La Chine soutiendrait-elle – soudain – Trump contre la Corée du Nord ?

Michel Garroté
Politologue, blogueur
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Michel Garroté  --  La Corée du Nord sera-t-elle la "prochaine Syrie" ? C’est la question posée très sérieusement, par le journal chinois Huanqiu Shibao, dans un éditorial de la presse officielle chinoise, après la double initiative américaine (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : frappe en Syrie d’une part ; et envoi du porte-avions Carl Vinson vers la péninsule coréenne d’autre part.
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"Trump a montré au monde qu’il est un président qui ose faire usage de la force", apprécie l’éditorial [fait sans précédent, la Chine manifeste, depuis plusieurs mois, sa crainte et sa colère, face à la Corée du Nord ; face à ses essais nucléaires et balistiques ; et face à son dictateur halluciné ; l'éditorial du journal Huanqiu Shibao va encore plus loin, comme l'on peut s'en apercevoir, en lisant les extraits ci-dessous].
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"Une telle attaque, menée en Corée du Nord, aurait des effets bien plus restreints, mais elle pourrait entraîner de beaucoup plus grands dangers", écrit le journal Huanqiu Shibao. Notant qu’une "simple réunion du Conseil de sécurité nationale" a suffi pour déclencher les frappes en Syrie, le quotidien officiel croit que Washington mettra "plus de soin à réfléchir à l’usage de la force sur la Corée du Nord, pour répondre à la question : et si Pyongyang déclenche une réplique sur Séoul, que fera Washington ?". Les deux Corées finiraient par payer le prix fort, ajoute le journal.
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Mais de fait, la Chine annonce un tournant dans sa politique coréenne.
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Ainsi, le journal estime que l’hypothèse d’une frappe sur la Corée du Nord est sérieusement envisagée à Washington. "Si, dans ces circonstances, Pyongyang pratique un sixième essai nucléaire, on ne peut éviter l’éventualité que cela constitue le motif décisif poussant Washington à une telle action".
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Les conseillers de Trump plaident en faveur de l’implantation de missiles nucléaires en Corée du Sud, insiste le journal. "Cela changerait toute la logique à l’œuvre dans la question nord-coréenne, l’objectif de dénucléarisation de la péninsule serait anéanti, la détention effective de la puissance nucléaire par la Corée du Nord serait légitimée. La Chine et la Russie s’y opposeraient formellement, affirme (ou allègue ?) le quotidien chinois.
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En conclusion, la dernière flèche est toutefois décochée pour le plus embarrassant des alliés (ex-allié ?) de la Chine : "Que la Corée du Nord ne s’y trompe pas, si elle pratique un sixième essai nucléaire, la réponse de Pékin comme celle de Washington sera sans précédent, elle pourrait même marquer un tournant. Pyongyang doit aujourd’hui préserver la raison" (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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"La réponse de Pékin comme celle de Washington sera sans précédent" : cette remarque, faite par le journal officiel Huanqiu Shibao, elle aussi, est sans précédent....
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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