Politique / Macron : le nouveau président est arrivé – Journal du lundi 15 mai 2017

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A peine arrivé, déjà sollicité… Emmanuel Macron a débuté son quinquennat à pied d’œuvre. Après s’être entretenu pendant plus d’une heure avec le désormais ex-président François Hollande, le président En marche a officiellement pris possession du palais de l’Elysée. Et pour cette investiture, Emmanuel Macron a tenu à faire transparaître sa légitimité présidentielle. Lors de son discours, le plus jeune président de la 5ème République a respecté les codes politiques à la lettre tentant de rassurer les Français quant au quinquennat à venir. Un quinquennat placé sous le signe du travail.
Si Emmanuel Macron a respecté les codes, ce n’est pas le cas du président du Conseil Constitutionnel, Laurent Fabius, qui s’est permis quelques fantaisies. En effet, ce dernier s’est permis un discours très personnel s’écartant, ainsi, de la tradition.

1) Politique / Macron : le nouveau président est arrivé

2) Politique / Le Républicain Edouard Philippe nommé 1er ministre

3) Économie /  Cyberattaque d’ampleur mondiale

4) Société / Refonder le Bien commun et Jeanne à l’honneur !

5) L’actualité en bref

Des déclarations qui tranchent avec celles d’il y a quelques mois seulement. En effet Laurent Fabius avait pris pour habitude de surnommer le ministre Macron de “petit marquis poudré”…

Après avoir multiplié les poignets de mains et les embrassades, Emmanuel Macron s’est empressé de poursuivre le protocole à la lettre. Pourtant,  le chef de l’Etat s’est heurté au même problème que son prédécesseur… la pluie. Drôle de coïncidence pour celui qui est présenté comme l’héritier de François Hollande. Attendant la fin de l’averse, le jeune loup de la finance a pris place à bord d’un camion militaire Acmat, celui que les présidents utilisent chaque 14 juillet, pour la traditionnelle remontée des Champs-Élysées devant une foule qui ne s’était pas donnée rendez-vous pour saluer le président nouvellement élu.

Symbole après symbole, Emmanuel Macron s’est ensuite rendu à l’hôpital militaire Percy à Clamart, sans caméra, pour une fois, afin de saluer plusieurs soldats blessés au Mali et en Afghanistan. Emmanuel Macron a fait le choix d’accumuler les références militaires afin de rompre avec ses prédécesseurs qui avaient opté pour des hommages politiques… Chirac se recueillant sur la tombe du général de Gaulle et Mitterrand au Panthéon.

L’après-midi du nouveau chef de l’Etat s’est poursuivi avec la traditionnelle visite à l’Hôtel de Ville de Paris en compagnie d’Anne Hidalgo devant une foule encore une fois absente.

Une première journée présidentielle chargée qui s’est poursuivie ce lundi. Après avoir nommé son premier ministre, Emmanuel Macron s’est rendu en Allemagne afin de rencontrer la chancelière Angela Merkel comme le veut la tradition française. Il doit également prendre la direction du Mali en fin de semaine afin de rendre visite aux forces armées présentes sur le terrain.  

Cependant le vrai chantier d’Emmanuel Macron se trouve en France. Dès mardi, le nouveau gouvernement devrait être annoncé. Si la promesse du candidat est tenue par le président, des ministres de droite et de gauche devraient s’y côtoyer, sous le double signe du « rassemblement » et du “renouvellement”, avant le premier conseil des ministres mercredi. Un gouvernement qui sera largement scruté par les autres partis politiques qui attendent le premier faux pas du président afin de lancer les premières attaques.

Une opposition que souhaite mener Jean-Luc Mélenchon, qui n’a pas hésité à tirer à boulets rouges contres les couacs des investitures En marche lors de son discours samedi à Villejuif. Le candidat de la France Insoumise, a ironisé sur l’étiquette de “société civile” accolée à certains d’entre eux, dénonçant une “tambouille de recyclage de toutes sortes de chevaux de retour et d’aventuriers”.

Jean-Luc Mélenchon sonne donc la charge pour cette prochaine échéance qui s’annonce déjà capitale pour Emmanuel Macron. S’il souhaite rassembler autour de lui des membres du Parti Socialiste et des Républicains afin de garantir une majorité présidentielle, le nouveau chef de l’Etat aura tout de même fort à faire. Outre Jean-Luc Mélenchon,  François Baroin, Marine le Pen et Nicolas Dupont-Aignan  attendent également Emmanuel Macron au tournant.

Finalement, François Hollande aura eu les mots justes en quittant le palais qu’il a occupé durant 5 ans.

