France : quelle intégration chez les descendants d’immigrés musulmans ?

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Important article du Figaro :

 

Profs, médecins, policiers... Ils brisent la loi du silence

Confrontés au quotidien à la radicalisation des banlieues, des acteurs de terrain témoignent dans Une France soumise, de Georges Bensoussan.

Pour garantir leur sécurité, ils s'expriment anonymement.

 

Hélène, fonctionnaire préfectorale

[…] Comme dans tous les quartiers prioritaires en France, les commerces sont presque exclusivement communautaires et ethniques. De ce fait, les interdits sont plus facilement respectés. [...] Je me sentais épiée, regardée, véritablement étrangère dans une cité où je croisais des gens vêtus selon un code religieux.

Les femmes sont vêtues de longues jupes ou de pantalons […] De loin, dans ces tenues, les femmes se ressemblent toutes. Négation de l'identité et de l'individu, ces tenues affirment la force du groupe. [...]

J'ai cherché à comprendre la position des musulmans «modérés», de celles qui ne se voilent pas, de ceux qui ne portent pas la barbe ou la chemise longue, sur la pratique rigoriste de leurs coreligionnaires. Aucune critique n'est émise à leur égard. Au contraire, ils me font souvent part de leur admiration pour ces «salafis», ces personnes pieuses qui montrent l'exemple, qui ont le courage de vivre selon les principes édictés par le Prophète. […]

 

Olivier, médecin généraliste à Saint-Denis

Voilà un peu plus d'une décennie que j'y suis installé. Les choses ont progressivement changé, mais dans le mauvais sens du terme. Au début, j'avais le discours du nouvel arrivant: «C'est exotique»,«Toute cette dynamique, c'est incroyable», «Les gens ici sont vraiment gentils et accueillants». Peu à peu, j'ai acquis une expérience professionnelle singulière, et j'ai découvert la profondeur du mépris et du désamour de la France chez ceux qu'elle a accueillis et - concernant mon univers professionnel, la médecine de proximité - qu'elle accompagne avec bienveillance et générosité.

La France est reconnue pour la qualité, et plus encore la gratuité de ses soins médicaux. Étudiant en médecine, je trouvais cela formidable. Pourtant, cette générosité n'est pas vue comme une force de la France généreuse qu'on remercie, mais bien plutôt comme un tribut normal d'un pays colonialiste qui «doit payer pour ce qu'il a fait». […]

D'autres patients plus jeunes, Français par le droit du sol, m'assurent que leur pays, c'est l'Algérie ou la Tunisie... et qu'ici «c'est secondaire». Ils ne sortent pratiquement jamais de leur banlieue et glorifient un pays dans lequel ils ne bénéficieraient pas du quart de ce qu'ils reçoivent en France: l'éducation, la santé, l'emploi, l'ouverture culturelle, la liberté de circuler, la liberté d'expression. [...] La médecine est devenue un bien de consommation […] Les services des urgences des grands hôpitaux en témoignent: surcharge de travail, «bobologie», violences de patients qui croient que le médecin ou l'infirmier sont à leur service exclusif, sans parler des exigences personnelles pour que les femmes soient examinées par des femmes sous peine de scandale ou de menaces.

J.-P. F., professeur d'histoire-géographie en Île-de-France

[…]une de mes élèves de seconde, déjà âgée de 18 ans, m'interpelle vivement pendant le cours (sur l'Antiquité romaine) pour me sommer de me positionner sur le conflit israélo-palestinien. Je lui réponds que ce n'est pas le sujet. Elle insiste[…]. Après quelques efforts de discussion, je demande à la jeune fille de sortir, elle s'y refuse et insiste dans des débordements qui me sont directement adressés. […] Elle range ses affaires dans son sac, s'avance furieusement vers moi. Une fois arrivée à ma hauteur, elle crache par terre à mes pieds en me fixant et me dit: «Je vais te faire un kick», entendez «je vais te casser la gueule».

Son conseil de discipline a lieu le mardi 6 janvier, veille de l'attentat de Charlie Hebdo. Je note le ton aimable, voire conciliant et compassionnel, du proviseur à l'égard de la jeune fille et de son père. Je regrette le ton dur et cassant qu'il m'adresse, ravi à chaque occasion de me rabrouer publiquement. […]

[…] Après une longue délibération, le conseil de discipline décide une «exclusion définitive... avec sursis». Autrement dit, je retrouve cette même élève dès le lendemain matin dans ma classe, comme si rien ne s'était passé.

