Le sens de l’intégration

Stéphane Montabert
Suisse naturalisé, Conseiller communal UDC, Renens
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Une lectrice m'écrit:

Aujourd’hui, je reçois cette circulaire envoyée à tous les propriétaires d’immeuble sur la Commune [de Lausanne].

Elle est accompagnée d’un dossier complet indiquant qu’en sus de cours gratuits, aimablement dispensés aux services de conciergerie, qui expliquent comment comprendre et s’adapter aux différences de culture et de religion pour éviter des conflits entre voisins et ou concierges.

On y apprend qu’il revient en réalité aux autres de faire l’effort d’adaptation envers la population migrante et non le contraire, enfin tout ceci dans le style habituel de bien-pensance, de multiculturalité et de vivre-ensemble.

Je suppose que là encore, cette opération est financée par les deniers des contribuables et je remarque qu’une des signataires de ce courrier porte le même patronyme qu’une célèbre politicienne du canton actuellement en campagne. Serait-elle apparentée à la même famille?

Madame, vous avez raison sur toute la ligne. Bravo pour votre clairvoyance.

La circulaire émane de la commune de Lausanne, plus précisément du BLI, le Bureau Lausannois pour les Immigrés. Le nom de l'officine annonce la couleur: Suisses, passez votre chemin. Le BLI est dirigé par Gabriela Amarelle. Elle est bien la sœur de la célèbre Cesla Amarelle, Uruguayenne d'origine et en route pour le Conseil d'État vaudois. Gabriela est Déléguée à l'intégration à la ville de Lausanne depuis 2007. Disposant d'une licence en lettres, administration publique à l'IDEAP et droits humains à l'Université de Genève, elle aura su profiter des perspectives de formation offertes par la Suisse. Depuis elle aura habilement mené sa barque dans les méandres de l'administration publique et travaille comme sa sœur à l'accueil des étrangers de tous horizons - une tradition familiale, en quelque sorte.

Revenons au BLI. Fondé en 1971 - Lausanne sait lancer les tendances - il se définit comme une "plate-forme d'information et un centre de compétences dans le domaine de l'intégration et de la prévention du racisme". Il emploie 9 collaborateurs et se fait fort de traduire certaines publications en albanais, allemand, anglais, bosniaque, espagnol, français, italien, portugais, russe, somali et tamoul.

Parmi ses nombreuses publications et programmes il lance donc une formation pour les concierges, pour leur inculquer le nouveau rôle de "médiateur culturel", c'est-à-dire "savoir naviguer entre les différentes cultures", en faisant l'acquisition "des connaissances sur les principales dimensions de la communication interculturelle." Derrière ce salmigondis de novlangue la réalité est des plus crues: les immeubles remplis de multiculturalisme sont à deux doigts d'exploser et les concierges sont en première ligne.

lausanne,immigration
Pour Lausanne, les concierges sont des mollusques à six bras.
Comment ne pas se sentir valorisé par cette représentation?

Renens subit la même tendance, et met au point le même programme de formation aux concierges. Il n'y a qu'à reprendre l'abondante documentation lausannoise.

En quoi consiste ce programme? Simplement à s'éveiller à la "communication interculturelle". Ne pas s'adresser directement à une porteuse de burqa, par exemple, mais seulement à son mari, qui transmettra. Tolérer en soupirant que les locataires des étages balancent directement leurs ordures par la fenêtre aux abords de l'immeuble. Ramasser les ordures s'entassant dans le local à poubelles dans le premier conteneur venu, laissant le tri à des civilisations plus évoluées. Nettoyer urine et excréments laissés dans les cages d'escalier. En d'autres termes, apprendre aux concierges à être les esclaves silencieux et dociles de la population enrichissante de leur immeuble sans péter les plomb - au nom du "multiculturalisme". Qu'il est beau le métier de médiateur culturel!

Bizarrement, la profession de concierge attire moins les vocations.

Il y a quelque chose de symbolique de l'effondrement de notre société à ramener le problème de populations allogènes peu désireuses de se conformer au mode de vie local à une simple question d'entretien des parties communes. Un mélange de veulerie, de bêtise et d'aveuglement volontaire, dont le seul résultat sera de retarder, un peu, l'inéluctable explosion.

Bien sûr, il est parfaitement injuste - et même franchement inique - de faire porter le chapeau aux concierges à travers des formations-alibi, alors qu'en fait ils sont les premières victimes de cette situation. Mais c'est assez typique du mode de pensée du BLI. Au détour des 36 pages d'une de ses nombreuses publications, on y lit une des principales approches de l'intégration: elle "repose sur un idéal de convergence entre migrants et non-migrants au niveau des pratiques, des normes et des valeurs." Autrement dit, les autochtones doivent faire des concessions jusqu'à ce qu'une entente commune soit trouvée. Vous pensiez naïvement que seuls les immigrés étaient concernés par l'intégration? Oh que non!

