Médias. Crise de la presse. Feu L’Hebdo bien-pensant, veut renaître en Même avec l’aide de l’Etat et à nos frais

Uli Windisch
Rédacteur en chef

Renaître en Même, au nom du pluralisme, avec l’aide de l’Etat, à nos frais, sans conditions ni contrôle aucun

Comme on pouvait s’y attendre les journalistes de feu l’Hebdo, aujourd’hui en grande partie à la peine, appellent au secours, partout, auprès des personnalités et des autorités, en présentant leur disparition comme un danger pour le pluralisme médiatique, alors qu’ils avaient un monopole complet sans aucune concurrence, en matière d’hebdomadaire politique, du côté conservateur et patriote.

Les âmes bien-pensantes se mobilisent pour rétablir ce monopole toujours au nom du pluralisme ! Parmi les soutiens, il y a bien sûr les personnes gens qui avaient tribune ouverte constante dans cet Hebdo et ceux dont on recueillait les paroles avec déférence, en traitant de manière méprisante, sans les inviter, les non-alignés, surtout les anti-européens et ces patriotes rances de l’UDC, si ce n’est de manière très exceptionnelle afin que l’on ne puisse pas leur en faire le reproche.

Or, ce qui manque complètement dans le domaine des quotidiens et surtout des hebdomadaires, ce sont est précisément des médias avec des journalistes qui pensent et écrivent autrement que ne le faisait l’Hebdo. Comme cela est par exemple le cas en Suisse alémanique avec plusieurs journaux et médias, disons plus à droite mais très ouverts même à la gauche bien-pensante. Et ces médias ont un succès et une  audience considérables, en progrès constant, alors que l’Hebdo a perdu 15.000 lecteurs en 6 mois, surtout par obstination. Quand on pense représenter le Bien et que les autres sont des patriotes rances, pourquoi changer ? Le fossé entre le peuple et ces bien-pensants on ne connaît pas non plus. Incorrigible. On semble préférer l’idéologie, voire la mort, à la complexité du Réel.

Un travail souterrain massif est déjà en cours afin de  permettre à feu L’Hebdo de renaître en Même. Les autres médias, hypocritement ou non, viennent au secours, y compris le Service public médiatique, lui aussi toujours monopolistique  et bien-pensant dans tant de domaines. Sont convoqués par ce Service public : les autorités, artistes, intellectuels et dits tels, tout ce qui compte, du moins pour ceux qui pensent qu’ils comptent, et cela pour venir dire, chacun à sa façon, combien l’Hebdo était vital et le pluralisme menacé sans lui. Les autorités de certains cantons  font encore plus fort en proposant carrément une aide financière publique, toujours sur le dos du contribuable, pour son Bien évidemment, même pour ceux qui n’en veulent plus et voudraient autre chose.

Il est vrai que la gauche sent qu’elle est en train de perdre le pouvoir intellectuel et culturel. Lentement, cependant. Solution : l’Etat. Toujours pour le Bien du peuple et du pluralisme !

A la Radio suisse  romande, on donne longuement la parole à un cinéaste, Frédéric Gonseth, le 1.3.2017, au Journal du matin, qui vient nous redire qu’il est vital de soutenir son association « Médias pour tous ». Pour tous les bien-pensants ? Toujours au nom du pluralisme, celui qui existe entre mêmes ? Il ose prendre l’exemple des pays totalitaires pour montrer « l’importance d’une presse libre ».

Un petit coup sur Trump quand même : ses partisans ne lisent pas les journaux. Pas les mêmes sans doute.

L’UDC, ça manquait encore, est « extrêmement dangereuse pour la cohésion du pays. Les partisans  du statu quo bien-pensant ont un deuxième argument répété en boucle : la cohésion nationale, qui s’ajoute au pluralisme. Pluralisme qui n’existe précisément pas, à cause d’eux.

Ce bien-pensant, très pontifiant avec un ton calme, sans doute pour paraître plus acceptable que certains aboyeurs socialistes, est en plus inquiet en voyant la succès des médias plus à droite et à succès en Suisse alémanique. En effet, les médias de la propagande « progressiste » ont du souci à se faire.

