Le président russe a assuré que la Russie ne voulait pas avoir «de l'influence sur les évènements à venir», selon des propos retranscrits par les agences de presse russes.
Discrète publicité dans la campagne électorale de Marine Le Pen: en déplacement vendredi à Moscou, la présidente du Front national a été reçue par Vladimir Poutine. Par le truchement d'une seule caméra officielle, la rencontre s'est déroulée à l'abri des journalistes dans un salon du Kremlin, en marge d'une visite, par la candidate, de l'exposition moscovite consacrée aux trésors de la Sainte Chapelle. Au menu officiel de ce tête-à-tête improvisé et inédit: la lutte contre le terrorisme, au nom de laquelle le président russe et son hôte française ont plaidé en faveur d'une plus grande collaboration internationale. Au passage, le leader russe a délivré un message tout à fait ambigu aux électeurs de l'hexagone: il s'est défendu de soutenir la candidate d'extrême droite tout en épousant les thèmes de campagne qui sont les siens.
Au-delà, l'opportunité d'une discussion sur la lutte anti-terroriste, paraissait évidente: mardi, les attentats de Londres revendiqués par Daech ont fait quatre victimes. La nuit dernière, en Tchétchénie, république musulmane instable du sud de la Russie, une attaque perpétrée contre une base militaire russe a fait douze morts - dont six soldats russes - et trois blessés. Tout comme Marine Le Pen, Vladimir Poutine rend l'immigration, principale responsable de la violence en Europe. «Malheureusement, la destruction des modes de vies traditionnels au Proche-Orient a conduit à une hausse de la violence et de l'afflux migratoire», s'est inquiété le chef du Kremlin. Pour sa part, la candidate du FN a souligné le danger de l'infiltration de l'Etat islamique au sein des «flux migratoires».
Et vous, qu'en pensez vous ?