Fabrice A., violeur et égorgeur, suite au prochain épisode

Céline Amaudruz
Conseillère nationale UDC

Fabrice A., suite au prochain épisode

 

C'est un Fabrice A. souriant qui a accueilli le verdict, reconnaissant envers ses avocats de lui avoir évité l'internement à vie. Oui, hélas, malgré l'horreur de son crime et son passé de violeur, l'homme conserve l'espoir de jouir une nouvelle fois en mettant en œuvre ses fantasmes de mort. La Cour a estimé qu'on ne pouvait pas dès maintenant considérer que rien ne pourra jamais venir à l'aide du condamné, ce qui signifie qu'une évolution favorable à long terme ne peut être exclue. En attendant, l'assassin pourra continuer à perfectionner son savoir-faire en regardant en boucle sa scène d'égorgement favorite dans sa cellule.

 

Face à ce clément verdict, la maman de la victime a relevé le vice caché qui se niche dans l'article concernant l'internement à vie. Pour qu'une telle sentence soit prononcée, il faut que les experts arrivent à la conclusion que la personne est bien tarée et incurable, même à long terme. Ce faisant, ils reconnaissent les limites de leur science, allant même à considérer qu'aucune découverte, aucun traitement maintenant inconnu ne sera à même de traiter le patient. Dans ces conditions, les scientifiques laissent une porte ouverte dans l'espoir qu'il leur sera un jour possible de ramener les âmes perverties dans le droit chemin.

 

En attendant, le temps passera. De nouveaux faits divers sordides susciteront la colère et l'indignation de la population face au laxisme des mondes politique et judiciaire. Le cas Fabrice A., celui de Claude D. reviendront de temps à autres dans les discussions de comptoir comme on évoque aujourd'hui le sadique de Romont sans se souvenir de ses abominables crimes. Finalement, un jour, un psychiatre plus inconscient qu'optimiste proposera une mise à l'épreuve de Fabrice A. par le biais d'une sortie très encadrée. Nul doute que tout se passera bien, ce qui constituera la brillante démonstration que le criminel est accessible au traitement. Les autorités baisseront peu à peu la garde jusqu'au moment où le meurtrier se trouvera à nouveau en situation de commettre l'irréparable. Alors, le processus que nous venons de vivre se répétera.

 

Que dire dans de telles conditions à celle que Fabrice A. avait prévu d'aller tuer en Pologne ? Peut-on la rassurer en lui disant qu'elle sera bien évidemment avisée lorsque l'intéressé retrouvera la liberté ? Je ne pense pas que ce genre de propos soit de nature à tranquilliser une femme qui va désormais vivre dans la peur. Encore une fois, c'est bien l'intérêt du criminel à poursuivre sa suite d'horreurs qui l'a emporté sur l'intérêt de la société à être protégée.

 

Face aux experts qui ne se résolvent pas à admettre que tout ne leur est pas possible, j'ai peur que l'internement à vie ne reste qu'une disposition inutile et vide de sens pour ceux qu'elle pourrait frapper, les intéressés sachant fort bien qu'ils y échapperont ici ou à Strasbourg. La menace du désaveu européen quant à un internement à vie rend bien évidemment frileuse notre justice qui ne souhaite pas s'attirer les foudres d'une juridiction prétendument supérieure. Supprimer les juges étrangers dans nos vallées, comme nos devanciers l'ont voulu, constitue bien le premier pas vers une perpétuité réelle. La justice helvétique ne doit rendre des comptes qu'à la population suisse et non à cette coterie strasbourgeoise qui ne voit dans l'assassinat que des mots dans un dossier et non le sang et les larmes des victimes et leurs proches.

 

 

Genève, le 25 mai 2017                                Céline Amaudruz, Conseillère nationale UDC

7 commentaires

  1. Posté par artza barosh le

    En l’état actuelle de leurs connaissances, les scientifiques sont dans l’incapacité d’envisager une embellie, voire la guérison de ce genre de criminel. On est dès lors en droit de s’interroger sur la défaite intellectuelle de nos élites, de la justice et politiciens et de remettre en vigueur, à titre privé, la Loi du Talion, contre les assassins et ceux qui ont contribué à leur remise en liberté.

  2. Posté par Héradote le

    Le seul moyen de faire, à l’avenir, c’est de rendre responsables ceux qui prendront une décision de congé ou de libération ( juges, psy, juge d’application des peines ). On verra bien alors, si les juges et autres psy seront aussi sûrs que le délinquant soit bien guéri. Si on fait cela, alors, plus besoin de cette loi inapplicable.

  3. Posté par LAMBERT le

    Je pense que la clémence est la même pour tous les délinquants. Les prisons sont surpeuplées alors on emprisonne avec un bracelet électronique qui laisse toute latitude pour récidiver dès que l’occasion se présentera, comme pour les assignés à résidence qui ne se présentent pas au contrôle au commissariat. La France est tombée sur la tête notamment avec le passage de la Taubira comme garde des sceaux. Encore un des excellents choix du gouvernement Hollande !

  4. Posté par Jean-Denis Sauser le

    Je vais demander des renseignements plus précis concernant l’absence de renseignements e la justice genevoise à ma dénonciation pour instigation à assassinat ou meurtre que j’avais faite en 2013/2015 dans cette affaire

  5. Posté par Daniel le

    Vous posez la question qu’en pensez vous, chose qui ne sert a rien, car quoi que l’on pense ou que l’on vote les gouvernements se foutent du peuple. Pour en finir seule chose la révolution qui gronde.

  6. Posté par G. Vuilliomenet le

    En un mot pour résumer les propos de Sergio, les Européens sont atteint d’un SIDA mental, toutes nos défenses ont été annihilées.

  7. Posté par Sergio le

    Nous devons lutter contre plusieurs fléaux apparus au cours de ce siècle. Les juges omniscients et leur profonde conviction. On ne saurait prévoir l’évolution de la science donc on favorise l’assassin. Les verts et le PDC, eux par contre savent nous prédire ce que sera notre consommation d’énergie en 2050. Enfin les gauchistes, ceux-ci nous disent qu’après un attentat qui a fait des dizaines de morts et de blessés, il faut continuer à vivre comme avant, comme si de rien n’était.

Et vous, qu'en pensez vous ?

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