France. Roubaix: Quand des témoins interviennent pour empêcher des arrestations

Pour certaines professions, à Roubaix, la vie n’est plus « un long fleuve tranquille ». Si tous les services publics sont confrontés à une recrudescence d’incivilités, pompiers et policiers restent en première ligne. «  C’est Roubaix, qu’est-ce que vous voulez qu’on dise ? Quasiment toutes les interventions de police-secours deviennent compliquées  », dit l’un d’eux.

Par trois fois en moins de deux semaines, des fonctionnaires sont pris à partie lors d’interpellations. Chose inédite, il ne s’agit pas d’une personne arrêtée qui se rebelle mais de « passants » qui s’interposent.

Le 6 mai, au petit matin, une patrouille décide de contrôler le conducteur d’une voiture occupée par trois hommes. Bonne pioche, le conducteur se révèle positif au dépistage d’alcoolémie. Les passagers du véhicule s’opposent alors à l’interpellation du conducteur et permettent sa fuite. Une vitre d’une voiture de police sera brisée.

« Quand ils passent dans le quartier, ils nous gazent pour rien »

Trois jours plus tard, une patrouille intervient dans le quartier des Trois Ponts pour arrêter un homme recherché pour outrages. Un témoin se mêle à l’intervention et frappe les policiers. L’un d’eux s’en sort avec une grave blessure à la mâchoire. Pour calmer le Roubaisien, qui n’avait à l’origine rien à voir avec l’interpellation, un fonctionnaire de police devra lui asséner un sérieux coup de poing. Une vingtaine d’autres personnes interviennent alors et dans la rixe, trois policiers se retrouvent au tapis. «  Quand ils passent dans le quartier, ils nous gazent pour rien  », explique le prévenu au tribunal de Lille, où il écope de six mois de prison dont trois avec sursis.

Le 13, c’est une jeune femme policière qui recevra un violent coup de coude alors qu’elle vient de chuter au sol après une entorse. Son tort ? Être intervenue dans le quartier du Pile, à 200 mètres du commissariat, pour interpeller un homme suspecté de frapper une fillette de 10 ans au milieu de la rue. Ce qui n’a pas plu à des habitants du quartier qui se sont mis à poursuivre les policiers en les insultant et en les menaçant. Les fonctionnaires devront utiliser leurs bombes lacrymogènes.

Source

Nos remerciements à Victoria Valentini

11 commentaires

  1. Posté par Christian Hofer le

    Nicolas, vous n’êtes pas le seul à habiter en France et savoir ce qui s’y passe.
    Je vous laisse lire le compte rendu de l’un de vos compatriotes qui nous a écrit, ce qui est totalement à l’inverse de votre propre expérience puisqu’il habite un quartier sensible de Grenoble.

    http://lesobservateurs.ch/2016/10/31/journal-quotidien-dun-francais-au-contact-de-la-diversite-ils-essaient-a-present-de-mettre-le-feu-au-restaurant-de-mon-fils/

  2. Posté par Nicolas le

    Bonjour

    Je suis infirmier libéral à roubaix depuis 4 1ns et je travaille de 5h30 à 20h. Les quartiers dits sensibles de la ville je les connais par coeur. Je n’ai jamais eu aucun problème en allant dans ces quartiers le soir au contraire très poli voir serviable lors d’une intervention SAMU chez une patiente. Par contre j’ai souvent vu des patrouilles de polices « provoquer »les jeunes et contrôler les mêmes personnes quasiment tous les jours. Voilà je ne dis pas que l’article est mensonger mais parfois la réaction des habitants ou passants démunis je précise par l’exagération et delit de fascies des forces de l’ordre en ont aussi ras le bol. Alors ne pas répéter des bêtises à la lecture d’un article ou à en regardant BFM lorsque l’on ne vit pas dans ces quartiers.

  3. Posté par miranda le

    @ oulala
    Oui vous avez raison, une grande majorité des gens de ces lieux sont des travailleurs, des laborieux des braves gens.
    Mais leur « inertie » face à des voyous qui dans « leurs crises » créent des grands moments de chaos, OU TOUT BRULE ,nous étonnera toujours. Parfois même, ils cautionnent ces « agités » et cela nous étonne encore.

    Alors un jour, une dame invitée par des journalistes nous a « révélé » que ces voyous étaient tant aimés, parce qu’ils avaient la bonté, grâce à leurs besognes malhonnêtes, « D’OFFRIR UN PEU D’ARGENT DE POCHE aux enfants de ces cités (un petit billet de 50 euros par ci, un petit billet de 100 euros par là).

    Nos parents nous auraient HAÏ d’accepter aussi facilement un tel argent. Il nous cherchaient des petits travaux à faire chez les autres pour LE GAGNER CET ARGENT DE POCHE. Et nous avons travaillé pour l’avoir.

    Nous avons habité des cités, nous n’avons pas eu d’argent de poche, nous avons eu des parents à la limite de la pauvreté qui pouvaient à peine nous habiller et nous chausser. Nous n’avons pas crée ce climat là dans nos cités et pris l’argent de poche des malfrats.

    On comprend mieux pourquoi les CITES BRULENT quand la police touche l’un des malfrats. Ce malfrat a donné tant d’argent de poche, a tant su se faire aimer par l’argent, que « le perdre » est effroyable, n’est-ce pas,? Ce n’est plus « ne touche pas à mon pote », « c’est ne touche pas à mon argent de poche ».

    Et nos parents, tous les parents ne nous laissaient pas sortir le soir après huit heures, sachant que ce sont ces heures là que préfèrent les voyous.
    Aussi, il n’y avait pas de voyous dans nos cités. Puisqu’ils n’y trouvaient pas les victimes espérées.

  4. Posté par Oulala le

    je miserai sur votre inculture pour en arriver à un raccourci aussi bref que malodorant. La grande majorité des « pas d’ici » et des « minorités » comme vous les nommez est droite, travaille , paie des impôts mais cela vous fait sûrement tourner la tête que de l’admettre. Vous devriez voir le nombre des « gens d’ici  » ( il faudrait d’ailleurs nous donner une définition) arrêtés , jugés ou pas inquietés pour des faits similaires.
    Arrêtez vos clichés , vous n’êtes sûrement pas sur le terrain pour constater faussement tout cela.

  5. Posté par poulbot le

    Voila le résultat de cette justice laxiste tant voulu par l’ex-ministre Taubira et consort . Cela va allez en empirant jusqu’au moment ou la vase étant plein , le sang coulera en rivière .

  6. Posté par Sergio le

    Le chaos final est « En marche « .

  7. Posté par Gérard le

    Il est dommage que les auteurs de ces exactions ne soient pas nommés sans doute pour soi disant éviter de faire monter la colère envers des « pas d’ici ».

  8. Posté par L i m . , le

    Ce n’est pas pour rien que ces « zones » ou villes sont appelées « territoires hors république » !

    Il y en a plus de 1’000 en France, ce sont des territoires occupés !

  9. Posté par Vautrin le

    @Miranda :
    Poser la question, c’est y répondre !

  10. Posté par miranda le

    LES ACTEURS DE SES ACTES NE SONT PAS NOMMES. S’AGIRAIT-IL D’UNE DES NOMBREUSES MINORITES VIVANT DANS L’AMOUR ET L’HARMONIE ET LE REJET DE TOUT SERVICE D’ORDRE..

  11. Posté par Vautrin le

    Ben mon Collomb ! Plus ça change, plus c’est la même chose !

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