La ruineuse loi sur l’énergie 2050: Vous voulez une raison pour voter non? Je vous en donne 16!

Lorenzo Quadri
Conseiller national,  Ligue des Tessinois

De Lorenzo Quadri.

Un ami cher me sollicite: « Le vote est proche, tu dois écrire! » Mais je n'ai pas le temps ces jours-ci, je suis occupé avec les tulipes. Alors profitez de cet article, très incisif, que Lorenzo Quadri a publié ce matin.

Comment le PLR a pu approuver cette loi « politiquement correcte » qui se trouve à mi-chemin entre la fable et la catastrophe programmée reste un mystère pour moi.

  • La stratégie énergétique 2050 (...) coûtera 200 milliards de francs (d'ici 2050). Pour une famille de quatre personnes, cela signifie une augmentation annuelle de CHF 3'200.--.
  • Le « nouveau départ » prévoit une réduction de la consommation par habitant de 43% en Suisse d'ici 2035, sur la base du niveau de l'an 2000. Cela signifierait un retour aux années soixante!
  • La nouvelle loi prévoit l'arrêt des centrales nucléaires en Suisse à la fin de leur cycle de vie. Cela signifie que, dans quelques années, il nous manquera 40% de l'électricité actuellement à disposition.
  • L'abandon de l'énergie nucléaire est injustifié: seule l'Allemagne a pris une telle mesure.
    Même le Japon ne l'a pas fait, malgré la catastrophe de Fukushima.
  • Le nucléaire n'est pas une technologie en voie de démantèlement: aujourd'hui dans le monde 446 centrales nucléaires sont actives, 60 sont en construction et 125 sont déjà prévues. D'ici 2030, les réacteurs de quatrième génération arriveront. La recherche dans ce domaine se poursuit.
  • La Suisse ferme ses centrales nucléaires. Résultat? Elle ira acheter de l'énergie atomique produite à l'étranger. Elle achètera aussi de l'électricité polluante produite à partir du charbon. Tout autre qu'écologique!
  • Pour compenser l'électricité réduite de près de la moitié, il n'y a que trois façons: a) les subventions coûteuses pour les énergies renouvelables, pour accroître la productivité et l'efficacité; b) l'achat d'électricité en dehors de nos frontières et augmenter ainsi la dépendance de la Suisse à l'étranger pour un bien prioritaire, ce qui signifie se rendre de plus en plus vulnérable au chantage (et avec le gouvernement de pleutres que nous avons...); c) l'imposition  de mesures draconiennes aux citoyens pour réduire la consommation d'énergie.
  • Pour compenser en partie l'abandon injustifié de l'énergie nucléaire, ils aimeraient construire un millier de centrales d'énergie éolienne. Ces implantations défigurent, sont mortels pour les oiseaux, elles ne fonctionnent que s'il y a du vent (la Suisse n'est pas les Pays-Bas!) Et on ne peut pas stocker l'électricité. Vous ne pouvez pas convertir la maison rustique de grand-père en chalet de vacances car il ne faut pas toucher aux sites protégés. Mais implanter des milliers de ventilateurs avec des pales de 100 mètres c'est positif? Vous plaisantez?
  • L'essence et le diesel seront lourdement pénalisés. Par conséquent, les automobilistes, les propriétaires et les locataires d'une maison seront saignés à blanc.
  • Le système d'incitation SICE fait partie de la deuxième phase de la stratégie d'énergie 2050.
    Il prévoit: une nouvelle redevance de 26 cts par litre de diesel et d'essence ainsi qu'une explosion de la taxe sur l'huile de chauffage, qui passerait à 89 cts par litre à la place des 22 cts actuels. Par conséquent, une augmentation de 67 cts par litre!
  • Les prix élevés du carburant et du mazout pénaliseront, encore une fois, le pouvoir d'achat des Suisses. Il y a en qui, à l'avenir, voudraient que l'essence coûte CHF 10.-- par litre! Rouler en voiture deviendra un luxe pour les riches?
  • Même la remise en état des bâtiments sera payée par les citoyens. Est-ce qu'il n'y a pas assez de nouvelles taxes et impôts pour nous appauvrir davantage?
  • A partir de 2029, les systèmes de chauffage à combustible seront interdits. Il est évident que le coût de remplacement des équipements (pourtant) entièrement fonctionnels sera payé par les propriétaires d'une maison, respectivement les locataires des appartements.
  • Les impôts et taxes ne seront pas suffisants. Pour réduire de façon drastique la consommation d'énergie, toute une série d'interdictions dans le style soviétique verra le jour. Et nous savons que l'imagination des fonctionnaires fédéraux, en matière de limitation de la liberté des citoyens, n'a pas de limites. Par exemple: il est facile d'imaginer qu'un jour on ne pourra passer l'aspirateur qu'à certaines heures déterminées, actionner la machine à laver seulement deux fois par mois, la température des maisons sera limitée à 18 degrés et ainsi de suite.
  • « Big Brother » espionnera les citoyens: afin de « diriger » la consommation d'électricité, on installera des réseaux intelligents (SmartGrid). Chaque ménage sera muni d'un dispositif de « Smartmeter » qui informera les producteurs en temps réel sur la consommation. Adieu la vie privée!
  • Si la nouvelle loi sur l'énergie est approuvée, les Suisses seront matraqués afin de réduire volontairement leur consommation d'énergie de 43% au cours des 17 prochaines années. Cependant, dans le reste du monde, des milliards de personnes consommeront toujours plus d'énergie. A quoi servira, au niveau mondial, le sacrifice pesant et couteux imposé aux Suisses? Réponse: à rien! Seulement à permettre à quelques représentants de la partitocratie de se balader, enflés comme des dindes, de dire que, grâce à lui/à elle, les Suisses sont "les premiers de la classe" dans le domaine de l'énergie. Le Roi Soleil compresse les citoyens de taxes pour se faire beau aux yeux du monde avec son palais royal fastueux de Versailles. Le principe est le même. Par conséquent, nous votons NON le 21 mai sur la loi sur l'énergie de Leuthard&Co.