Du côté du siège du Parti Socialiste rue de Solférino, où François Hollande s’est rendu après la passation de pouvoir on pouvait lire une banderole : “Merci” sans que l’on sache si le message était destinée à la déroute du PS et ses 6 % à l’élection présidentielle ou si il s’agissait de remerciements pour les quelques centaines de milliers de chômeurs supplémentaires du quinquennat…

L’ex-président est ensuite allé déguster un couscous avec l’ancien ministre Jean-Marc Ayrault et le chanteur Enrico Macias ancien soutien de Nicolas Sarkozy… L’après-Elysée s’annonce palpitant pour François Hollande…

 

2) Politique / Le Républicain Edouard Philippe nommé 1er ministre

Edouard Philippe prend les rênes de Matignon. Le député-maire Les Républicains du Havre a été nommé premier ministre par le président de la République ! Lors de la passation de pouvoir avec Bernard Cazeneuve, Edouard Philippe a affirmé ses origines normandes, “violemment modérées” et  “conquérantes , son ancrage à droite et a rappelé les figures de Blum, Mendès-France et De Gaulle. Ancien militant socialiste, rallié à Alain Juppé, Edouard Philippe n’a pas toujours été tendre avec Emmanuel Macron. Son portrait avec Pierre Bergerault.

Après avoir fait exploser le PS, Emmanuel Macron s’attaque à la droite. En nommant le député-maire Les Républicain du Havre Edouard Philippe au poste de 1er ministre, le président de la République entend briser le clivage droite-gauche.

Le nouveau locataire de Matignon, âgé de 46 ans, est un ancien militant socialiste proche de Michel Rocard. Après l’éviction de son mentor de la tête du Parti socialiste, Edouard Philippe se rapproche de la droite et participe au lancement de l’UMP en 2002 au côté d’Alain Juppé. Il devient d’ailleurs son porte-parole lors de la primaire de 2016 puis soutient François Fillon avant de se mettre en retrait après la révélation du Peneloppe Gate. Il débute alors des chroniques pour le quotidien Libération et tire à boulet rouge sur le candidat En Marche. Edouard Philippe qualifie Emmanuel Macron de “banquier technocrate”, de candidat “qui n’assume rien mais promet tout”.

Il s’attaque à son cynisme mais également à son manque de charisme et de principes. Edouard Philippe le compare même à son homonyme, le fonctionnaire romain Macron. Ce dernier devient, à la faveur d’une révolution de palais, le conseiller de Tibère avant de l’assassiner et finit par se suicider avec son épouse. A l’approche du premier tour de la présidentielle, le ton des tribunes s’adoucit. Edouard Philippe s’interroge sur la capacité d’Emmanuel Macron à se défaire du système qu’il dénonce.

Le soir du premier tour, le député-maire du Havre retourne sa veste en lui apportant son soutien. En février, malgré les attaques tous azimuts, Edouard Philippe affirmait son amitié pour l’actuel président qu’il trouve sympathique et intelligent. Des flatteries qui auront visiblement suffit à Emmanuel Macron pour en faire son premier ministre. Pour Guillaume Bernard, maître de conférences à l’Institut Catholique d’études supérieures, cette nomination est cohérente, les deux nouvelles têtes de l’exécutif sont à 90 % sur la même ligne :

Rappelons que l’annonce du gouvernement d’Edouard Philippe est attendue pour demain mardi. Emmanuel Macron avait promis qu’il n’y aurait aucun ancien ministre dans son équipe.

 

3) Économie /  Cyberattaque d’ampleur mondiale

Plusieurs centaines de milliers d’ordinateurs bloqués par une cyberattaque dans au moins 150 pays. Depuis vendredi, un piratage massif bloque des services publics, des entreprises et surtout, déroute les experts en sécurité informatique.

C’est probablement une première mondiale… Si des virus ont déjà, à plusieurs reprises, dans le passé, infecté des millions d’ordinateurs dans le monde, ils n’en bloquaient généralement pas le fonctionnement, puisqu’ils étaient surtout conçus pour leur faire accomplir des tâches précises à l’insu de leurs utilisateurs… par exemple, envoyer des requêtes informatiques à tel ou tel site Internet, afin de les faire tomber ou d’en empêcher l’accès.

Mais cette fois, c’est une autre attaque dont plusieurs centaines de milliers d’ordinateurs tournant sous Windows, de par le monde, ont été victimes. Une attaque qui, pour le coup, les rend inutilisables, car le virus qui les a contaminés a encodé tous les fichiers qu’ils contiennent. A l’écran s’affiche un message expliquant pourquoi l’ordinateur est inutilisable, et comment le reprendre en main : en payant.

Il s’agit en effet d’un “ransomware”, mot anglais qui désigne des programmes informatiques réclamant une rançon, de l’argent, à ceux qui sont infectés… Ces programmes s’attaquent aux données de l’ordinateur, les rendent inaccessibles, sauf à saisir un code de déblocage unique que l’on obtient en versant la rançon sur un site internet dédié.