Nul doute que devant de tels besoins les formations à la "communication interculturelle" devront s'étendre à de nombreuses autres catégories professionnelles, puis à la population toute entière. Ne vous inquiétez pas, la rééducation est en marche.

Stéphane Montabert - Sur le Web et sur LesObservateurs.ch, le 7 avril 2017

18 commentaires

  1. Posté par toyet le

    La solution,l’UDC doit refuser tout les budgets liés à l’immigration sur le plan communal, cantonal, fédéral…….

  2. Posté par bonardo le

    Pauvres femmes ,complètement fofolles ,nous ne sommes plus chez nous ,et ce n`est pas à moi de m`intégrer à cette équipe ,un point c`est tout.

  3. Posté par Ralebol le

    Que ces deux illuminées assument leurs délires et fasse preuve de cohérence. Qu’elles assument la tâche de concierge et se frottent à la réalité. Trop facile de théoriser bien à l’abri dans un bureau tout en étant grassement payées. Une fois confrontée à dure réalité des choses elles pourrons toujours essayer de jouer à la marelle…

  4. Posté par Hotch le

    D’un autre côté il est préférable que le concierge apprenne à s’aplatir devant les incivilités de là clientèle du BLI, car s’il persiste dans une attitude bien de chez nous les envahisseurs risquent de le décapiter ou de mettre le feu à l’immeuble.

  5. Posté par Eddie Mabillard le

    Vous êtes étonnés il me semble, moi pas. Souvenez-vous quand les américains sont partis du Vietnam, le régime communiste a établi des camps de rééducation. Mao en a fait de même et les plus récalcitrant étaient fusillés. Lausanne n’est-elle pas dictée (au sens de dictature) par la gauche?
    Alors point étonné ne suis-je, et cela continuera ou si vous préférez empirera. Chez moi (en Valais) le mouvement a commencé avec la destruction par la Pravda locale et le duo martignerain du meilleur, j’ai nommé Oskar!
    Peuple Suisse réveillez-vous si vous ne voulez pas tomber dans les griffes de l’islamogôchisme:

  6. Posté par miranda le

    DES PAYS ENTIERS ONT FAIT L’EFFORT, SUR DES SIECLES, D’HARMONISER LES CULTURES QUI COMPOSAIENT LES REGIONS ET ONT VEILLE A CE QU’UNE LANGUE LEUR PERMETTENT DE SE CONNAITRE. CE FUT LA NAISSANCE DES NATIONS. Cela a pris des siècles de travail.Aujourd’hui prévaut la destruction de ce travail.

    Aujourd’hui, des puissants décérébrés et acculturés jouent aux apprentis sorciers en obligeant les nations à accueillir une diversité de nationalités (101 nationalités recensés dans les prisons en France), sans demander à ceux qui arrivent de faire l’effort de s’intégrer mais au contraire à engager le pays d’accueil à faire de toute nouvelle culture « une relique » que nous serions censer épanouir.
    LE MONDE A L’ENVERS. LE MONDE DES APPRENTIS SORCIERS.

  7. Posté par Marie-France le

    Dans le même ordre d’idée, un article ce matin dans le journal chéri des Fribourgeois,La Liberté, intitulé : « La langue d’origine, outil d’intégration ».
    On y apprend qu’il existe à Fribourg une bibliothèque interculturelle « LivrEchange »dont le travail est de « valoriser la diversité culturelle et le multiculturalisme », en permettant aux enfants d’immigrés de s’intégrer grâce à la maîtrise de leur langue maternelle , en évitant ainsi l’assimilation..
    On nous affirme aussi que , selon « La recherche scientifique en sciences de l’éducation », les résultats scolaires des élèves qui maîtrisent leur langue maternelle sont meilleurs. Or souvent les parents refusent que leurs enfants la parlent.. parole de scientifiques « pédagogistes » toute théorique, guère en phase avec la réalité et méprisant la volonté des parents qui eux, aimeraient bien que leurs enfants s’assimilent puisque leur avenir est en Suisse.
    Cette bibliothèque interculturelle coopère ou reçoit le soutien de Ecole-Migrants du Centre de contact Suisse-Immigrés de SOS Racisme , de « Caritas » ….tout est dit !
    Je me souviens enfant, de ces petits Italiens arrivés parfois en cours d’année scolaire dans une classe primaire, terminant l’année bien souvent en première place..Idem quelques années plus tard à l’école de mes enfants où les petits italiens ou espagnols ou portugais caracollaient en tête..maîtrisant parfaitement le français…qu’ils apprenaient à leurs parents!! et sans pour autant avoir oublié ni renié leur langue maternelle…
    Pour construire des clivages, il n’y a pas mieux !!
    Mais pour nous imposer le multiculturalisme que n’essaie-t-on pas de nous faire avaler!