Source Traduction libre Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch

Nos remerciements à Victoria Valentini

9 commentaires

  1. Posté par gil le

    Bravo aux suisses pour leur courage ! L’abstention et le vote montrent que seuls 17% des suisses étaient formellement opposés à la sortie du nucléaire. Contrairement à l’Allemagne (dont le plan de sortie n’est pas crédible, trop rapide, et donc entraînera une dépendance envers les pays voisins), la Suisse choisit un rythme plus réaliste. Le but n’est pas d’être certain d’en sortir à 100%, mais de faire le maximum, dès maintenant, pour atteindre ce résultat. En plus de 30 ans, c’est largement faisable, et depuis la France, je félicite le peuple de Suisse, volontaire et courageux !

  2. Posté par LAMBERT le

    Je suis franco-suisse et vis en France mais par solidarité avec les Suisses, j’ai voté NON et je m’en félicite après lecture article et commentaires. […]

  3. Posté par Claude le

    J’ai déjà voté NON ainsi que toute ma famille. J’ai discuté avec mes voisins et amis pour qu’ils votent NON. En effet, le CF ne tient pas compte des nombreux enseignements de la transition énergétique allemande  »Energiewende » soit :
    – Coût TRES élevé des subventions allemandes (20-25 milliards/an), conséquence : chute des prix du kWh sur le marché du gros européen (SPOT Market) , il y a des périodes avec des prix NEGATIFS !, donc la mort de notre hydraulique en Suisse, ceci par CONCURRENCE DELOYALE !
    – Coût TRES élevé du kWh en Allemagne pour tous les utilisateurs lambda.
    – Taxes et surtaxes (en veux-tu en voilà !). Le CF a une imagination galopante de ce côté-là !
    – Notre industrie, nos hôpitaux, notre pays et nous autres citoyens avons besoin d’un approvisionnement sûr en énergie (24/24H et 365J/an). Si on attend le bon vouloir du Soleil et du Vent, il faut tout de suite s’équiper de groupe électrogène (pour rappel : ça fonctionne grâce aux combustibles fossiles), c’est un bon investissement en cas de Black Out à répétition.
    La politique SE2050 est inconsistante et inconsciente des danger en approvisionnement. De plus, Mme Leuthard questionnée lors de sa conférence le 8 mai dernier à l’EPFL a confirmé que cette transition énergétique ne coûtera  »que » 40.– Frs par ménage et par an. Il faudra qu’elle reprenne SERIEUSEMENT ses calculs !! »Cette loi SE2050 n’est PAS acceptable avec ces 77 articles (que j’ai lu !). D’abord. il faut retirer l’article N°3-2 (objectifs utopiques) !! J’espère que les Suisses sauront choisir le 21 mai prochain !