Il manquait encore un autre argument avancé en boucle par ces médias de propagande en chute libre : le danger des sites et des réseaux sociaux, qui ne peuvent qu’être non fiables et ne vérifient pas leurs informations ! Bref c’est le renversement complet : la désinformation et la propagande ce sont les Autres. Obsidional.

Et hop encore une petite mesure de police de la pensée, le cross checking et autres Décodex, qui se ridiculisent de plus en plus : repérer les fausses infos de la Réinformation. Venez seulement vérifier, on verra qui désinforme le plus. Une fois pour toutes : en Réinformation, nous prenons les citoyens pour des personnes intelligentes qui savent comparer les infos et se faire leur propre idée ; si les sites n’étaient que mensonge et désinformation les lecteurs les abandonneraient très vite. Mais voilà, ils ont de plus en plus de succès, contrairement à ceux qui  meurent. Rageant tout de même. Ce ne peut qu’être suspect et surtout immérité.

On a carrément envie de rigoler, comme cela est fait de plus en plus massivement ces jours à propos, par exemple, des prétentions du « Décodex » du journal Le Monde qui veut décider quels sites sont bons et lesquels sont à rejeter. A part lui-même, il ne reste pas grand monde, alors qu’on connaît les  très graves erreurs commises par ce journal qui se veut lui aussi «  de référence » ; certains de ses articles ont même entraîné la mort de certaines personnes, faussement dénoncées dans l’horrible histoire d’Outreau où des innocents accusés de pédophilie ont eu leur vie brisée, ont passé des années en prison, se sont suicidés, etc. Et tant d’autres cas d’une gravité tout aussi extrême. Juste encore un : le journal avait salué l’arrivée des Khmers rouges au Cambodge (2 à 3 millions de morts de plus au compte du communisme), etc., etc.

Certains sont tellement dans leur monde, sans jeu de mots, qu’ils ne voient même pas que tout autour d’eux, dans le vrai monde, tout le monde rigole, même si ce n’est pas drôle du tout. Même certains bien-pensants se joignent aux rieurs, tentant sans doute d’éviter l’humiliation suprême à venir pour eux aussi. Notons que nous avons été flattés d’être pris en considération par Le Monde nous aussi, LesObservateurs.ch, et d’être bien sûr jetés dans les ténèbres les plus obscures et les pages les plus sombres de l’Histoire. Mais voilà, même les lecteurs français viennent par centaines de milliers sur notre site. Sans doute une des raisons de la rage du Monde  envers nous. Menacerions-nous aussi un autre monopole en pleine disgrâce qui ne peut plus que tenter de discréditer ceux qui ont de plus en plus de crédit et qui osent montrer où se situe le journalisme de propagande, cela avec exemples concrets à l’appui, et non abstraitement et gratuitement.

Le seul mécanisme de défense de ces accusateurs publics ? La volonté vaine de nuire. Il est vrai que perdre le pouvoir quand on veut être LE Monde de référence doit être insupportable, encore faut-il savoir réagir  en se réformant plutôt que de jouer au procureur désespéré dont aucun jugement ne peut être retenu.

Terminons en beauté avec les sauveteurs de l’Hebdo : non seulement ils veulent l’aide de l’Etat, avec notre argent et pour notre Bien, mais cela doit être sans conditions et sans contrôle aucun. Pour continuer à être politiquement correct et bien-pensant, et à nos frais.

C’est un nouvel avenir radieux qui nous est promis. Pas pour tout le monde, en minuscules cette fois.

Il y a le pluralisme prétendu et revendiqué, et ceux qui luttent, sans aide de l’Etat, avec très très peu de moyens et bénévolement  pour un vrai pluralisme.

Uli Windisch, 9 mars 2017

 

15 commentaires

  1. Posté par Jean-Claude le

    L’Hebdo n’a jamais été un « journal bien-pensant » comme le veulent quelques-uns, mais un journal de pensée unique comme n’importe quel autre, sous la façade de libéral. Trop axé sur la politique française et sur la gauche suisse. Qu’on fasse renaître feu Le Journal de Genève plutôt, considéré une époque comme le meilleur journal européen, la vraie grande perte pour le journalisme suisse.

