Jean-Yves Le Gallou : « Les médias français participent à l’islamisation de la France » [Interview]

Le Gallou

Le 4 mars dernier avait lieu à Béziers le colloque « Désislamiser l'Europe ». Fondateur de Polémia et présentateur de l’émission I-média sur TV Libertés, Jean-Yves Le Gallou est intervenu durant ce colloque sur le thème « Désislamisation et média ».

Les Observateurs : Jean-Yves Le Gallou, les médias français sont ils complaisants ou critiques envers l’Islam et l’islamisation ? Peut-on parler librement de ce phénomène ?

Jean-Yves Le Gallou : Non, les médias français participent à l’islamisation de la France, parcequ’ils présentent, de manière quasi-systématique, une vision univoque favorable à l’Islam. Moi, ça ne me choque pas qu’il y ait des gens qui disent que l’Islam est une religion de paix, que l’Islam est compatible avec les Lumières, cela me paraît faux mais ça ne me gène pas qu’il y ait des gens qui le disent mais à une condition, c’est que les gens qui pensent le contraire puissent aussi le dire et qu’il puisse y avoir un débat pluraliste. Il n’y a pas de débat pluraliste dans les médias. Quand il y a eu ce qu’on a appelé le Printemps Arabe, tous ceux qui étaient invités expliquaient que la démocratie allait se répandre sur les pays arabes. Et bien non, ce n’est pas vrai, c’est la guerre civile qui s’est répandue dans ces pays, ce n’est pas vrai que l’Islam est une religion de paix, c’est une religion de guerre qui s’est imposé partout par la conquête, par la violence et les terroristes islamistes se réfèrent à l’Islam, ça ce sont les faits.

Que des gens pensent le contraire, pourquoi pas mais à condition qu’il ait un vrai pluralisme, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Il faut rétablir le pluralisme dans les médias !

Les Observateurs : Comment peut-on, aujourd’hui, rétablir ce pluralisme ?

Jean-Yves Le Gallou : Et bien déjà, il faudrait commencer par abroger la loi Pleven de 1972 qui a créé le délit d’opinion et donc on ne peut pas critique l’Islam. Christine Tasin a dit « Islam assassin » à propos d’un attentat islamiste, elle se retrouve devant les tribunaux, c’est tout à fait anormal. Il faut abolir la loi Pleven et rétablir la grande loi de liberté de la presse de 1881 selon laquelle la presse et l’imprimerie sont libres.

Dans les médias, il faut remplacer le CSA par un conseil supérieur de la diversité intellectuelle et politique qui serait élu à la proportionnelle en fonction des résultats de l’élection présidentielle, de façon à ce que tous les courants intellectuels, tous les courants politiques aient un accès égal à cet organisme et puisse imposer aux chaînes de radio et de télévision le pluralisme qui est au cœur de la démocratie. S’il n’y a pas de pluralisme, il n’y a pas de démocratie.

Mais en attendant il faut se reporter à la réinfosphère, aux médias alternatifs, aux réseaux sociaux qui donnent d’autres éléments d’appréciation et de connaissance.

Les Observateurs : Et en ce qui concerne les écoles de journalisme, qu’est-ce que vous préconisez ?

Jean-Yves Le Gallou : Je pense que ce qui manque aux écoles de journalisme c’est l’apprentissage de l’esprit critique qui doit s’appliquer, évidemment, aux idées dominantes, au conformisme dominant et non pas vis à vis de ce qu’il se passait il y a 50, 100 ou 200 ans. L’esprit critique c’est de se faire soi-même son opinion et non pas répéter comme des moutons l’opinion dominante.

Les Observateurs : Qu’attendez-vous de ce colloque à Béziers ?

