cette réalité, soit parce que leurs journalistes dans leur façon de vivre en sont éloignés, soit parce que s’accrocher à un job bien rémunéré passe avant tout.

    Aussi, ils continueront avec méthode à rester les accusateurs ou juges de ce qui éprouvent à JUSTE TITRE cette peur.

    Est-ce que ces journalistes auront un jour le courage de s’affranchir de « l’emprise qu’exercent sur eux  » leurs chers bienfaiteurs « financiers ». Ils n’auront peut-être pas l’audace d’une Natacha Polony et d’autres courageux témoins de la réalité.

    Dommage, non pas pour nous, mais dommage pour eux. Car un jour leur conscience leur demandera « des comptes ».Et peut-être la nation aussi.

    Merci pour la transmission de cette analyse de Mathieu Bock-Coté.

  4. Posté par Fomalo le

    Mathieu Bock-Côté a une très fine analyse sur la dérive identitaire.Il pense, in fine, que la droite de la France est capable de reprendre en mains les choses, pour peu qu’elle réintègre la notion d’histoire et de singularité, en se démarquant de la « gauche ». La question devient alors celle-ci (excusez-moi de reprendre l’amalgame façon FN) : qu’est ce qui distingue aujourd’hui la gauche socio-libérale de la droite? Pas grand chose. la société marchande se construit sur la collusion ( ex UMPS) et aujourd’hui Lremps. Dans les deux cas le social (le peuple solidaire de ses élites) n’y est pas. Je pense que la transformation idéologique des politiques et simples citoyens français n’est que pour après-demain.. à moins qu’une invasion idéologique, matérielle, étrangère à notre histoire ne soit avérée et reconnue publiquement par l’ensemble des politiques, et par l’ensemble du peuple de souche ou vraiment intégré en France. C’est loin d’être le cas. Ce qu’a dit Bill Gates, qui relaie les analyses de quelques écrivains ou journalistes boucs-émissaires condamnés en France depuis des années pour propos racistes n’est pas près de faire l’objet- notamment par la presse française- de commentaires pédagogiques et forts. Aussi, il y a de quoi être pessimiste pendant deux-trois ans, au moins…

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