Désislamiser l’Europe, colloque le 4 mars à Béziers. Interview d’Alain Wagner

Alain Wagner

Le samedi 4 mars, le Palais des Congrès de Béziers recevra de 9h à 16h30, le colloque « Désislamiser l'Europe ! Comprendre, agir ».

Les Observateurs : Alain Wagner, vous organisez en association avec le Collectif St Michel Archange le 4 mars à Béziers un colloque intitulé « Désislamiser l'Europe !», comment cela va-t-il se dérouler ? Qui seront les intervenants ?

Alain Wagner : Cet événement n’est pas un colloque au cours duquel des invités discuteront d’un sujet déjà connu autour d’une table, c’est le lancement public d’un nouveau concept politique qui va révolutionner la manière de penser le problème de l’islam dans les sociétés occidentales.

Le but visé par l’événement de Béziers est de poser un nouveau discours politique de manière incontournable, de montrer qu’il existe un moyen de cesser de subir les problématiques islamiques comme des maux auxquels il n’existe pas de solution. Le 4 mars il sera démontré qu’il existe des solutions réalistes et légales aux désordres islamiques qui affligent nos sociétés et qu’il est possible d’éviter l’aggravation des troubles qui nous menacent si un discours nouveau et des mesures sociales et politiques cohérentes sont adoptés.

La désislamisation est le concept politique qui manque aux sociétés européennes. C’est l’outil de pensée et d’action que la classe politique européenne a été jusqu’à aujourd’hui incapable d’élaborer en réponse à la subversion islamique dont nous sommes les victimes depuis des dizaines d’années.

La bonne réponse à l’islamisation de nos sociétés, ce n’est pas la lâcheté déguisée en tolérance ni le multiculturalisme aussi naïf qu’irréaliste, c’est la désislamisation !

Je ne suis pas tout seul dans l’organisation de cet événement. Ce sera le rôle de la dizaine d’intervenants de Béziers que d’exposer les différentes facettes de la désislamisation et de montrer comment elle doit être pensée et mise en œuvre tout à fait concrètement, dès le lendemain des présidentielles et des législatives le cas échéant.

Odon Lafontaine ouvrira la journée avec la facette historique permettant de comprendre d’où vient la charia. Puis, il sera suivi par les autres intervenants qui poseront chacun leur brique à l’édifice de la journée. Jean-Yves Le Gallou, Mireille Valette qui viendra spécialement de Suisse, le Général Antoine Martinez, Philippe Chansay Wilmotte avocat au Barreau de Bruxelles, Karim Ouchikh en tant que président du SIEL, Alain de Peretti, président de Vigilance Halal, votre serviteur et Robert Ménard en clôture de journée. D’autres invités surprise interviendront également. Tous ces invités auront charge de produire, chacun dans un secteur de la société, une analyse de la situation mais surtout de décrire comment la politique de désislamisation d’un pays doit être menée. Communication, culture, défense, éducation, consommation, spiritualité, vie des femmes, sécurité, droit et justice, vie politique, etc…Tous les aspects d’une politique complète de désislamisation seront abordés.

Les Observateurs : Pour parler de « désislamisation » c'est donc qu'il y a une « islamisation » de l'Europe. Qu'est-ce qui, selon vous, prouve que l'Europe est en train de s'islamiser ?

Alain Wagner : Tout d’abord il convient de définir les mots. L’islamisation c’est le processus d’introduction progressive de la charia dans un pays. Et la charia se définit elle-même comme un système complet de règles et de prescriptions qui formate les opinions, les comportements, les institutions et les lois de toute la société.

Dès lors qu’il est possible de constater que des usages et comportements issus de la charia sont introduits dans un pays, c’est qu’un processus d’islamisation est en cours.