Jean-Yves Le Gallou : Ce colloque a un très grand mérite, c’est de lancer un concept nouveau, celui de la désislamisation. Nous avons des sociétés qui s’islamisent, ce colloque consiste à réfléchir aux moyens de les désislamiser et notamment de restreindre l’expansion de la Charia telle qu’elle se pratique aujourd’hui avec, par exemple, deux choses particulièrement visibles et graves que sont le voile islamique et puis l’abattage hallal, qui est une aberration tant par rapport à la souffrance animale que par rapport aux risques sanitaires.

Propos recuillis par Jordi Vives, Les Observateurs

7 commentaires

  1. Posté par petitjean le

    il suffit de lire la Charte des journalistes pour mesurer à quel point ils la trahissent
    tous les médias sont des organes de propagandes qui imposent le nouvel ordre mondial
    les citoyens doivent aussi s’acheter un cerveau et cesser de financer ces médias

  2. Posté par cord eric le

    oui l islam est bien une religion de guerre , de conquête , de violence et de chaos a l image de leur prophète qui était lui même un chef de guerre attaquant des caravanes a la tète de ses guerriers dans le désert qui a massacré une tribu juive égorgeant de sa main des prisonniers de guerre , l islam de tout temp a été ainsi ; mais bien avant ce fléau planétaire qu est l islam , les arabes massacrait a tour de bras des villes entières notamment en Grèce antique , en Rome antique …lorsque Hannibal a envahi l Italie celle ci a perdu un tiers de ses habitants par les massacres commis par l armée arabe , des siecles avant l arrivée de l islam

  3. Posté par Brechon le

    Je suis parfaitement d’accord, et pourtant je suis pessimiste, il est déjà trop tard. Notre mode de pensée a été gangrené par une idéologie de gauche se nourrissant de culpabilité liée à l’histoire mondiale, continuant de rendre responsable du passé colonial, les générations actuelles. Les premiers tenants de cette idéologie permanente sont majoritaires dans les médias, le secteur social, les syndicats et l’éducation nationale qui quant à elle, continue de conditionner le mental naîf de générations de jeunes gens incapables de vrai discernement, buvant les paroles de ceux qui crient le plus fort..
    La croissance démographique planétaire toujours constante, malgré, les guerres, épidémies et drames actuels est déjà la cause d’un chaos mondial qui s’installe et ne fera que s’aggraver, impactant toute la planète : mouvements migratoires, anarchies sociales, conflits ethniques et religieux, diminutions des ressources vitales, réchauffement climatique, pollutions, et destructions des espèces animales et végétales, consumérisme accru jamais satisfaisant associé aux technologies perpétuelles aux effets pervers, mais vantées comme seule sources de progrès. Tout cela se faisant sous la houlette de castes de dirigeants carriéristes, inféodés à des partis et des idéologies qu’ils sont incapables de remettre en question.
    Par ailleurs l’ensemble de la classe politique et des hauts fonctionnaires qui tiennent les rênes du pouvoir et des institutions, n’ont aucunes compétences en terme de connaissance en sciences humaines, en psychologie, en ethno-psychologie, et en histoire des cultures et religions en terme de pensée idéologique….. pas étonnant que l’humanité se désagrège lentement…..

  4. Posté par alain le

    il a parfaitement raison : l’interdiction d’agir, d’accord. Mais l’interdiction de penser et de dire, cela relève du maoïsme, de le STASI, ou du nazisme.

  5. Posté par Gérard le

    Je suis entièrement d’accord avec les dires de JY Le Gallou, je rajouterais juste qu’à l’école de journalisme soit enseignée l’Histoire et la Géographie, car au vu de ce que j’entends et vois de la part de médias audios ou écrits cela me fait frémir.

  6. Posté par Patrick Lévy le

    Les médias français devraient d’abord lire Abou Bakr Naji et sa Gestion de la barbarie. Patrick Lévy.

  7. Posté par ribollet jean-nicolas le

    il est bien certain qu’il faudrait que l’on oblige dans les écoles de journalisme à lire toutes la presse de toutes les provenances,afin de pouvoir gérer leur opinion et ne pas céder à des influences partisanes.

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.