  4. Posté par Myrisa Jones le

    Et ne croyez pas qu’en Suisse les procédés soient différents!
    Pour exemple, Mme Chevalley a été lobbyste pour les Services Industriels Genevois (aucune éolienne n’a été planifiée dans le canton de Genève…) où elle a gagné près de 500 000- en vendant leurs projets monstrueux sur territoire vaudois et jurassien. De même elle a bénéficié directement de l’argent versé par l’OFEN à l’organisme de propagande Suisseole en tant qu’employée. Elle s’est fait des c….. en or sur le dos de la collectivité en mentant sur la qualité et l’utilité de ces projets pour un approvisionnement réel en électricité soit-disant « verte ».

    Des témoignages écrits qui dénoncent les pratiques de l’éolien industriel
    Extrait:
    Les propos infâmes d’un lobbyiste de l’éolien industriel

    « L’objectif n’est pas de faire reculer la pollution due aux énergies fossiles

    Le « voyou bedonnant à col blanc », comme il aime à se nommer lui-même avec une jubilation goguenarde, mélange allégrement le cynisme, le pragmatisme et certaines valeurs : « Notre but n’est pas de faire reculer la pollution aux énergies fossiles, nous venons juste prendre un maximum d’argent. Je pense que l’éolien est une excellente chose en soi pour la protection de la planète, j’ai d’ailleurs autrefois milité à un haut niveau chez les Verts puis je les ai quittés avec de nombreux experts environnementaux pour vendre nos services aux industriels, pour les aider à engranger les euros de Bruxelles. »

    L’industrialisation de l’éolien est une tricherie sur son utilité

    L’éolien, c’est bien mais nous trichons le plus souvent possible sur leur utilité là où le manque de vent devrait nous empêcher d’en placer. La manne européenne pour les éoliennes est une occasion en or que nous exploiterons jusqu’à saturation et même au-delà, et à laquelle nous sommes préparés depuis l’origine des textes européens, avant leur publication. »
    ll voit loin : « En gros, nous avons industrialisé les procédés de l’écologie. Là où vous pensiez à une éolienne sympa dans votre jardin pour rendre votre maison autonome, nous prenons l’argent et nous plantons des tours géantes qui nous rapportent même si elles ne tournent pas. Là où le mouvement écologiste se battait pour des inventions à dimension humaine, nous vendons des tours plus hautes que des cathédrales. »

    https://www.polemia.com/des-temoignages-ecrits-qui-denoncent-les-pratiques-de-leolien-industriel/

  5. Posté par Sergio le

    C’est un raisonnement qui confine au ridicule. Nos brillantes élites ne savent pas ce qu’elles feront après-demain et elles proposent, sans rire, de se (nous) projeter en 2050 ! C’est vrai qu’avec les mahométans nous serons revenus au moyen âge, donc pas besoin d’électricité.

  6. Posté par Yolande C.H. le

    Que voteront les pro-migrants qui espèrent 1-2 Mio d’habitants supplémentaires?

    Et qui paiera?
    Lu aujourd’hui que la commune de Nyon a un budget déficitaire. La cause? Elle ne peut couvrir les dépenses liées aux investissement que nécessite l’augmentation de sa population de 1300 habitants.

  7. Posté par Myrisa Jones le

    Une démonstration de l’absurdité de l’éolien industriel et de l’échec allemand.
    A lire attentivement pour bien comprendre l’absurdité du suivisme du CF, qui prend toujours comme modèle la pseudo réussite du renouvelable allemand. Désinformation et manipulation de l’opinion publique en sont la clé.

