C’est la dernière tendance à la mode : le véganisme. Elaborée par l’Australien Peter Singers, cette thèse philosophique, développé dans son livre La Libération animale publié en 1975, place sur le même plan l’homme et l’animal. Il va sans dire que ses adeptes non seulement ne mangent pas de viande mais s’abstiennent de consommer ou d’utiliser tout produit animal : œuf, lait, miel, laine, cuir. « Les animaux ne nous appartiennent pas et nous n’avons pas à les utiliser comme nourriture, vêtements, sujets d’expérimentation ou divertissement, ni à leur faire subir la moindre autre forme de maltraitance. » Cette devise, qui est le Credo des véganes, est en bannière sur le site de l’association Peta (Pour une éthique dans le traitement des animaux).
D’abord plus que confidentiel, le véganisme a fait des émules un peu partout dans le monde. Une fromagerie « végane » s’est ouverte à Paris et 2017 devrait voir l’apparition de deux pâtisseries véganes toujours dans la capitale.
Le spectre de l’anti-spécisme
Bien sûr, cette mode fait fureur auprès des « bobos ». Il faut dire qu’Hollywood fournit quelques personnalités de choix parmi ces fervents défenseurs de la cause animale : Nathalie Portman ou encore Joaquin Phoenix. S’il ne s’agissait que d’un choix de vie, un peu exotique certes mais pas bien méchant, on pourrait se contenter d’en rire. Le problème du véganisme est qu’il n’est pas qu’une lubie : il cache une idéologie dangereuse : l’anti-spécisme. En clair : l’homme est abaissé au rang de l’animal, ou plutôt l’animal est élevé au niveau de l’homme. L’homme créé à l’image de Dieu ? L’intelligence, l’esprit, l’äme ? Un détail… Selon le site vegan-france.fr, le spécisme – qui établit une hiérarchie entre les espèces – « est semblable au racisme ou au sexisme ». Le ton est donné.
Certes, on peut convenir, avec les véganes, que notre XXIe siècle, à la consommation effrénée, a créé des conditions particulièrement horribles dans l’élevage : fermes des mille vaches, poulets de batteries, porcs entassés sur des surfaces ridiculement petites. Les scandales qui ébranlent régulièrement la filière des abattoirs donnent suffisamment de preuve d’une exploitation animale devenue folle. Mais, pour condamner de telles pratiques, faut-il pour autant ne plus manger de viande et élever l’animal au rang de l’homme ?
Etrange époque que la nôtre qui se soucie plus des bêtes que des êtres humains. Qui s’émeut du sort des animaux, s’étrangle d’horreur devant les images de fœtus de veaux avortés mais trouve normal, voire naturel, de tuer ses propres enfants s’ils n’arrivent pas au moment opportun ou s’ils sont malades. On veut manger éthique tout en se réservant la possibilité de supprimer les « vieux » et les malades. C’est tellement chic ! Nombreux sont ceux qui pointent du doigt que les hommes cruels avec les animaux le seront avec l’homme. L’inverse serait plus juste. L’homme, aujourd’hui, se soucie bien peu de l’homme puisqu’il tue et incite à tuer les plus faibles d’entre les siens. S’il ne se respecte pas lui-même, comment penser qu’il respectera la Création que Dieu lui a laissée entre les mains ?
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Extrait de: Source et auteur
Les « bobos » constituent-ils une espèce à part ? (et pas seulement les véganes)
Je commence à le croire. Devraient-ils porter un entonnoir comme couvre-chef pour se reconnaître ?