Londres : terroristes connus d’avance

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Il ne se passe pas une semaine sans qu’un nouvel attentat ne soit commis quelque part dans notre monde occidental bien malade… La récurrence est terrorisante et l’ensemble des autorités semble bien démuni. Sauf que, trop souvent, les précisions et informations qui suivent ces actes sauvages provoquent une colère immense : nombre d’entre eux auraient sans doute pu être évités si la prudence avait été mère des politiques migratoire et sécuritaire comme beaucoup le préconisaient.

L’attentat de Londres en est un exemple criant. Parmi les trois terroristes identifiés, l’un s’appelle Khuram Butt, un britannique d’origine pakistanaise de 27 ans. Jusque-là, un profil de terroriste malheureusement classique.

Sauf qu’il aurait pu, et dû, être empêché de nuire. En effet, dans un documentaire diffusé l’an dernier sur Channel 4, on voyait cet homme au milieu d’un groupe d’hommes barbus priant publiquement devant un drapeau noir ressemblant étrangement à celui de l’Etat islamique, au cœur de Regent’s Park à Londres.

Dans cette vidéo, des policiers s’approchent, tentent le contrôle, essuient un refus et abandonnent. Khuram Butt restera donc libre. Un an plus tard, sept morts et quarante-huit blessés.

Il n’est pas le seul à avoir été « repéré » par les autorités britanniques… mais son histoire est particulièrement inquiétante.

Il avait fait l’objet d’une enquête de la police londonienne pour sa proximité, notamment, avec le recruteur-prédicateur Anjem Choudary, condamné l’an dernier à cinq ans de prison pour allégeance à l’Etat islamique. Il avait été dénoncé par des habitants de son quartier, après avoir tenté de radicaliser plusieurs personnes. Mais les autorités n’avaient pas jugé bon de poursuivre la surveillance et Khuram Butt travaillait donc tranquillement pour… le métro de Londres !

Un autre des trois terroristes identifiés, Youssef Zaghba, avait quant à lui fait l’objet d’un signalement international après avoir été arrêté à l’aéroport de Bologne en 2016 alors qu’il tentait de rejoindre… la Syrie. Mais rien qui n’attire l’attention des autorités.

A chaque attentat, le même scénario. Khalid Masood, le djihadiste de Westminster était connu des services de renseignements. Salman Abedi, celui de Manchester, avait été signalé lui aussi… Sauf qu’ils sont trop nombreux, et difficiles à surveiller.

Devant ce constat mortel, il serait peut-être temps de reconnaître avec humilité que nous sommes incapables d’accueillir plus longtemps des ressortissants de pays en guerre, gangrenés par l’islamisme… Nos autorités font l’inverse, et leurs populations continuent à payer le prix du sang.

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