Le quinquennat est mal parti ! Quatre ministres ont dû quitter le gouvernement à cause d’« affaires » peu reluisantes que le candidat Macron entendait bannir de la « nouvelle politique ». Il voulait aussi que ce soient les meilleurs qui gouvernent, critère essentiel selon lui. Las ! Pour ce dernier point, il doit se contenter d’un deuxième choix sur quatre postes ministériels puisque les « meilleurs » qu’il avait distingués en première instance ont été renvoyés. Que faire pour ressusciter la confiance de ses concitoyens déjà déçus ? Parler d’autre chose, attirer leurs regards au-delà de nos frontières, vers l’Europe. C’est ce qu’il a fait à la veille de son premier Conseil européen en accordant une interview-fleuve au Figaro et à six quotidiens européens.
Il y répète ce qui était déjà son leitmotiv lors de sa campagne électorale : il veut une « Europe qui protège », confessant ainsi que ce n’est pas le cas. Il est pour le moins scandaleux que, près de 25 ans après le traité de Maastricht, on en soit encore à la recherche d’une Europe qui protège alors que c’est cette protection que l’on avait « vendue » aux électeurs pour qu’ils disent oui. Voyant que loin d’être protégés, ils sont victimes de la mondialisation et de l’ouverture de nos frontières à tous les vents migratoires, ces électeurs disent non à cette Europe-là chaque fois qu’ils le peuvent.
Comment faire pour enrayer cette défiance ? Le couple, dit Macron. Le couple franco-allemand qui doit sceller « une alliance de confiance » comme elle « existait jadis entre François Mitterrand et Helmut Kohl ». Une vieille recette pour le nouveau président, le passé pour avoir un avenir. Et de préciser : « On ne se rend pas à un Conseil européen sans avoir de position commune. » Dans ce « couple » bien évidemment, ce sera Merkel qui portera la culotte, la position, prétendument « commune », ce sera la sienne. Comme Hollande, il n’aura d’autre choix que de s’aligner sur l’Allemagne. La France, eu égard à sa situation financière, n’a pas, hélas, d’autre option que de se soumettre à l’hégémonie allemande.
Le moyen, c’est l’instauration d’un « gouvernement économique » de la zone euro avec un budget commun. C’est là « l’étape suivante » de la construction européenne, laquelle doit connaître « une intégration plus forte ». Car si l’Union européenne va mal, ce n’est pas, comme le pensent nombre de nos concitoyens, parce qu’il y a trop d’Europe mais pas assez. On connaît ce discours ! C’est celui que tenaient les dirigeants communistes en URSS à leur peuple : les difficultés viennent de ce que la construction de la société socialiste n’est pas achevée, nous devons aller plus loin dans le socialisme pour connaître les lendemains qui chantent. Les lendemains n’ont jamais chanté. La fuite en avant, c’est la persévérance dans l’erreur qui aggrave le mal et non point son remède.
Le président Macron ne se demande pas un seul instant si les Français veulent une « intégration plus forte » ou, si, au contraire, ils souhaitent se libérer du joug de Bruxelles. Il sait, lui, Jupiter inspiré, mieux qu’eux, ce qui est bon pour eux, comme ses prédécesseurs. Rien n’est changé.
Cet article Macron : toujours plus d’Union européenne est apparu en premier sur Présent.
Extrait de: Source et auteur
Toujours plus d’Union européenne pour Macron. On pouvait s’en douter puisque dès le jour de son intronisation, il a fait résonner l’hymne européen.
Le pauvre qui milite pour un budget commun……. et il pense que sa Grosse Moukère y est favorable ?…. la fourmi gérerait ses provisions avec la cigale ?
Déjà que l’infâme Staubele continue d’étrangler les Grecs, il ferait des cadeaux à la France ?
A mon avis, le couple a du plomb dans l’aile….