Le caniche aboie, la caravane passe

Yvan Perrin
Ancien Conseiller national

François Chérix nous a pété une durite. Le petit personnage n'a guère apprécié le fait que je ne sois pas qu'empathie et compassion suite à la disparition d'un hebdomadaire qui avait fait de la haine de l'UDC sa ligne éditoriale. Il est vrai que ce brasseur d'air a de quoi m'en vouloir, lui qui avait été choisi par le Conseil d'Etat neuchâtelois pour vendre le Transrun, la ligne ferroviaire rapide entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds. Il s'est y tellement bien pris que les opposants dont je faisais partie l'ont emporté en votation populaire, ce qui donne une idée de son talent. Aujourd'hui, il fait tonner l'artillerie lourde dans le Temps, expliquant que je suis le nouveau Goebbels se réjouissant de la disparition d'un organe de presse essentiel à la démocratie. Etonnant de la part du personnage qui ne cesse d'expliquer que la démocratie directe dont nous bénéficions n'est plus qu'une mythocratie. Régulièrement désavoué par le peuple, le coprésident du Nouveau Mouvement Européen Suisse n'a de cesse d'expliquer que les isolationnistes, les nationalistes, les tendances brunâtres et autres fascisants mènent la Suisse à sa perte et que seul l'Europe peut nous sauver de l'apocalypse. Je lui réponds en citant Talleyrand :"Quand je m'examine, je m'inquiète, quand je me compare, je me rassure". L'Union européenne est devenue une pétaudière dont Angela Merkel, la chancelière qui accueille les migrants par millions, assure un semblant de conduite par Juncker interposé. Et c'est à ce Titanic que François Chérix souhaite amarrer le vaisseau suisse ! Pour en revenir à la mort de l'Hebdo, notre brillant communiquant précise que "ricaner de la mort d’un magazine réduit à un support écervelé de propagandistes illégitimes, cette invective abaisse le débat au point qu’il devient impossible". Hebdo et débat dans la même phrase, il faut oser. Depuis de nombreuses années, l'hebdomadaire a fermé ses colonnes à toute pensée hétérodoxe, se contentant de fournir les arguments les plus farfelus aux tenants du politiquement correct.

Bouffis de leurs certitudes, les pontes de l'Hebdo n'ont pas vu que leurs leçons de prêt-à-penser n'enthousiasmaient plus le lectorat qui se faisait de plus en plus rare. On aurait peut-être pu s'inquiéter quelque peu après avoir traversé quatorze exercices déficitaires sur quinze mais non, le dogme ne saurait être remis en cause et on s'est donc contenté de persévérer dans l'erreur avec la conséquence que l'on connait. Qu'on se rassure néanmoins, François Chérix relève que "aujourd’hui, Yvan Perrin doit le savoir : nous, socialistes ou pro-européens, nous ne nous tairons pas. Vigilants, nous ne laisserons pas le débat démocratique se réduire aux ricanements. Et nos mots sont forts, bien plus que les cris des autocrates, parce qu’ils admettent les faiblesses des sociétés et qu’ils en appellent à ce qu’elles ont de meilleur". La précision me parait superflue, attendre de François Chérix qu'il se taise n'a jamais traversé mon esprit tant son besoin de faire la leçon aux intellectuellement défavorisés est grand. S'agissant de la force des mots qu'il prête aux socialistes ou aux pro-européens, le Petit Ventilateur nous ramène à Talleyrand qui disait que tout ce qui est excessif est insignifiant. L'adjectif qui caractérise François Chérix.

Yvan Perrin, Président UDC-NE, 8.2.2017.

 

12 commentaires

  1. Posté par Ralebol le

    Encore une fois Bravo Monsieur Perrin. Quand à Cherix, à Infrarouge sur la TSocialisteR, émission que l’on devrait plutôt appeler Hyperrouge tant elle est orientée, ce Cherix donc me donne tellement l’impression qu’il considère comme des crétins toutes les personnes qui n’ont pas suivi le cursus universitaire. Ce qui le rend parfaitement détestable, sans compter les idées qu’il véhicule.