 

Héloïse et Marcel, infirmiers

Certains patients étrangers de culture musulmane ayant une pratique rigoriste justifient leur refus de quitter l'hôpital par des habitudes culturelles: pour eux, il est impossible de recevoir quotidiennement à domicile un infirmier ou une infirmière pour le suivi de soins car ils considèrent que c'est le rôle de leur épouse (restée au pays). Héloïse: «“Vous êtes payée pour ça” est une phrase que j'entends souvent quand j'essaie d'expliquer à un patient qu'il doit faire seul certains soins pour s'autonomiser, comme mettre ses gouttes ou faire son dextro.

Ces hommes ont visiblement l'habitude d'être servis et refusent d'apprendre ces gestes, ils se reposent toujours sur un tiers, si possible féminin: épouse, fille, belle-fille. Quand cela est impossible, nous devons les garder jusqu'à la fin des soins, qui pourraient pourtant se faire à domicile et libérer un lit. Des patients étrangers restent des mois dans le service où je travaille alors que s'ils étaient français ou accueillis par leurs proches en France, ils seraient depuis longtemps retournés à leur domicile. Parfois je me demande si l'administration hospitalière se souvient que c'est le contribuable qui finance cette vision hôtelière de l'hôpital.» […]

 

Lucie, responsable d'un centre d'action sociale

[…]

Dans certains quartiers relevant du territoire, les assistantes sociales, les puéricultrices ou encore les sages-femmes ont vraiment peur lorsqu'elles doivent faire des visites à domicile. Leurs visites ne sont jamais inopinées, les familles sont toujours prévenues. Elles ne peuvent plus entrer dans certains immeubles, dont de jeunes trafiquants empêchent l'accès. […] Quand les assistantes sociales vont aux permanences à la maison de quartier, certaines commencent à avoir peur, car le gardien y reçoit la visite de dizaines d'hommes en tenue salafiste qui occupent l'espace et imposent insidieusement leurs exigences par leur seule présence. Elles me disent y ressentir une pression très difficile pour travailler.

Mais tout cela se fait sans agressivité verbale, par simple occupation ostentatoire de l'espace public et mise en minorité de ceux qui ne font partie de leur groupe. Je peux citer ici deux exemples éclairants. Une collègue du territoire conduisait sa voiture aux abords d'un quartier populaire quand un gros 4x4 lui grille la priorité ; elle klaxonne, le 4x4 pile et la bloque. Une femme voilée en descend et l'interpelle: «C'est vous qui m'avez klaxonnée?» Ma collègue confirme en lui rappelant poliment les règles de priorité, à quoi elle se voit répondre: «Mais madame, ici vous n'êtes pas chez vous, vous n'avez pas la priorité.»

Peut-être plus terrible et moins anecdotique, une psychologue de notre institution était au marché pour y faire quelques courses avant de rejoindre le bureau. C'est un marché populaire où l'immense majorité des clients appartient à la communauté musulmane de la cité proche. Elle aperçoit au loin l'imam qu'elle a rencontré dans le cadre d'un partenariat avec les enfants. Il s'avance vers elle, elle le salue, quand elle s'entend dire: «Madame, ici vous êtes chez moi, vous partez immédiatement, vous n'avez rien à y faire.» [...]

On nous parle volontiers de «vivre-ensemble», mais à quel prix? Où est le respect des droits de chacun? Par exemple, dans le quartier que j'évoque, il est désormais acté qu'on n'a plus le droit d'écouter de musique. […]

 

Camille, CRS

Policier depuis une quinzaine d'années et affecté au sein d'une compagnie républicaine de sécurité depuis plus de dix ans, je suis un des très nombreux témoins de cette lente mais inexorable descente aux enfers d'une démocratie en mal de repères. [...]

Où est la laïcité dans ces quartiers qui ne sont plus aujourd'hui que des zones de non- droit et où le communautarisme règne en maître? Où la police ne peut plus entrer sans faire déplacer une compagnie de CRS pour assurer sa propre sécurité? Nombre de nos concitoyens sont totalement laissés à l'abandon et placés sous la coupe de tel ou tel caïd ainsi autoproclamé. Je travaille dans ces lieux où les pompiers refusent désormais d'intervenir et où les médecins ne se déplacent plus. J'y passe des nuits entières loin des caméras qui accompagnaient, le temps d'une visite éclair, les costumes sombres de nos élites dirigeantes et leur aréopage de thuriféraires depuis longtemps éclipsés. J'y ai été invectivé, sali, agressé, blessé, même.

