Juncker, le bouffon qui se pensait roi

Yvan Perrin
Ancien Conseiller national

 

Jean-Claude Juncker fait savoir qu'il ne briguera pas un second mandat à la tête de la Commission européenne. Désormais en roue libre, ce président qui se prenait pour le maître de l'Europe fait part de ses doutes quant à l'avenir de l'Union agonisante. Il s'interroge, se demandant si le moment est venu où l'Union européenne des 27 doit montrer de l'unité, de la cohésion et de la cohérence. Il s'inquiète quant à la volonté des pays membres, nourrissant de grands doutes s'agissant du fait que Hongrois et Polonais ne voudraient pas la même chose que l'Allemagne ou la France. En fait, il dresse un triste bilan de sa présidence, un bilan qui vaut condamnation. Enfermé dans sa tour d'ivoire, convaincu qu'il tenait le destin de centaines de millions de personnes entre ses mains, l'homme a plusieurs fois fait part de sa haine de la démocratie, estimant qu'il ne pouvait y avoir de choix démocratiques en ce qui concerne l'Union européenne, ce qui revient à faire savoir que ses propres décisions ne sauraient être contestées. Hélas pour lui, certains gouvernements courageux, essentiellement parmi les pays de l'Est, se sont dressés contre ses oukases, faisant savoir qu'ils n'en tiendraient pas compte.

 

Jean-Claude Juncker restera pour l'histoire le premier président de la Commission qui perd un membre en cours de mandat. Jusqu'ici, la tendance était plutôt à l'élargissement mais avec le Brexit, les Britanniques ont fait savoir qu'ils en avaient plus qu'assez de la clique européenne. A qui le tour, serait-on tenté de se demander. La question s'est manifestement posée au sein de la Désunion, certains dirigeants ayant clairement poussé Néron vers la sortie. Le choix du moment de l'annonce n'est pas innocent. On sait que dès qu'un dirigeant fait savoir qu'il s'apprête à renoncer à ses fonctions, les décisions importantes sont repoussées jusqu'à l'arrivée de la personne qui lui succède. Jean-Claude Juncker se serait-il tiré une balle dans le pied en se préparant une fin de règne en roi fainéant, doublé par le maire du palais qui règne à sa place ?

 

Il est évident que le personnage n'a pas renoncé à un poste qu'il estime si important de son propre chef. En fait, la France et l'Allemagne vont vivre prochainement d'importantes élections sur fond d'euroscepticisme en progression. Placés dans une situation inconfortable, Angela Merkel et François Hollande ont fait pression sur Juncker, non seulement pour qu'il renonce à un second mandat mais encore pour qu'il le fasse savoir ces jours-ci, à quelques encablures des importants scrutins déjà évoqués. Par leur comportement, l'une et l'autre reconnaissent implicitement que la Commission, et à travers elle eux-mêmes, a échoué. Après avoir ouvert les portes de son pays à ces hordes de migrants intéressés à promouvoir leurs propres lois en Allemagne, la Chancelière annonce que les colons n'ayant pas droit à l'asile seront expulsés. On lui souhaite bonne chance, connaissant le zèle des pays de provenance à reprendre leurs ressortissants. Là-encore, aveu d'échec. Le fameux "Wir schaffen das" dégoulinant de bons sentiments a cédé la place à une fulgurante progression de l'Alternative pour l'Allemagne, parti patriote qui s'est inquiété dès le début de cet accueil incontrôlé. François Hollande n'est pas épargné, lui qui laisse un pays exsangue à son successeur. Le Front national lui doit beaucoup, lui qui a importé le terrorisme, qui a transformé les banlieues en zones de non droit, qui a été lui aussi poussé vers la sortie par son propre camp.

 

Dans ces conditions, Jean-Claude Juncker fait donc un bouc émissaire facile à qui on va reprocher tous les problèmes de l'heure. Au moment de sa tournée d'adieu, on ne saurait que lui conseiller de terminer son tour d'Europe par la Suisse. Ce sera sans doute le seul pays dont les dirigeant le regretteront, ses laquais Sommaruga et Burkhalter en tête.

