Israël et l’Arabie saoudite négocieraient l’établissement de relations commerciales

post_thumb_default

 

Selon des sources arabes et américaines anonymes citées par le journal britannique The Times le 17 juin, Israël et l’Arabie saoudite chercheraient à développer des relations commerciales.

Pour ce faire, les deux pays envisageraient des mesures progressives. Il serait notamment question d’autoriser aux entreprises israéliennes à s’implanter dans le pays arabe, et de permettre à la compagnie aérienne nationale israélienne El Al d'utiliser l’espace aérien saoudien.

Contactés par le journal Times of Israel, des responsables proches du gouvernement saoudien, ont nié l’information, assurant qu’il ne s’agissait là que des désirs de l’administration Trump.

Pourtant, les sources citées par le quotidien basé à Londres assurent que le sujet sème la discorde au sein de l’administration Trump. Jared Kushner, haut conseiller du président des États-Unis et époux d’Ivanka Trump, serait ainsi favorable à un rapprochement entre les deux pays, contrairement à Jason Greenblatt, envoyé spécial du président américain pour le processus de paix au Moyen-Orient.

Aussi, de quelconques progrès dans les liens entre l’Etat hébreu et Riyad, qui n’entretiennent pour l’heure aucune relation diplomatique officielle, «forgeraient une alliance entre les deux plus farouches ennemis de l’Iran et changeraient la dynamique de nombreux conflits déstabilisant le Moyen-Orient», écrit The Times.

La question palestinienne en filigrane

Toujours selon les sources du journal britannique, la perspective d’amélioration des relations entre Israël et l’Arabie saoudite ne serait pas étrangère à la récente décision de cette dernière de rompre ses liens avec le Qatar, afin notamment de pousser le petit émirat à mettre un terme à son soutien au mouvement armé palestinien Hamas (considéré comme terroriste par plusieurs pays dont Israël, les Etats-Unis, l'Egypte et plusieurs nations européennes).

Quant aux autorités palestiniennes, elles seraient réfractaires à un rapprochement, y voyant une normalisation des liens entre les pays arabes et l’Etat hébreu, qui n’assurerait pas pour autant la création d’un Etat palestinien.

Si Riyad n’a jamais reconnu l’existence d’Israël depuis sa création en 1948, des liens diplomatiques indirects ont pu exister ça et là. Outre plusieurs rencontres secrètes présumées entre des représentants des deux pays, relayées ces dernières années par des médias comme le New York Times, l’ancien général saoudien Anwar Eshki avait rencontré, en juillet 2016, le directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères Dore Gold, ainsi que plusieurs députés israéliens.

Lire aussi : «L’Arabie saoudite veut à la fois plaire aux Américains et régler ses comptes avec le Qatar»

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.