[…] Les actes de racisme antiblancs n'ont cessé d'augmenter depuis le début de l'année dans ces pans entiers de notre territoire où certains habitants revendiquent de plus en plus haut et fort de n'être «pas français», où le sentiment d'appartenir à la même nation, de construire ensemble le monde de demain s'étiole jour après jour. […]

Galvanisés par les événements de janvier 2015, et avant eux par les tueries perpétrées par Mohammed Merah en 2012 à Toulouse et à Montauban, certains délinquants n'hésitent plus désormais à braver l'autorité des fonctionnaires de police, notamment en lançant, sous forme de provocation à peine voilée des phrases telles que: «On vous a bien eus en janvier», «Ce n'est que le début, vous allez voir», «Encore quelques années et Allah va prendre le pouvoir».

 

Alexandre Devecchio

 

Article complet : Le Figaro via FB

 

 

Sur le même sujet :

Riposte du Muslim Post, qui tente de discréditer Le Figaro sans aborder les vrais problèmes :

« Les journalistes du Figaro Magazine sont-ils obsédés par l'Islam ? »

 

Interview de Georges Bensoussan dans le même numéro du Figaro :

«L'antiracisme dévoyé a fait taire le peuple Français»

Merci à Cenator

12 commentaires

  1. Posté par Jean-Francois Morf le

    Et les verts bien pensants veulent automatiser la nationalité suisse pour les verdâtres mahométans, qui ne demandent rien!

  2. Posté par RealrecognizeReal le

    @Christian Hofer
    Etait-ce Peyem Veys? on ne le lit plus et c’est fort dommage.

  3. Posté par Pierre Tschiegg le

    Bonjour à vous,

    Excellent

    Sans commentaires!!!

    On croit rêver…Superbe!
    *Tram de Genève : 18 mai 2016*
    Christophe Piguet, Avocat à la cour, bâtonnier, Genève :

    Je viens d’être témoin d’une scène extraordinaire dans le tram 12 à Genève.
    Assise à côté de moi, une femme entièrement voilée (y compris gants ….),
    seule une fente horizontale d’un petit centimètre laissait entrevoir ses yeux.
    Une femme d’une quarantaine d’années, vêtue à la mode d’ici est assise en face de nous et
    s’adresse à elle avec douceur :

    – Bonjour Madame, comme vous je suis musulmane, mais je ne comprends pas pourquoi
    vous vous déguisez ainsi. Pourriez-vous m’expliquer ?

    – Madame, ce n’est pas un déguisement, c’est le prophète qui nous demande de nous vêtir comme cela.

    – Le Prophète ? Vous êtes sûre ? Vous auriez la gentillesse de m’indiquer où se trouve ce texte et quel en est le contenu ?
    Je vous demande cela car je ne connais pas ce texte.

    – C’est dans le Coran !
    – Ah, j’ai lu et étudié le Coran, mais je n’ai vraiment aucun souvenir d’avoir lu le Prophète nous demander de nous déguiser
    comme les femmes d’une tribu qui vit dans telle zone du Sahara et qui portaient ce type de vêtement bien avant la naissance du
    Prophète, pour se protéger des tempêtes de sable. En plus, cette zone est très lointaine des différents voyages de notre Prophète.
    Historiquement parlant, notre Prophète ne devait même pas connaître cette tribu. Comment se fait-il dès lors qu’il ait
    demandé aux femmes musulmanes de s’habiller dans un accoutrement qu’il ne connaissait pas ?

    – Ça suffit Madame, c’est le Prophète qui l’a écrit, je l’ai lu.

    – Vous avez lu le Prophète. d’accord. une traduction ?

    – Non en arabe.

    – Ahhh, vous lisez et parlez l’arabe très couramment donc ?

    – Oui absolument.

    Là, la dame vêtue à l’occidentale se met à lui parler en arabe… La femme entièrement couverte bredouille des réponses hésitantes.
    La femme reprend en français :

    – Madame, je suis professeur d’arabe et de civilisation musulmane à l’Université et je peux affirmer que vous ne comprenez rien à
    l’arabe. Je vous ai posé des questions dans un arabe pur et élaboré. Des questions très ambiguës, à double sens et vous n’y avez rien
    vu du tout. Vous m’avez répondu complètement à côté. Vous êtes née où ?

