Le spectre de la Terreur islamique plane aussi sur l’Algérie

Michel Garroté
Politologue, blogueur

EI-11

   
Michel Garroté - "La tentative d’attentat à la ceinture d’explosifs, déjoué, dimanche, par un policier à Constantine, a été revendiquée hier par le groupe terroriste Daech" (EI), rapporte le site d’information 'Algérie Focus' (voir lien vers la source, RFI, en bas de page). Dans un texte posté sur Internet, le groupe terroriste affirme que le "kamikaze Abou El Hassan Ali a réussi à atteindre le commissariat de police de Bab El Kantara à Constantine et à y faire détoner son sac piégé".
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Cette revendication du groupe terroriste intervient au même moment, note encore le site algérien, qu’un communiqué du ministère de l’Intérieur annonçant que cet attentat a pu être déjoué 'grâce à la vigilance et à l’intervention courageuse d’un agent de police en faction qui a pu repousser le terroriste kamikaze l’obligeant à enclencher sa ceinture explosive à l’extérieur du bâtiment abritant le siège du commissariat' ». L’attentat a donc pu être déjoué. Le kamikaze est mort. Il n’a fait que deux blessés, des policiers (voir lien vers la source, RFI, en bas de page).
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Une violente alerte :
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Sur RFI, Frédéric Couteau écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : En tout cas, pour L’Expression, à Alger, il s’agit là d’un sérieux avertissement en direction des gouvernants. « Ce coup de tonnerre dans un ciel serein sonne comme une violente alerte à l’adresse de la classe politique bercée par une relative accalmie.
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Une classe politique qui semble, dans sa globalité, évacuer le péril terroriste. Grave erreur tactique, s’exclame L’Expression. A deux mois des législatives, cette réalité interpelle et responsabilise davantage ces acteurs politiques face à l’islamisme violent qui met en péril la vie des personnes, leurs biens et le processus démocratique.
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Les annonces quasi quotidiennes par le ministère de la Défense nationale de saisies de stocks d’armes, de casemates détruites suffisent pour affirmer que la vigilance doit être de mise. Si l’on ajoute, poursuit L’Expression, le contexte régional explosif avec le chaos libyen, l’anarchie qui règne dans la plupart des pays du Sahel et la fragilité en Tunisie, on est tenté de dire que la guerre contre le terrorisme a encore de beaux jours devant elle.
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Ce qui oblige et les services de sécurité et les citoyens à maintenir un degré de vigilance élevé, à concentrer leurs efforts sur le renseignement et à adapter les méthodes de lutte au nouveau mode opératoire avec lequel procède cette nouvelle faune de terroristes ».
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Il faut écraser le serpent dans l'oeuf :
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Le quotidien Aujourd’hui à Ouagadougou s’interroge : « l’Algérie est-elle en train d’être revisitée par les islamistes ? Ali Benadj et Abass Madani auraient-ils fait de petits qui, presque trente ans après, veulent reprendre le flambeau de l’islamisme ? Même si cette attaque n’a pas fait de mort, elle sonne néanmoins, comme un tir de semonce qui doit être pris au sérieux.
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S’agit-il d’un retour des Frères musulmans ou plutôt du réveil de cellules dormantes qui estiment que le moment est propice à leur retour ? En tous les cas, l’armée algérienne dont on sait qu’elle ne badine pas avec les terroristes est prévenue. Les têtes chercheuses des services de renseignement algériens doivent se mettre en branle pour écraser le serpent dans l’œuf, car les anges gardiens comme le policier sauveur de Constantine, risquent de ne pas toujours être là au bon moment ».
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Le dictateur malade et corrompu Bouteflika "out" ou pas "out" :
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Et puis Le Pays, toujours au Burkina, s’interroge lui sur l’état de santé du président Bouteflika et ses capacités à gouverner. « Le pouvoir algérien dans un fauteuil roulant », titre le quotidien ouagalais. « Le cinquième président de la République algérienne, porté au pouvoir depuis un certain 27 avril 1999, fête ses 80 ans dans deux jours.
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Mais c’est peu de dire qu’il n’a plus la réalité du pouvoir depuis 2013. Grabataire depuis maintenant quatre ans, même pouvoir honorer les audiences est devenu un pari aléatoire. La chancelière allemande, Angela Merkel, l’a appris à ses dépens, la semaine dernière. Cette situation n’est pas sans troubler davantage les Algériens qui commencent à se poser des questions sur ce que tout cela va donner ».
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Enfin, le quotidien Liberté à Alger ironise sur le « diagnostic » établi hier par le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbes : « le président Bouteflika poursuit ses activités normalement », a-t-il soutenu. « Djamel Ould Abbes se plaît visiblement à confondre sa position et fonction de chef de parti et sa qualité de médecin, pointe Liberté.
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S’agissant de l’état de santé du chef de l’Etat, il n’en est d’ailleurs pas à sa première, rappelle le quotidien algérien, puisque, dans les jours qui avaient suivi sa cooptation à la tête du FLN, il avait émis un avis “médical” que les médecins traitants de Bouteflika s’étaient interdits de rendre, à savoir que le président allait bientôt se remettre à marcher.
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Il faut vraiment avoir manqué des modules, voire tout un cursus, s’exclame Liberté, pour gager ainsi sa crédibilité et prendre le risque que l’opinion, prise à témoin, doute de sa science », ajoute Frédéric Couteau sur RFI (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.rfi.fr/emission/20170228-algerie-le-spectre-islamisme-algerie-bouteflika
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