  8. Posté par Yolande C.H. le

    Une civilisation est l’ensemble des caractéristiques spécifiques à une société, une région, dans tous les domaines : sociaux, moraux, religieux, politiques, artistiques, intellectuels, scientifiques, techniques…

    Aux immigrants de cultures éloignées, non seulement il faut tout leur apprendre, en général gratuitement, et ils le font de si mauvaise grâce que les immigrés qui ont déjà pignon sur rue trouvent plus confortables que ce soit les locaux qui s’adaptent, ils sont trop civilisés pour riposter.
    « Facture globale des PPLS (regroupant les psychologues, psychomotriciens et les logopédistes en milieu scolaire) et des indépendants, qui se chiffre ces quatre dernières années à 15 millions de francs, soit 4 millions de plus que prévu initialement. » 24 H du 8.4.2017.
    On constate aussi que les normes éducatives importées entravent de plus en plus l’enseignement scolaire.

  9. Posté par Cécile le

    Passez une fois à Vevey en face du rond point á la rue du General Guisan. Le sol est pleines de papier en fin de journée comme une poubelle à ciel ouverte et comme dans un pay sous-développés. Quel chance pour nous.

  10. Posté par Palador le

    Nicolas mdrrrrrr tu m’as tué ! 🙂 🙂 🙂

  11. Posté par Palador le

    Excellent article tout est dis: La soumission jusqu’à la lie. J’espère que cet officine BLI a fourni un pot de vaseline avec cette circulaire, histoire de mieux faire
    « passer » ses nouvelles directives…

  12. Posté par RealrecognizeReal le

    @Julie Rochat
    Faire une demande d’asile politique dans son propre pays ce n’est pas possible, vous pouvez déménager 😉 Vous pouvez la demander ailleurs en Europe, oups c’est encore pire que chez nous. Ou essayez sur un autre continent mais on vous rira au nez en vous disant que votre chère Suisse est très sûre. Décidément, il faudra attendre la guerre civile pour que cette demande soit prise au sérieux…

  13. Posté par Dominique Schwander le

    Une fois de plus ces adorateurs de l’UE appliquent les ordres de l’UE sans que le souverain Suisse les ait acceptés. Le 19 novembre 2004, le Conseil de l’UE « Justice et affaires intérieures » a adopté des conclusions définissant les principes de base communs de la politique d’assimilation des immigrants dans l’Union européenne et a condamné l’assimilation pour la remplacer par «l’intégration », mieux dit l’inclusion à la mode UE. Le premier article est une toute nouvelle définition de l’acte de s’assimiler: « L’intégration est un processus dynamique, à double sens, de compromis réciproque entre tous les immigrants et résidents des États membres. » Alors même que dans une démocratie, il n’y a aucune raison pour que l’inclusion d’immigrants qui refusent de s’assimiler soit une tâche de l’Etat ou des concierges suisses bruxellisés!

  14. Posté par Jack Palance le

    Ainsi la Cesla qui vient de se faire blanchir les dents et qui se force à faire des sourire aussi stupides que sa déontologie….sera élue par la population vaudoise aussi bête qu’aveugle !…la cinquième colonne fonctionne à fond !….Bravo, continuez d’élire se genre de parasites !

  15. Posté par Yolande C.H. le

    C’est pas des concierges qu’il faut, suite à la lecture de ce pavé, mais des ethno-psychiatres endurcis! On se demande sur quel nuage vit la rédactrice Véronique Schoeffel !
    A la quantité de savoir à acquérir, au besoin élevé de médiations, voire l’appel à la police, pour contenir un semblant de vivre ensemble, cela démontre à quel point le multiculturel reste un vœu pieux. et onéreux.
    Lausanne: plus de 2,5 MIA d’endettement.

  16. Posté par Julie Rochat le

    Bonjour Alain, de plus en plus et où qu’on aille on a de moins en moins le sentiment d’être en Suisse, d’être encore un petit peu chez nous quoi. Sauf peut-être au fin fond du Lötschental ou du Muotatal, magnifiques vallées. Je crois que je vais finir par aller demander l’asile politique là-bas pour être tranquille….

  17. Posté par Bussy le

    Et oui, après les concierges, toutes les catégories d’habitants vont suivre les cours de rééducation, les BLIs sont appelés à se développer énormément, et les salaires de leurs cadres vont enfler….. l’industrie de l’asile est vraiment porteuse…. là où le bât blesse, c’est qu’il faut des gens qui paient des impôts pour financer tout ça, et eux seront de moins en moins nombreux !
    Quant au tri, effectivement réservé à des populations évoluées, dans quelques années, fini ! Fini le compostage, fini les petits sacs verts…. et surtout pas de taxe poubelle, sinon le « tout par la fenêtre » va se généraliser !
    L’Europe avait tout pour montrer la voie au monde quant à la démocratie, au recyclage, aux énergies renouvelables, etc. et au lieu de ça, dans quelques années, ça sera le tiers-monde, la corruption généralisée, un environnement crade, misérable, violent……

  18. Posté par Nicolas le

    D’antan on les appelait concierges, puis le politiquement correct les a rebaptisés gardiens d’immeubles, finalement la bienpensance va les transformer en gardiens de zoos. C’est beau le progrès.

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