  2. Posté par briand le

    Monsieur Perrin :désintox:vous ne crachiez pas sur les articles , commentaires, et autre mouvements d’empathie à votre égard , il y a quelque lustre.

  3. Posté par Maurice le

    Brillant, Monsieur Perrin ! Merci !
    Si seulement on pouvait vous entendre à la radio aussi souvent que ce Monsieur Chérix, qui par ailleurs laisse déformer son nom en Chérikse (on ne prononce pas le x sous nos latitudes), ce qui prouve qu’il n’a aucun sens de notre pays ni de ses ancêtres : c’est juste un type venu d’ailleurs, un extraterrestre ; est-il venu nous conquérir ?

  4. Posté par Gaston Siebesiech le

    A croire que Brassens connaissait déjà Cherix!:
    « Le temps ne fait rien à l’affaire, quand on est con, on est con »
    Citation de Georges Brassens, 1961

  5. Posté par Yelle le

    Censure?

  6. Posté par Descombes Pierre le

    Je dois avouer que la disparition de « l’Hebdo » m’a procuré une joie mauvaise, une espèce de « Schadenfreude » jouissive. Comme je ne suis pas dans le « camp du Bien », je le revendique. Quand au sieur Chérix et ses amis, qu’ils glapissent, qu’ils bavent, qu’ils s’étranglent, cela me procure un plaisir à chaque fois renouvelé.

  7. Posté par Jacques Beckie le

    Lorsque Cherix passe à l’écran, ne tentez pas de régler l’image c’est normal, votre téléviseur fonctionne parfaitement !

  8. Posté par Sergio le

    Merci, Yvan Perrin, vos articles sont rafraîchissants. La gauche et l’UE dans leur redoutable obstination ne connaissent que le déni. Reconnaissons cependant, qu’ils ont une stature de colosse.

  9. Posté par Bussy le

    Gonflé d’invoquer le débat démocratique de la part d’un pro-européen qui veut à tout prix enfiler la Suisse encore plus qu’elle n’y est déjà dans ce machin dont tous les peuples européens se détournent vu son manque de démocratie et son incapacité à résoudre les problèmes !
    En passant, que pensent les socialistes de la manière dont l’Europe traite les grecs ?
    Et pour le Transrun, ce qui a failli être le Yamassoukro Neuneu, sa réalisation aurait coulé définitivement les finances neuchâteloises et les victimes auraient été entre autres les pensionnaires d’EMS et les fonctionnaires subissant des baisses de salaires et des hausses d’impôts encore plus lourdes…. chouette programme pour des socialistes ?

  10. Posté par bigjames le

    Et si je vous dis que je suis ravi de la disparition de l’Hebdo, et que j’attends avec impatience celle du Temps, et que je me réjouis de voter NO BILLAG le plus rapidement possible.
    Car je suis, comme de très,très nombreux citoyens suisses, exaspéré par cette presse de gauche bien-pensante et donneuse de leçons. Qui plus est, financée avec nos impôts.
    Non, M. Chérix, nous ne nous tairons pas non plus. Et nous serons de plus en plus à le crier bien fort. Nous ne voulons pas payer votre propagande !!!
    Encore une fois, bravo Monsieur Perrin.

  11. Posté par Peter Bishop le

    Il faut vraiment y aller pour que je deteste quelqu’un, et encore plus pour que je deviennes violent (arrivé 1 seule fois dans toute ma vie, agressé par 3 racailles parisienne), mais j’avoue que Cherix me fait vraiment hérisser les poils…

  12. Posté par P. le

    Magnifique ! Bravo M. Perrin.

    Je compatirai aux tourments de M. Chérix (et de tous les gauchistes) le jour où il s’indignera de la disparition d’un site comme LesObservateurs ou d’un journal comme la Weltwoche. Mais comme je doute sérieusement que cela arrive, on va le laisser gesticuler dans le vide comme il sait si bien le faire.

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