    – Je suis née ici

    – Donc si je récapitule ; vous portez des vêtements faits pour lutter contre les tempêtes de sable d’une petite tribu, vivant
    dans une certaine zone subsaharienne dont le Prophète n’a jamais entendu parler, vous avez lu le Coran, mais êtes incapable de
    comprendre les finesses de la langue arabe, vous y avez trouvé des instructions vestimentaires mais vous ne pouvez pas me
    dire quel est ce texte.

    – Ça suffit Madame, vous m’agressez !

    – Non chère Madame, c’est vous qui nous agressez et injuriez ma religion, par votre déguisement, par votre inculture.
    Vous nous faites tous passer, nous les musulmans, pour des imbéciles fanatiques.

    Bravo à cette femme courageuse, la vraie musulmane c’est elle.
    PS : histoire vraie relatée par Me Piguet sur son compte Facebook, et reprise dans « la Tribune de Genève »

  4. Posté par Dominique Schwander le

    La France n’est plus un Etat de droit et qu’une pseudo-démocratie à la botte de l’UE, puisque ces citoyens lucides mais menacés doivent garder l’anonymat. Luttons pour que la Suisse ne tombe pas dans les griffes de l’UE!

  5. Posté par Tommy le

    Comme le proclame Eric Zemmour, ceux que NOUS considérons comme étant de  » bons musulmans » sont considérés comme étant de  » mauvais musulmans » par cette fange grouillante qui se reproduit à l’envi dans les banlieues de bientôt toute l’Europe!
    Et nos édiles compatissantes s’imaginent qu’en étant arrangeants avec ces primaires sous-intellectualisés, en rampant, en cédant et en s’excusant, ils finiront bien par nous trouver vachement cools!
    Non, ils nous mépriseront encore davantage !

  6. Posté par Léo C le

    « …Nous avons malheureusement déjà eu un lecteur qui en avait fait les frais, avec des poursuites à la clé…. »
    Ce qui me conforte dans le choix d’être le plus anonyme possible (mail poubelle et VPN) bien que ces poursuites émanent certainement de vos helvétiques institutions et non des nôtres en France d’où j’écris.

    Pour poursuivre sur cet article force est de constater que l’immigration arabo-musulmane est une faillite totale.
    En principe une immigration réussie, selon ma vision personnelle, implique déjà une assimilation complète. La première génération essuie les plâtres, la seconde prend ses repères, la troisième pose ses jalons et la quatrième a adopté et/ou accepté intégralement valeurs, coutumes et devoirs jusqu’au sentiment d’appartenance nationale.
    Nous en sommes très loin. Les dernières générations sont les plus violentes, les plus vindicatives et les plus dévoyées. Ces gens sont inassimilables et le revendiquent en crachant sur notre générosité.
    C et article ne fait que confirmer ce que de plus en plus de personnes qui se réveillent avec la gueule de bois ont fini par comprendre. Un changement et une prise de conscience timides s’amorcent et la « boboïtude » crasse de nos zélateurs de la diversité prometteuse commence à lasser et faire chou blanc.

  7. Posté par Christian Hofer le

    RealrecognizeReal, c’est pour le bien du site et le vôtre. Nous avons malheureusement déjà eu un lecteur qui en avait fait les frais, avec des poursuites à la clé.

    Merci de votre compréhension.

  8. Posté par RealrecognizeReal le

    Merci pour la censure *****
    Est-ce que kärcher avec matière hautement inflammable est ok ?

  9. Posté par RealrecognizeReal le

    Il faut d’urgence nettoyer ces banlieues ****** !

  10. Posté par Christian Hofer le

    Effectivement, c’est un texte central. Merci Cenator,

    « J’ai cherché à comprendre la position des musulmans «modérés», de celles qui ne se voilent pas, de ceux qui ne portent pas la barbe ou la chemise longue, »

    Sauf que les islamistes se rasent justement la barbe pour passer inaperçu.

    « La guerre est une ruse » disait Merah, ce qui signifie que non seulement ils savent qu’ils sont en guerre contre nous (à contrario de nos compatriotes) mais que de surcroît, de nombreux Européens ne comprennent pas à quel point ils s’amusent avec nous car nous sommes prêts à croire n’importe quoi.

    Comment se fait-il que dans notre société on en soit encore à tomber dans le panneau aussi facilement?

Et vous, qu'en pensez vous ?

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