Emmanuel Macron lâché par le général Bertrand Soubelet : un signe de l’incohérence d’En Marche ?

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L'unité du mouvement En Marche ! est-elle menacée par la trop grande diversité politique de ses partisans ? C'est ce que peut laisser penser le premier désistement d'une recrue d'Emmanuel Macron : le général Bertrand Soubelet.

Le haut gradé, spécialiste des questions pénales et sécuritaires, a fait savoir dans une lettre dévoilée le 29 mars par RTL qu'il comptait claquer la porte d'En Marche ! – un mois seulement après l'avoir rejoint. Son explication : «Les ralliements successifs tous azimuts et symboliques à bien des égards, à commencer par ceux de l’actuel gouvernement, ne correspondent pas à ma conception du changement». Or, l'ancien numéro trois de la Gendarmerie espérait trouver du côté de l'ex-ministre de l'Economie «une nouvelle façon de faire de la politique».

Un certain nombre de membres du gouvernement socialiste, en effet, ont publiquement apporté leur soutien à Emmanuel Macron, tels que le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian ou la secrétaire d'Etat chargée à la biodiversité Barbara Pompili. En outre, le jour-même de la révélation de la lettre du général Soubelet, l'ex-Premier ministre socialiste en personne, Manuel Valls, annonçait qu'il comptait voter pour le leader d'En Marche ! – trahissant ainsi ses engagements pris lors de la primaire de la gauche.

Semblant réaliser la gêne que pouvait occasionner ces ralliements issus du (très impopulaire) quinquennat Hollande auprès d'une partie de ses partisans, Emmanuel Macron a d'ailleurs accueilli avec timidité le coup de pouce que lui a apporté Manuel Valls. Après avoir poliment remercié ce dernier, le candidat à l'élection présidentielle a précisé qu'il restait attaché au «renouvellement des visages [et des] méthodes».

Le général Soubelet, «lanceur d'alerte» sur l’insécurité en France

Le général Soublet avait rejoint Emmanuel Macron en février dernier, au motif que celui-ci «se situ[ait] au delà des clivages [et] ne fai[sait] pas de la politique comme les autres».

Il s'agissait d'une recrue de choix pour l'ancien chef de Bercy : général quatre étoiles, il avait fait parler de lui fin 2013, en dénonçant lors de son audition devant le Parlement l'état sécuritaire et pénal de la France – une prise de parole qui lui avait valu d'être rétrogradé de son poste de numéro trois de la Gendarmerie. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, notamment, n'avait pas apprécié cette initiative.

Trois ans plus tard, Bertrand Soubelet avait finalement été écarté pleinement de la Gendarmerie (mis sans affectation), après la publication de son essai Tout ce qu'il ne faut pas dire, reprenant les mêmes constats.

Lire aussi : Ces généraux français qui ne veulent plus se taire

 

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