Une fois qu’on sait reconnaître les symptômes de la charia, donc de l’islamisation, on peut constater qu’ils sont partout présents, et en multiplication rapide, dans les sociétés européennes. Voiles et accoutrements ostensiblement islamiques, revendications comportementales diverses, refus de la mixité, de la culture, du porc et de l’alcool, multiplication exponentielle des structures et organisations promouvant les normes de la charia, apparition de partis politiques islamiques, les preuves de l’islamisation de l’Europe s’accumulent visiblement, à moins d’avoir la volonté désespérée de rester aveugle à l’évidence.

Les Observateurs : A chaque attentat, on entend régulièrement dans les médias des appels à faire la différence entre l'Islam et l'islamisme. Pensez-vous que l'Islam et l'islamisme soient très différents ?

Alain Wagner : Je vais peut-être vous étonner, mais à partir du moment où l’on a compris le concept de la désislamisation, la réponse à la question « Pensez-vous que l'Islam et l'islamisme soient très différents ? » n’a plus aucune importance.

La seule question qu’il convient de poser est la suivante : « Y a-t-il de la charia dans la doctrine, le comportement ou l’activité de cette organisation ou de cet individu ? »

A force de se focaliser sur des questions inutiles, de disséquer des sourates en pensant la problématique comme une affaire de religion, on oublie de voir les propagateurs de charia en tant qu’activistes politiques subversifs mettant en œuvre chez nous une stratégie de colonisation conçue et pilotée officiellement par l’Organisation de la Coopération Islamique.

A partir du moment où toute promotion de la charia, par l’enseignement ou autre moyen, sera devenue un délit au même titre que la promotion du nazisme (et nous verrons à Béziers comment cela est possible), les distinctions subtiles entre islam et islamisme auront définitivement perdu tout intérêt pratique. La nature réelle ou supposée de l’islam, si tant est qu’il soit possible d’en donner une définition précise - ce dont je doute - n’a au fond aucun intérêt.

La seule question qui vaille, c’est : « acceptons-nous l’arrivée de la charia chez nous ? »

C’est une question à laquelle seules les nations européennes peuvent répondre. A l’évidence, aucun des propagateurs de charia, musulmans ou pas, ne peut participer à cette prise de décision.

C’est la réponse à cette question, et les conséquences logiques qu’il faudra en tirer qui sont importantes, pas les querelles byzantines à propos de l’islam. Pour être honnête, l’islam, sa mythologie et les croyances plus ou moins absurdes des gens… on s’en fiche.

Les Observateurs : L'arrivée massive de musulmans depuis quelques décennies en France a soulevé de nombreux débats sur l'identité de la France et des Français. Pour vous, peut-on être musulman et pleinement français ? L'Islam est il compatible avec l'identité française ?

Alain Wagner : Les questions sur l’identité émergent lors de la confrontation à l’altérité, c’est un phénomène normal. La question de la compatibilité avec l’identité française - mais parle-t-on de l’identité ou de la citoyenneté ? - est en réalité un questionnement au sujet de la loyauté à la Nation.

Parler « des musulmans » en tant que groupe humain c’est entrer dans la logique de la charia qui, doctrinalement, définit chaque musulman comme membre de la nation islamique, l’Oumma, et cette dernière comme structurellement en guerre avec tout autre groupe humain tant qu’il ne se soumet pas à l’ordre islamique.

Il est évident que dans cette perspective il y a conflit de loyauté entre celle due à l’Oumma et celle due à une nation européenne.

Pour autant, il n’y a nul besoin d’accepter la vision du monde imposée par la charia, ce n’est pas à un état européen de qualifier quelqu’un en tant que musulman ou pas.

En effet, pour un état, seule importe la qualité de citoyen et, en conséquence, de la loyauté à la Nation et de l’adhésion sincère au système sociétal, légal et culturel qu’il est normal d’exiger de chacun d’entre eux.

La question de l’identité est plus complexe, elle est mouvante. Elle met en jeu l’individu et son histoire mais également les choix qu’il fait ou ne fait pas. Changer de pays ou de culture implique nécessairement des choix, et choisir c’est renoncer. C’est l’erreur dramatique des dernières années d’avoir voulu oublier cette évidence et d’avoir fait croire à des étrangers qu’ils allaient pouvoir vivre chez nous comme ils vivaient chez eux. C’est également une erreur de penser qu’on peut sans conséquence choisir de devenir loyal à un groupe doctrinalement en guerre avec la nation dont on fait partie.

