Le raz-de-marée Wilders n’a pas eu lieu

Stéphane Montabert
Suisse naturalisé, Conseiller communal UDC, Renens

pays-bas,geert wilders,élections,immigrationLe soupir de soulagement était perceptible ce matin dans les rédactions et les chancelleries: la révolution populiste hollandaise n'a pas eu lieu.

En arrivant second selon les projections (le dépouillement n'est pas terminé) Geert Wilders a perdu son pari. Il ne sera pas le prochain Premier ministre des Pays-Bas. Le rôle revient à Mark Rütte, chef du Parti populaire libéral et démocrate, assumant ce rôle depuis le 14 octobre 2010.

L'indécision restait malgré tout extrême, comme en a témoigné la fébrilité internationale à la veille du scrutin. Les sondages d'opinion montrent la grande variation de l'opinion publique batave au cours du temps. Celle-ci est d'autant plus compréhensible que les Pays-Bas disposent d'un système proportionnel quasi-intégral mettant en jeu une dizaine de formations politiques différentes. Avec une offre aussi vaste, il ne faut pas grand-chose pour qu'un citoyen décide de passer d'un parti à un autre.

Pendant des mois, le PVV a fait la course en tête, jusqu'à une rapide chute des intentions de vote en début d'année. Le résultat semble donc concorder avec les sondages. Il est possible qu'une fois au pied du mur et même malgré les récentes tensions avec la Turquie, les citoyens se soient soudainement effrayés de leur propre audace face à un parti proposant l'interdiction du coran et des mosquées, le renvoi des musulmans hors du pays et la sortie de l'Union Européenne.

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Évolution des intentions de vote des électeurs des Pays-Bas depuis les dernières élections.
Le VVD de Rütte est bleu foncé, le PVV de Wilders est gris (cliquez pour agrandir)

Il serait pourtant simpliste de résumer l'élection des Pays-Bas au seul score du parti de Geert Wilders. Les deux centres dominant du pouvoir - Conservateurs et Travaillistes - sortent complètement laminés de ces élections, alors qu'ils écrasaient à eux deux la vie politique locale en 2013. La participation a atteint 81%.

Le PVV a largement amélioré son score des élections précédentes et se présente désormais comme la deuxième force politique des Pays-Bas. Même s'il semble totalement improbable qu'il fasse partie de la coalition qui gouvernera le pays, Geert Wilders peut s'estimer satisfait du résultat. Il s'est profilé comme le réel challenger de l'establishment en place. Mieux encore, face aux coups de boutoir portés par l'actualité, notamment les bruits de botte du Président turc Erdogan, le Premier ministre sortant Mark Rütte a été contraint d'adopter les propres positions de Geert Wilders. Il s'en est sorti avec une pirouette, opposant le "bon populisme", c'est-à-dire le sien, au "mauvais populisme" de son adversaire. Pratique!

Les Néerlandais ont donc choisi d'accorder leur confiance à un politicien prêt à singer son principal concurrent. Il va de soi que cette ligne de conduite sera sévèrement surveillée, tant par l'électorat hollandais que par les pouvoirs publics européens qui n'ont, eux, guère envie de se retrouver avec une copie de l'infréquentable créature qu'ils ont appelé à combattre.

Le PVV n'a de loin pas encore remporté la majorité absolue, mais il semble avoir définitivement marqué des points dans la bataille des idées.

Stéphane Montabert - Sur le Web et sur Lesobservateurs.ch, le 16 mars 2017

6 commentaires

  1. Posté par petitjean le

    Un peuple qui vote pour des menteurs, des voleurs et des traitres, n’est pas victime, il est complice !

  2. Posté par Myrisa Jones le

    Une autre analyse de l’élection qui correspond davantage à la réalité: Rutte a perdu 9 sièges par rapport à 2012 et Wilders en a gagné 5… Les baveux peuvent baver tant qu’ils veulent, les lignes bougent.

    Elections aux pays Bas, élections truquées….Par Bruno Bertez
    Extrait
    Regardez les titres des médias conformes; ils sont faits sur le même modèle: Défaite de l’extrême droite aux Pays Bas! Et souvent, dès les premières lignes on ajoute que ces élections étaient un test qui préfigurait les consultations futures en Europe et singulièrement en France.

    Ces titres sont à la fois de la propagande et un moyen pour les élites de se rassurer. Il ne faut pas que les minorités prennent conscience de leur force, prennent confiance en elle même, il faut qu’elles vivent dans la soumission.

    https://leblogalupus.com/2017/03/16/elections-aux-pays-bas-elections-truquees-par-bruno-bertez/

  3. Posté par jsg le

    La crise de confiance des européens est le résultat de la montée de l’islam et de ce que véhicule le Coran au travers de certaines sourates disséminées dans ce livre, et qui sont un permis de tuer, de rejeter, de ne pas s’assimiler.
    Tant que les opinions seront manipulées, le danger ne fera que se concrétiser. Quand aux susceptibilités de ceux qui s’estiment discriminés, où ils sont ignares de ce que comporte leur livre dit saint, ou ils sont complices. A dire cela, il n’y a aucune haine contre les-dits individus, mais une simple prise de conscience pragmatique, histoire de leur dire d’arrêter de nous prendre pour des idiots !
    Et messieurs les journalistes, faites un travail honnête et arrêtez de traiter d’islamophobe, voire de raciste tous ceux qui ne sont pas de votre avis orienté, et qui n’admettent plus vos mensonges par omission.

  4. Posté par Sentinelle le

    Sur PI, je trouve un lecteur hollandais (marjo012 / à partir du no 4) qui soulève quelques irrégularités lors de ces élections (bulletins dans containers…) dont on commence à parler sur facebook…

    https://www.pi-news.net/2017/03/beatrix-von-storch-afd-zur-hollandwahl/

    Comme c’est curieux ! Comme en Autriche ? Quand il fallait barrer la route aux patriotes… Une enquête semble se profiler à l’horizon…

  5. Posté par Claire le

    Jusqu’à quand les électeurs européens voteront-ils pour des gens qui souhaitent la fin de notre civilisation, de notre culture, via le vivre-ensemble, le métissage, l’islamisation?
    Ce sont souvent les premiers qui se plaignent de l’invasion migratoire, de l’imposition de la charia dans de nombreux endroits, qui votent pour des politiques vautrés dans la dhimmitude.
    Comment peut-on être incohérent à ce point, sauf à être complètement décérébré par la propagande médiatique?

  6. Posté par meulien le

    dans la majorite des pays musulmans les eglises ont ete fermees,il est interdit de faire de la propagande en faveur du christianisme,sous peine de mort,mais si un etat europeen decide d’en faire autant vis a vis de l’islam,c’est la fin du monde…mektoub!

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