  2. Posté par Corto le

    Lettre ouverte au président Trump venant de Suède

    Publié le 10 mars 2017 par Baron Bodissey

    La publication Nya Dagbladet choisit aujourd’hui de publier une lettre ouverte adressée directement et personnellement au président américain Donald J. Trump signé par Mère Svea [l’équivalent suédois de l’Oncle Sam].
    La lettre publiée dans plusieurs médias est un appel à l’aide sur la situation grave de notre pays ici de ce côté de l’Atlantique.

    Cher Président Trump,
    Au nom des Suédois, nous vous remercions de dire la vérité au sujet de la crise que traverse notre pays. Bien que vos commentaires aient été brefs, vous avez néanmoins, rapporté avec justesse des faits que nos propres dirigeant et nos médias taisent depuis des décennies.
    Nous voudrions également remercier tous les médias internationaux honnêtes qui sont venus confirmer vos propos et éclairent le monde sur ce qui se passe dans notre pays. Votre intervention a été plus honnête que les propos issus des médias ou de l’establishment suédois qui ne l’ont jamais été.
    La vérité est que l’élite politique suédoise, le monde des affaires ou encore les médias d’aujourd’hui, à travers des articles en anglais, tentent de tromper non seulement la population suédoise mais le monde entier. C’est pourquoi la Suède n’est plus le grand pays qu’elle était autrefois. Nous n’avons pas de leader comme vous. Président Trump, nous allons donc vous demander de bien vouloir, non seulement, continuer de rapporter ce qui se passe dans notre pays mais de vous en servir d’exemple pour vous aider à ne pas reproduire la même chose dans votre pays.
    La raison pour laquelle la Suède est sur le point de s’effondrer à tous les niveaux (beaucoup à cause de l’invasion du Tiers-Monde) est en grande partie due aussi aux politiques des anciennes administrations américaines. Nous ne tenons pas votre pays pour responsable mais reconnaissons que les Etats-Unis sont également infiltrés par une cinquième colonne mondialiste.
    Nous vous demandons d’arrêter Georges Soros, au nom du monde, afin que son syndicat internaitonal du crime puisse enfin être exposé au grand jour et traduit en jutice devant les diverses juridictions internaitonal.
    Ne nous oubliez pas s’il vous plaît.
    Cordialement,
    Moder Svea et ses enfants

  3. Posté par JeanDa le

    Les gauchistes, ça ne veut jamais comprendre la réalité des choses !
    C’est pour cela qu’ils sont si dangereux !

  4. Posté par Burnand le

    Un magazine sérieux et diversifié aurait sa place en Suisse romande. Donc un magazine qui s’abstient de faire de la politique mais relate des faits précis.

  5. Posté par Corto le

    Internet et la parole dé-confisquée balaye ces vermisseaux à une vitesse, la presse c’est comme une certaine manière de voir la politique, des gros uniquement motivés pour faire de nous des consommateurs, les mêmes qui blanchissent des milliers de milliards et qui veulent qu’on se taise !

    Non mais !!

    Le nouveau président américain tweet, fini les charognards qui inversent tout !!

  6. Posté par Corto le

    Il leur suffirait de mettre des fonctionnaires partout et nous aurions de magnifiques défilés du premier mai !

    Et si possible, un seul et unique CHEF, élu à vie par le comité central !!!

  7. Posté par aldo le

    Attention! Les parlementaires repoussent massivement NO-BILLAG, mais veulent réserver une part du gâteau aux combinards de la presse, leurs amis qui le soutiendront alors pour leurs votations et élections. C’est en tout cas ce qu’on peut lire et comprendre. La TSR-RTS qui participe a des actes de propagande permanents, devrait céder gratuitement ses prestations et ses droits d’auteur à l’usage d’autre médias évidemment tout aussi inféodés. Donc BILLAG servira dans les faits à faire payer l’entretien d’autres perroquets médiatiques, ce qui correspond à un impôt obligatoire au profit de toute la presse et de la propagande des socialo-islamo-fascistes, tout en devant encore payer pour chaque titre. L’Etat Pravda veut consolider le pouvoir de sa dictature « démocratique » à l’image de ce qui se faisait dans l’ex-Urss.
    NO-BILLAG ! NO-BILLAG ! NO-BILLAG ! NO-BILLAG ! NO-BILLAG ! NO-BILLAG !

