Philippines : Duterte instaure la loi martiale à Mindanao après des combats entre l’armée et Daesh

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De violents accrochages se sont produits le 23 mai dans l'île de Mindanao, au sud des Philippines, entre les forces armées et des djihadistes, lors d'une opération visant à capturer Isnilon Hapilon, chef du groupe islamiste Abu Sayyaf et responsable pour les Philippines du groupe Etat islamique.

Au moins un policier est mort lors des combats survenus à Marawi, une ville à majorité musulmane de près de 200 000 habitants. Une cinquantaine de djihadistes a également attaqué un hôpital lors de ces heurts, selon le chef de l'état-major philippin, le général Eduardo Ano, cité par CNN Philippines.

«Nous allons nettoyer le secteur», a ajouté l'officier supérieur, en invitant la population à rester chez elle. «Nous contrôlons la situation. Ils cherchent à déstabiliser nos troupes, mais nous contrôlons totalement la ville», a-t-il assuré. Les combats ont éclaté lors de la perquisition d'une demeure où Isnilon Hapilon était supposé se cacher, selon le militaire, promettant une récompense de cinq millions de dollars pour sa capture.

En visite officielle à Moscou, le président philippin Rodrigo Duterte n'a pas tardé à réagir aux événements : il a instauré la loi martiale sur toute l'île de Mindanao pour une durée de 60 jours. Il a également décidé d'écourter son séjour dans la capitale russe pour rentrer au plus vite dans son pays. Le Kremlin, cité par l'agence de presse TASS, rapporte que sa rencontre avec Vladimir Poutine initialement prévue le 25 mai se tiendra finalement dans la soirée du 23.

Mise en garde contre d'éventuels enlèvements d'étrangers

Le groupe Abu Sayyaf, basé sur l'île méridionale de Mindanao, est à l'origine de l'enlèvement de centaines de Philippins et d'étrangers depuis les années 1990, exigeant des rançons contre leur libération. Ils ont décapité un ressortissant allemand au début de l'année et deux Canadiens l'année dernière, leurs exigences de rançons n'ayant pas été satisfaites.

Les combats de Marawi interviennent six semaines après que l'armée a déjoué une tentative massive d'enlèvements par Abu Sayyaf dans un centre de villégiature à Bohol, dans le centre du pays. Les Etats-Unis et plusieurs pays occidentaux ont mis en garde leurs ressortissants contre les risques d'enlèvements dans le centre et l'ouest des Philippines.

Selon les spécialistes des questions de sécurité cités par l'AFP, Isnilon Hapilon s'efforce d'unifier les groupes philippins qui ont fait allégeance à Daesh. Parmi eux, le groupe Maute, basé près de Marawi, à quelques centaines de kilomètres au nord des fiefs d'Abu Sayyaf, et à l'origine de plusieurs affrontements meurtriers ces douze derniers mois.

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