Population latino-américaine aux Etats-Unis, immigration ou invasion ?

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Gringos locos (ils sont fous ces Nord-américains) disent assez fréquemment les ressortissants mexicains dans les albums de Lucky Luke (et même dans Les Rivaux de Painful Gulch un taureau rachitique du cheptel Martinez).

Pourtant, des millions de latino-américains partent chaque année à l’assaut de la frontière états-unienne dans l’espoir d’une vie meilleure, ce qui n’est pas sans entraîner quelques crispations.

Le Brésil et ses 201 millions d’habitants n’ont vu que moins de 0,3 % de sa population actuelle immigrer en Amérique, soit en gros 500.000 personnes. L’Argentine et ses 40 millions d’habitants est plus une terre d’immigration que d’émigration, et moins de 0,5 % des gauchos sont partis chez les gringos, soit dans les 160.000 personnes. Même chose pour le Paraguay et ses 6,8 millions d’habitants pour une communauté de 20.000 personnes aux USA. Quant au Surinam,  il ne compte que 2.800 immigrés aux Etats-Unis pour 542.000 habitants.

Plusieurs pays ont une communauté immigrée entre 0,5 et 1 % de leur population. Il s’agit du Venezuela (29 millions), du Chili (16 millions) et de la Bolivie (10 millions), soit une fourchette allant de 275.000 à 550.000 habitants.

Au-dessus de 1 % mais en dessous de 1,6 %, on trouve la Colombie (47 millions), le Pérou (30 millions) et l’Uruguay (3,3 millions), soit une fourchette allant de 640.000 à 1,28 million d’immigrés.

Entre 1,6 et 3,4 %, le Costa Rica (4,7 millions), Panama (3,4 millions), l’Equateur (15,7 millions) et, à l’autre bout du continent, le Canada (36 millions), soit une fourchette allant de 1 à 2 millions.

Entre 3,4 et 6,8 %, des pays situés dans l’espace caraïbe et centraméricain : le Guatemala (15,8 millions), le Nicaragua (6 millions) et Haïti (10,4 millions), soit une fourchette allant de 1,1 million à 2,2 millions.

Entre 6,8 % et 15 %, la plupart des pays réputés pour être des lieux d’émigration vers les Etats-Unis : le Mexique (119 millions), le Honduras (8,5 millions), Cuba (11,1 millions), la République dominicaine (9,4 millions) et les Bahamas (0,4 million), soit une fourchette entre 10 et 22,2 millions d’habitants.

Entre 15 et 27 %, le pays le plus réputé pour son immigration : le Salvador (6,3 millions) et quelques îles des Antilles telles la Jamaïque (2,6 millions), Trinidad et Tobago (1,1 million), Barbade (0,28 million) et Saint-Vincent (0,11 million), soit une fourchette entre 1,56 million et 2,8 millions.

A plus de 27 %, il y a le Guyana, peu connu pour sa communauté aux Etats-Unis (du au fait que ce pays ne compte que 0,76 million d’habitants), ainsi que les îles de la Grenade – dont l’immigré le plus connu (le pilote de formule 1 Lewis Hamilton) n’est pas aux Etats-Unis mais en Grande-Bretagne (0,1 million) et de Dominique (0,07 million), soit environ 0,25 million d’immigrés.

Bien entendu, le record absolu est l’île de Porto-Rico qui déverse aux Etats-Unis sont trop-plein démographique (comme les Antilles en France) et qui fait résider dans la « métropole » l’équivalent de… 155 % de la population insulaire (3,47 millions d’habitants dans l’île contre 5,37 immigrés sur le continent).

La fourchette d’immigrés du continent américain est donc comprise (hors Porto-Rico) entre 15,5 et 32 millions, soit entre 5 et 10 % de la population officielle étatsunienne, ce qui n’est pas négligeable et représentant entre 20 et 40 % de la communauté catholique aux Etats-Unis. Si le pourquoi de l’immigration cubaine est connue (fuite du communisme), on se demande par quel masochisme les citoyens de pays « victime de l’oppresseur yankee » se ruent en masse chez le dit oppresseur comme les Algériens se ruent chez «l’ancien bourreau colonial » (12,5 % de la population algérienne vit en France).

Hristo XIEP

 

Extrait de: Source et auteur

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Un commentaire

  1. Posté par colt seavers le

    je suis historien spécialiste de l American southwest avec plus de 300 livres sur le sujet , en fait c est l expédition Coronado qui arriva le 17 juillet 1540 devant les villes des zunis a la recherche de cibola un trésor qui n était qu un mythe importé par les conquistadors depuis l Espagne ;en fait ils recherchais les 7 citées d or , après un combat avec les zunis et puis les hopis qui furent défaits , des pueblos du rio grande demandèrent aux Espagnols de venir chez eux passer l hiver , résultat les espagnols se conduiront avec leur brutalités coutumière avec massacre et vols. puis ils partirent a la recherche de quivira autre trésor qui lui aussi était un mythe , après mainte péripétie ,ils rentrèrent au Mexique . en 1598 un autre conquistador Don juan de onate parti a l aventure et conquis le nouveau Mexique , il fut remplacer par peralta apres de nombreux combat notamment a Acoma , les Espagnols se rendirent maitre de cet region affrontant pendant des siecles les apaches , navajos , comanches , pueblos…En 1848 les américains entrèrent en guerre de 1846 -1848 avec le Mexique lors de la mexican war , le Mexique perdit la guerre et tout le southwest par le traité de Guadalupe Hidalgo , les USA acquirent la californie , l Arizona et le nouveau Mexique mais les apaches reignait en maitre et le traité ignorait les indiens .en 1853par l achat Gadsden les Usa acquirent tout le reste du soutwest au dessous de la rivière Gila ce qui marqua le tracé de la frontière actuelle , de nos jours les mexicains qui proclamèrent leur indepandance en 1821 sont entrain de reconquérir par l émigration tout les territoires conquis par la guerre de 1846-1848 qu ils avait perdu . Tout le southwest redevient Mexicain par l émigration .En californie ils sont des millions a etre revenu , l Arizona et le nouveau Mexique aussi , ils y a 38 millions de mexicain revenu aux Usa

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