L’attaque touche des ordinateurs de particuliers, mais surtout, surtout, des ordinateurs installés dans de grandes entreprises. Le système bancaire russe aurait été frappé, tout comme plusieurs hôpitaux en Grande-Bretagne, obligés d’annuler des opérations par centaines. Le transporteur FedEx a vu son fonctionnement perturbé. En France, c’est Renault qui a été attaqué, forçant l’arrêt de plusieurs de ses usines, le temps que les équipes informatiques du constructeur éradiquent le virus des ordinateurs.

Depuis plusieurs années, les experts craignent qu’une attaque de grande ampleur paralyse un secteur d’activité précis, notamment, un secteur sensible comme des entreprises de télécommunications, des énergéticiens ou encore des services publics. Et ce, dans un seul pays, dans plusieurs, voire, à l’échelle d’un continent ou de la planète entière. Cette attaque pourrait être une forme de répétition générale, un test, pour voir quelles sont les failles exploitables pour lancer une offensive.

Le bilan réel de cette attaque ne sera peut-être jamais connu, énormément d’entreprises ou d’institutions faisant le choix de ne pas médiatiser le fait qu’elles ont été touchées, pour ne pas donner envie à des pirates de les attaquer à nouveau.

Quant aux instigateurs d’une telle attaque, on ne sait pas grand chose d’eux pour l’instant, même si des rumeurs circulent. En tout cas, ce n’est probablement pas l’argent leur véritable motivation : lundi 15 mai, 3 jours après le déclenchement de l’attaque, ils avaient semble-t il  collecté moins de 50 000 euros avec leurs demandes de rançons.

 

4) Société / Refonder le Bien commun et Jeanne à l’honneur !

Samedi, l’Action Française organisait un colloque autour du thème “Refonder le Bien Commun”. De nombreux intervenants sont venus débattre devant plus de 200 personnes à Paris.

Dimanche, le mouvement monarchiste a défilé dans les rues de Paris pour son traditionnel cortège en l’honneur de Jeanne d’Arc. Des images de nos confrères de TV Patriotes.

Et toujours dimanche à Paris, le mouvement catholique Civitas organisait également un défilé “Avec Sainte Jeanne d’Arc Reconquérons la France”, une équipe de TV lIbertés était sur place.

5) L’actualité en bref

Victoire de la CDU en Rhénanie du Nord-Westphalie ! Dimanche, le parti d’Angela Merkel est arrivé en tête du scrutin régional allemand avec 34,4 % des voix. Une victoire permettant au parti de la chancelière d’obtenir 65 des 181 sièges composant l’Assemblée régionale. Une cuisante défaite pour les sociaux démocrates du SPD, parti de l’ancien président de la Commission Européenne Martin Schulz qui n’obtient que 30,6 % des suffrages dans son fief historique. Un scrutin de bonne augure pour la CDU d’Angela Merkel qui lui permet consolider son statut de favori pour les élections législatives de septembre prochain. De son côté, le parti eurosceptique Alternative für Deutschland remporte 14 sièges avec environ 7,5 % des suffrages.

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Le mariage est l’union d’un homme est d’une femme ! C’est ce qu’a réaffirmé la chambre des députés roumaine en votant à une écrasante majorité la constitutionnalisation du mariage traditionnel entre personnes de sexe différents. 232 des 270 députés ont voté pour le texte issu d’une pétition qui avait récolté plus de 3 millions de signatures à l’initiative du mouvement “Coalition pour la famille”. Il reste encore au Sénat d’entériner cet amendement. Si tel est le cas, un référendum sera organisé sur le sujet dans les semaines à venir.

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Trésor volé à Lyon ! Dans la nuit de vendredi à samedi, la couronne de la vierge du musée de Fourvière a été dérobée. Objet emblématique de la ville avec ses 1 791 pierres précieuses, celle-ci n’était exposée que depuis l’été dernier après avoir été cachée dans un coffre de banque en 1940. Au-delà du préjudice historique et symbolique, la couronne estimée à 1 million d’euros devrait être difficile à revendre, toutes les pierres ayant été expertisées.

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Le Portugal encore une fois sur le toit de l’Europe ! Un peu moins d’un an après avoir remporté l’Euro de football, les Portugais peuvent se féliciter d’avoir gagné l’Eurovision qui se déroulait à Kiev en Ukraine ! Le chanteur arrivé en tête s’appelle Salvador Sobral. Chacun pourra se faire son opinion sur sa prestation.

De son côté, la France, qui n’a pas gagné depuis 1977, arrive en 12ème position avec la chanteuse Alma pour son titre bien nommé “Requiem”…

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Deux nouveaux saints pour l’Eglise ! Samedi 12 Mai, le Pape François a canonisé deux bergers portugais, Francisco et Jacinta Marto, devant une foule de 500 000 pèlerins alors que le pays ne compte que 10 millions d’habitants. Les fidèles étaient rassemblés au sanctuaire de Fatima, lieu où est apparue la vierge Marie aux jeunes bergers.

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