L’illusion de la multiculturalité en Europe, telle que la pensée dominante a voulu nous l’imposer est ainsi devenue, quelque millions d’individus plus tard, la réalité de la colonisation de nos pays.

La multiculturalité érigée en système est devenue le cheval de Troie de l’islamisation alors même que ce qui était trop hâtivement qualifié de culturel incluait manifestement des questions politiques d’importance majeure. Des questions qui, à terme, mettent la survie de nos systèmes démocratiques et de notre civilisation en jeu.

Il est temps de changer de logiciel avant le crash généralisé des sociétés occidentales. La désislamisation est l’outil qui peut permettre de sortir par le haut de la problématique islamique parce que c’est un outil qui prend en compte le réel et la vérité. Il faut d’arrêter de cacher l’islamisation sous le tapis de la lâcheté, du renoncement et des clientélismes suicidaires, arrêter de tolérer l’intolérable à cause de la mascarade religieuse jouée par les propagateurs de charia.

Nous avons devant nous un combat politique à mener, la désislamisation est le chemin vers la victoire, la préservation de la Démocratie et la conservation de nos libertés.

Propos recueillis par Jordi Vives pour Les Observateurs et Lengadoc Info

4 commentaires

  1. Posté par miranda le

    LE FIS A FAIT SON TRAVAIL EN ALGERIE
    Malgré l’opposition de l’état à l’implantation de cette doctrine, le FIS a gagné. La France pensait pouvoir être épargnée. Maintenant que la propagation de l’Islam politique se fait plus offensive, vers l’Europe, il est heureux que des gens commencent à réveiller les consciences et nous aident à trouver des possibilités d’éradiquer cet Islam politique.
    Mais les croyants demanderont toujours que l’islam « propre » continue à les apaiser, à les porter. Parce que n’ayant que cela comme repère culturel. Il faudra alors être très vigilants et observateurs face à la pratique des fidèles et de leurs imams.

  2. Posté par observateur le

    Ayant passé 22 ans dans les pays Arabo-musulman, j’ai vu la pogression rapide de l’islamisme qui a changé ces pays pour les ramener quelques siècles en arrire.
    J’ai mesuré la puissance de la religion musulmane qui detruit l’individu au profit de la communauté ( oumma) formate, embrigade en douceur et détruit tout esprit critique,
    Cela fait 40 ans que je craignais l’arrivée de l’Islam dans les valises des immigrants Africano-Arabo-musulmans. J’osais pas en parler de crainte d’être pris pour un fou, un illuminé ou un raciste etc…malheureusement mes craintes se sont réalisées.
    Je suis heureux que des lanceurs d’alerte commencent à refléchir comment combattre ce nouveau fascisme vert monstrueux qui sait avancer en se victimisant et en utilisant nos lois inadptées et nos lâchetés.
    Il faut une prise de conscience de l’immense majorité des gens, même d’une partie des musulmans pour combattre et mettre hors de nuire ce microbe islamiste pour le bien de tous.

  3. Posté par TulliaCiceronis le

    « (…) La seule question (…) : «Y a-t-il de la charia dans la doctrine, le comportement ou l’activité de cette organisation ou de cet individu ?» La seule, en effet, puisqu’elle touche au coeur du problème à résoudre.
    Le programme qui consiste à répertorier les éléments concrets de cette doctrine tels qu’ils s’imposent, affirmer sans équivoque que nous les rejetons et agir en vue de leur suppression, me paraît plus sensé que celui qui nous précipite sans relâche dans les stériles et fatalement interminables débats sur le sexe des anges.

  4. Posté par Yolande C.H. le

    Excellente réflexion, dans le sens qu’il faut utiliser les critères de l’état de droit qui définit le citoyen, car ergoter sur les critères d’un autre système législatif ne fait que lui donner du pouvoir.

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