  8. Posté par rikiki le

    Tous ces assistés n’auront toujours que des demandes. C’est normal avec leurs articles composés pour manipuler, les clients commencent enfin à ouvrir les yeux ! Billag et tous les demandeurs, raus…

  9. Posté par Jim Jardashian le

    Cette publication a été mise dans la poubelle de l’histoire. Son destin a déjà été adjugé par les citoyens. Il n’y a pas aucune raison de ressusciter cet organe de propagande malsaine.

  10. Posté par Le Taz le

    @Héradote : Vous avez raison et dans les faits c’est un peu plus compliqué que cela, les médias écrits sont entre les mains de deux groupes qui ne sont clairement pas pro-souverainistes. Il y a de cela quelques années, Le Temps était à vendre, Monsieur Blocher voulait le racheter, la mafia gauchiste à tout fait pour sauver Le Temps et surtout pour éviter qu’un vrai média écrit de droite ne voie le jour en Suisse Romande.

    Concernant la Weltwoche, il est certain que Monsieur Koeppel y a déjà pensé. Les problèmes sont nombreux, l’infrastructure à mettre en place est assez complexe et onéreuse, pour compliquer encore les choses, le marché romand est tout petit et surchargé de médias papiers, dès lors, créer un nouveau titre est un gros risque financier, il est loin d’être certain que ce titre puisse même être breakeven. Je comprends parfaitement que Monsieur Koeppel ne veuille pas s’embarquer dans une aventure qui risque fort de se transformer en gouffre financier.

    Il serait probablement plus efficace et paradoxalement moins onéreux de monter une chaine de TV romande. Je verrais bien une chaine romande d’information : des news, des émissions politiques, des débats et pour le reste des émissions intelligentes, documentaires historiques, géographiques, scientifiques et animaliers. Une chaine de TV de qualité, qui informe et instruit les gens, vu le niveau de ce que proposent les autres chaines TV, ce concept pourrait avoir du succès et qui dit bon audimat, dit aussi entrées publicitaires intéressantes. Et il ne faut pas faire une chaine de TV partisane, juste une chaine de TV qui dise la vérité et qui traite les politiciens de manière équitable sans tenir compte de leurs orientations politiques.

  11. Posté par conrad.hausmann le

    Le slogan pour vendre l’hebdo était : »C’est bien pour le tète ! » Le problème pour ces 68-ards attardés c’est que leurs idées sortent de leurs tètes et font du mal à nos tètes !Ces journaleux sont bon pour la retraite!

  12. Posté par Hervé le

    J’adore à chaque fois qu’ils viennent avec l’argument des pays totalitaire… Oui, dans les pays totalitaire, la presse dit exactement ce qui dit le gouvernement. Pas encore trouvé un média alternatif aligné avec la version de son gouvernement. Les médias de la « pluralité » par contre, c’est carrément une relation fusionnelle… C’est pathologique de vivre dans un champ de distortion pareil.

  13. Posté par Héradote le

    Une seule solution:
    La Weltwoche en français. Si on ne veut pas se mouiller, alors il ne faut pas pleurer sur le monopole de la presse de gauche.

  14. Posté par bigjames le

    Bravo M. Windisch.
    Et surtout ne faiblissez pas. Continuez à nous informer.
    Merci

  15. Posté par Le Taz le

    Et voilà, les néo-bolchéviques veulent que le contribuable finance leurs activités de propagande et de désinformation… La seule chose que ces gens savent faire, hormis mentir, manipuler et être violents, c’est de dépenser l’argent des autres…

    C’est déjà le cas avec la SSR financée par le biais de Billag, mais ne cessera-ce donc jamais, oh la la, oh la la ? (J’adore Pierre Desproges 😉 ).

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.