 

La Côte-aux-Fées, le 12 février 2017                                   Yvan Perrin, président UDC-NE

11 commentaires

  1. Posté par Sergio le

    Junker à l’instar de Hollande annoncent leur démission. Pour des drogués du pouvoir, c’est inattendu, le roi est nu. C’est dire que la fin est proche, pour le parti socialiste en France comme pour l’Union européenne.

  2. Posté par Gaston Siebesiech le

    Il va enfin pouvoir se « remplir la lampe » à souhait. Santé

  3. Posté par Gaston Siebesiech le

    « Juncker, le bouffon qui se pensait roi » non mais le roi des cons.

  4. Posté par Bilou le

    Avec Juncker, on savait qui on avait. Le prochain sera peut-être (difficile, mais…) pire.

  5. Posté par bigjames le

    Le paquebot EU prend l’eau de toutes parts, le capitaine le quitte lâchement, laissant les passagers à la merci d’un équipage, qui au lieu de faire face à l’avarie, nommera des commissions qui auront la tâche inutile d’analyser l’eau, pour connaître son taux de phosphate, de plomb et autres particules, et mettre en place des normes contraignantes afin de pomper le citoyen captif.

  6. Posté par Jacques Beckie le

    Quel est le nom de l’animal dont on dit qu’il est le premier à quitter le navire ?
    Mauvais signe ou arcane de bon augure pour cette UE touchée et bientôt coulée … Quelqu’un disait récemment qu’il ne donnait guère plus que 18 mois à l’Euro avant de s’effondrer. Monsieur Perrin je vous pose deux questions;
    Que fera la BNS à ce moment là, avec la masse d’Euro qu’elle a engrangée afin de garantir un taux plancher artificiel pour quelques entreprises de profiteurs suisse ?
    Était-ce dans le but de préparer l’entrée de la suisse dans la zone Euro une fois que notre conseil fédéral aura signé l’accord cadre institutionnel avec Bruxelles et qu’on nous aura imposé les juges étrangés ?

  7. Posté par Bracco le

    L’Europe c’est l’escroquerie du siècle sur le dos des peuples. Espérons que plusieurs autres pays en sortent comme les anglais pour en finir au plus vite avec ce cauchemar.

  8. Posté par Pierre Bouchard le

    Junker, président de l’évasion fiscale et de l’effondrement en cours de l’U.E. Avant le goudron et les plumes, on comprend Junker de quitter La patente de Bruxelles avant que ce Titanic ne coule pour de bon. Manque le petit air de violon pendant que l’euro et que les faillites grecque et italienne emportent pour de bon le rafiot bruxellois!!

  9. Posté par Elsaesser le

    A Nicolas.
    Mais l’élimination de la criminelle merkel par un déséquilibré est également possible…

  10. Posté par observateur le

    Junker, Schulz , Merkel, Hollande etc…sont des apprentis sorciers qui croyaient pouvoir faire des peuples Européens des moutons hybrides, nomades, corvéables, remplaçables, sans terroir, sans identité, sans histoire…au nom du libéralisme économique mondialisée. Ils ont organisé la submertion des peuples par l’immigration massive pour avoir ces eslave misérables indispensables au capital .
    L’opposition est totale entre le peuple et ses élites et technocrates.
    C’est la survie de l’Europe des peuples et des nations qui est en jeu. Pour ces traitres , seul le profit compte quitte à remplacer les peuples.
    Heureusement que les Anglais, qui sont en voie de remplacement par une immigration extra Européenne massive, ont compris et préfèrent sacrifier l’économie s’il le faut pour sauver leur identité, leur cohésion sociale et décider de leur destin.
    Trump a aussi compris que les Américains Blancs allaient devenir minoritaires chez eux dans cette Amérique qu’ils ont construite. Poutine a compris que l’Europe se suicide et protége son pays des maladies occidentales ( multiculturalisme, multiethnisme, multiconfessionnalisme, métisssage hybride forcé, mariage pour tous, islamisation etc…)
    Il y a de l’espoir de sauver ce qui peutr encore l’être…

  11. Posté par Nicolas le

    Le bouffon s’en va mais les apprentis sorciers restent. La partie est loin d’être terminée. Les cartes sont dans les mains du Vladimir et du Donald. L’issue reste incertaine d’autant que l’élimination criminelle de l’un des deux protagonistes est à craindre, auquel cas Merdkel reprendrait la main.

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