    Communiqué de presse de la Fédération Environnement Durable

    Paris le 4 mai 2017

    Alerte de l‘Académie des Sciences concernant les éoliennes

    Sous le titre “La question de la transition énergétique est- elle bien posée dans les débats actuels
    “ 20 membres du Comité de prospective en énergie de l’Académie des sciences menés par Sébastien Candel, Président de l’Académie des Sciences, viennent de publier une alerte sur les risque majeurs engendrés par le programme de la Transition Énergétique. Ce rapport de trois pages signé par 20 des plus hautes autorités scientifiques de la France dans le domaine des Sciences de l’énergie, discrédite l’éolien que le gouvernement actuel continue à considérer comme le pivot du futur mix électrique de notre pays.

    « Le simple bon sens conduit à conclure qu’une production d’électricité qui garantit la consommation du pays nécessite la disponibilité des énergies « à la demande », celles qui ne souffrent pas de l’intermittence et auxquelles on peut faire appel en permanence. Pour les éoliennes, le facteur de charge moyen en France (rapport entre l’énergie produite et celle qui correspond à la puissance maximale affichée) est de 23 % il faut donc mettre en place des puissances plusieurs fois supérieures à la valeur répondant à la demande. »
    « En termes de puissance, la situation est encore plus défavorable puisque le rapport de la puissance installée à la puissance garantie est de l’ordre de 20 pour l’éolien. C’est ce qui ressort des chiffres de production éolienne en France, montrant que la puissance disponible issue de l’ensemble des éoliennes réparties sur le territoire tombe souvent à 5 % de la puissance affichée. Ainsi, un ensemble qui peut en principe fournir 10 GW ne délivre qu’un demi GW pendant une partie du temps. Cette variabilité nécessite la mise en œuvre d’énergies alternatives pour pallier cette intermittence et compenser la chute de production résultant de l’absence de vent ou de soleil. »

    Cette tribune met en lumière l’erreur stratégique de suivre aveuglément le modèle allemand. D‘après les 20 académiciens du Comité de prospective en énergie de l’Académie des sciences le constat est sans appel:

    « Le cas de l’Allemagne est exemplaire. En 2011 l’Allemagne décide de sortir du nucléaire, dont la contribution à la production électrique n’était que de 22 % en 2010, sortie qui en conséquence ne représente pas les mêmes défis qu’une sortie du nucléaire en France. Six ans plus tard, la part du nucléaire est de 13 %, celle des renouvelables de 30 %, ce qui est remarquable, mais la part des combustibles fossiles reste de 55 %. C’est la croissance de l’offre intermittente d’électricité produite par les renouvelables qui a nécessité l’ouverture de nouvelles capacités de production thermiques à charbon et un développement de l’exploitation du lignite. De sorte que l’Allemagne continue à être l’un des pays européens les plus gros émetteurs de CO2 pour un prix de l’électricité le plus élevé. On ne peut pas parler d’un succès. »

    La question de la transition énergétique est-elle bien posée dans les débats actuels ?
    par Sébastien Candel, Yves Bréchet, Edouard Brézin, Marc Fontecave, Jean-Claude André, Roger Balian, Sébastien Balibar, Yves Bamberger, Catherine Césarsky, Vincent Courtillot, Jean-Claude Duplessy, Pierre Encrenaz, Robert Guillaumont, Pierre Joliot, Guy Laval, Olivier Pironneau, Michel Pouchard, Paul-Henri Rebut, Didier Roux, Jean-Marie Tarascon.

    LIRE : http://www.academie-sciences.fr/pdf/rapport/lpdv_190417.pdf

  8. Posté par farjon thierry le

    Perso, je n’ai aucun fournisseur d’éléctricité car non connecté au réseau. Je me chauffe au bois et ça ne changera pas car pas d’autre solutions. Si la nouvelle loi passe, je ferai résistance. Vive le nucléaire et j’ai déjà voté NOOOOOOOOOON! Pas question de se faire plumer par des c******S!

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