Le président turc lance un ultimatum à Bruxelles au sujet de l’adhésion de son pays à l’UE

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«L'Union européenne (UE) attend que la Turquie se retire d'elle-même», a déclaré le 24 mai le président turc au cours d'une conférence de presse à Ankara, avant de partir pour Bruxelles afin de participer au sommet de l'OTAN du 25 mai. Il a ensuite ajouté : «Mais c'est à vous [Européens] de prendre la décision. Si vous la prenez, nous ne vous compliquerons pas la tâche.»

«L'UE n'a pas le droit de considérer la Turquie comme un mendiant à sa porte», a-t-il lancé, visiblement agacé par les tergiversations de Bruxelles quant à une éventuelle adhésion d’Ankara à l’Union.

Rencontre prévue en marge du sommet de l’OTAN

Recep Tayyip Erdogan doit rencontrer le 25 mai à Bruxelles le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et le président du Conseil européen Donald Tusk, en marge du sommet de l'OTAN.

Les relations entre l'UE et la Turquie se sont nettement tendues depuis le coup d'Etat manqué de juillet 2016 contre le gouvernement d’Ankara, et se sont encore détériorées, en avril, lors la campagne du référendum renforçant les pouvoirs du président turc.

Le processus d'adhésion de ce pays à l'UE est actuellement dans les limbes et des progrès semblent improbables à court terme. Depuis le début officiel des pourparlers, en 2005, 16 chapitres de négociations sur 35 ont été ouverts, le dernier en juin 2016.

Tensions entre Berlin et Ankara

Une rencontre pourrait également avoir lieu à Bruxelles entre Recep Tayyip Erdogan et la chancelière allemande Angela Merkel, selon le porte-parole de cette dernière, sur fond de querelle entre Berlin et Ankara au sujet de la présence de soldats allemands sur la base turque d'Incirlik.

La Turquie a en effet interdit la semaine dernière à des députés allemands de se rendre sur cette base où sont déployés des militaires allemands participant aux opérations de la coalition internationale contre le groupe djihadiste Etat islamique.

Angela Merkel avait réagi en évoquant de possibles solutions «alternatives à Incirlik», comme la Jordanie.

«S'ils partent, nous leur dirons "au revoir", c'est tout», a répliqué le président turc le 24 mai.

Berlin soupçonne la Turquie d'avoir voulu punir l'Allemagne pour l'asile politique accordé à des militaires turcs qui en avaient fait la demande après les purges lancées à la suite du coup d'Etat manqué.

Le 2 mai déjà, le président turc avait mis la pression sur Bruxelles, assurant que la Turquie était prête à dire «au revoir» à l'UE, si l'ouverture de nouveaux chapitres de négociations n'étaient pas ouverts bientôt.

«Vous n'avez d'autre choix que d'ouvrir les chapitres [sur le processus d'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne] que vous n'avez pas ouverts», avait ainsi déclaré Recep Tayyip Erdogan à l'attention des dirigeants européens, lors d'un discours à Ankara, le 2 mai. «Si vous les ouvrez, très bien. Dans le cas contraire, au revoir», avait-il lancé.

 

Extrait de: Source et auteur

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3 commentaires

  1. Posté par miranda le

    @ sophie. Merci
    Réalité bien décrite.

    Mr Erdogan sollicitant plus de clarté de la part de l’Europe? Dans l’intérêt de dire « Au revoir » et surtout………. à bientôt, AVEC LES MILLIONS D’IMMIGRANTS QUE JE VAIS VOUS ENVOYER EN REPRESAILLES.
    Il faut s’attendre à tout avec ce tyran.

    Et si ces migrants se déversaient vers l’EUROPE, nous pourrons remercier la HONGRIE, la POLOGNE etc.. qui ont un sixième sens. Car MR ORBAN disait qu’il ne nous protégeait pas de l’immigration actuelle mais celle bien plus dangereuse A VENIR.

    A suppposer que Mr ERDOGAN ne soit plus élu président de son pays, l’EUROPE ne devra surtout pas s’empresser d’accueillir la Turquie au sein de l’Union. Car nous avons déjà assez de problèmes avec l’Islam, déjà. On ne va pas en rajouter avec 80 MILLIONS de musulmans. Cela voudrait dire : demain, rien que l’Islam.

    VIVEMENT QU’ON QUITTE L’EUROPE. Nous sommes capables d’en refonder une autre.

    Nous collaborions tous avant que cette EUROPE du traité de LISBONNE prenne corps. Et nos niveaux de vie augmentaient. Cela veut dire que ça marchait.

    Comment se fait-il que depuis sa création, tant de pays de l’union, s’effondrent ou vont s’effondrer à cause de la dette.

    Et que tant d’entreprises disparaissent. Mr Asselineau disait que 500 emplois PAR JOUR depuis quinze ans n’ont cessé de disparaître. ALORS!!!!!

  2. Posté par sophie le

    Il n’y a que deux raisons pour un pays de vouloir faire partie de cette catastrophe qu’est l’UE, soit vous êtes un pays extrêmement pauvre et voulez profiter de l’aide financière qui vous sera octroyée, soit vous voulez trouver un moyen de l’envahir insidieusement sans utiliser des forces militaires classiques car alors la Russie risquerait de s’y opposer, car l’Europe seule n’a plus les moyens de s’opposer à rien étant déjà gangrénée de l’intérieur et n’ayant plus de puissance militaire digne de ce nom. Concernant Erdogan c’est le deuxième cas de figure qui se dessine. Heureusement pour nous, son arrogance lui a fait montrer son vrai visage que nos dirigeants connaissaient mais voulaient nous cacher ce qui a rendu son adhésion impossible. Par contre, dès qu’une réponse claire sera donnée Erdogan déversera des millions de migrants sur le territoire européen à la place de bombes et cela sera tout autant dévastateur. Les dirigeants de l’UE ont joué aux apprentis sorciers en manoeuvrant pour écraser tout esprit de nation, de pays et en imposant un esclavagisme ouvrier insidieux, mais dans leur calcul ils n’ont pas pris en compte que, contrairement aux européens à qui il suffit d’agiter le souvenir du nazisme, de Hitler, des chambres à gaz pour stopper toute révolte, ces nouveaux peuples n’ont pas subi ce lavage de cerveau culpabilisant. Les migrants qu’ils ont utilisé comme arme contre le peuple européen va bientôt leur péter à la figure!

  3. Posté par poulbot le

    La Turquie est en train de devenir une dictature islamique située sur le continent asiatique, il est hors de question qu’elle intègre l’Europe de quelques façon que ce soit . Même après le départ d’Erdogan (si cela arrive un jour) .

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